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Alexandrine, cette étrange rencontre
15 février 2003

La visite

On part à six heures.  Je me cale et m'endors, ça m'évite de parler, et de répondre. Je dors pratiquement tout le voyage. En fait je suis réveillée depuis un bon bout de temps. Mais je ne bouge pas d’un cil.

Pas très loin de l'arrivée, j'ouvre les yeux et me redresse. Marie me regarde, me demandant si ça va. En détournant le regard, je croise celui de Joss dans le rétroviseur, je le foudroie sans baisser les yeux, jusqu'à ce qu'il lâche, et reprenne son attention sur la route.

Je regarde par la fenêtre et repars dans mes pensées, dans mon autre moi !

Marie me tape sur la main, fais oui avec la tête et des gros yeux. Joss m'a parlé et je n'ai pas entendu, du moins je n'ai pas écouté, il me regarde dans son rétro je croise son regard  

...... Alors ma douce qu'en penses-tu ?  

...... Oui c’est bien !  

Je vois qu'il a un regard narquois. Je me tourne vers Marie, qui me fait signe qu'on a rendez-vous à 14h à la maison. Joss a vu ce que me disait Marie, il fronce les sourcils. Il a compris que je n'avais pas écouter. Qu'il aille se faire foutre !

On arrive chez Marie.  

La cheminée a été allumée par les gens qui s'occupent de la maison quand Phil et Marie sont absents 

Les gars vont dans la cuisine avec Marie. Je me plante devant la cheminée les mains dans mes poches de jeans. Je pars, dans mes pensées. Je pars loin.

Il ne faut rien que je dise, il faut juste que je réponde quand on me parle. Je suis perdue, devant cette cheminée en pleines pensées, quand d'un coup je sens mon bras emprisonné. Je fais demi-tour sur moi-même. C'est Phil, il m'attrape la mâchoire inférieure et appuie sur mes joues. Il me toise, son regard n'a pas de colère, ses yeux sont tout simplement tristes.  

.........Alex ! Arrête de faire la tronche, on s'expliquera quand tu veux. Mais ne gâche pas tout ! Viens t'asseoir avec nous et participe à la conversation. C'est pour toi, c'est pour vous que nous sommes là. Notre amitié doit être plus forte !

Je le toise froidement ......... Lâche-moi immédiatement !

Joss et Marie sont assis je ne les ai même pas vu, même pas entendu. Marie est en face de Joss, je suis donc obligée de m'asseoir à côté de lui. Toute façon lui ou Phil pour moi c'est la même.

Philippe à blêmi.

Nous mangeons le repas préparé par les gens. J’emmène la pile d’assiettes, la pose sur la paillasse de l’évier et m’assois pour fumer une cigarette. Les mecs restent à table à discuter.  

...... Détends toi Alex, tu vas plomber le week-end et ça va te retomber dessus !  

Je ne réponds pas, on amène le café, les mecs sont installés côté salon.  

Je m'assois sur le canapé à côté de Joss, en laissant un peu de place entre nous, qu'il ne prenne pas ma main. J'allume une clope et bois mon café. Phil parle avec Marie et Joss, j'écoute comme je peux, la conversation ne m'intéresse pas spécialement.

Joss regarde sa montre. ......... C'est l'heure mes amis. Allons-y.

Il entoure mes épaules de son bras et m’attire à lui. .......Comment vas-tu ma douce ?   

Je me dégage, sans répondre.  Nous voilà en voiture. En dix minutes à peine, on arrive devant la maison.

Une voiture coupé sport rouge est garée sur le large trottoir devant les grilles de la propriété.

Une blonde très certainement décolorée, en descend et s'approche de nous, elle regarde Phil et Joss. Demande Monsieur Gaussien de la Maleverne. Joss s'avance, elle lui sert la main et nous adresse juste un signe de tête. D'emblée elle se met à côté de lui et commence une série de chichis, elle lui donne du Oh cher Monsieur, bien sûr Monsieur Gaussien de la Maleverne

Je sens mon pouls s’accélérer. ‘’Pôv conne, tu as cru qu'il était tout seul ?’’

Marie, qui me regarde, me fait les gros yeux. La blonde ouvre le portail, nous sommes dans une grande et large allée bordée de beaux sapins bleus. On remonte cette allée qui fait au moins trente mètres de long. Elle ouvre une lourde porte de chêne, on se trouve dans une immense entrée mais quand je dis immense c'est immense, elle fait au moins 50m², en face de la porte d'entrée un escalier colossal tout vieux, en bois foncé presque noir. A droite de cet escalier, une double porte battante en bois. De la porte d'entrée à droite trois portes, la blondasse nous emmène à la première porte, de sa voix suave,

La blonde.........  Alors Monsieur Gaussien de la Maleverne, vous avez ici le bureau.

Des boiseries foncées habillent les murs, la pièce est vide de meuble. Par terre un parquet qui aurait pu être beau, mais qui est tâché et encrassé. La pièce est immense.

La deuxième porte..........Monsieur Gaussien de la Maleverne, je vous présente la bibliothèque.

Des casiers des étagères tout autour de la pièce au milieu des fauteuils et vieux canapés tout avachis d'un tissu en velours qui ont dû être dans une vie antérieure marron foncé et moutarde,

La troisième porte .........Monsieur Gaussien de la Maleverne, voici le petit salon.

Pfft un petit salon, d'au moins 30m², dans l'angle une vieille cheminée avec dessus un marbre fendu

Nous nous dirigeons vers la double porte battante à droite de l'escalier, c'est une immense cuisine mais quand je dis immense c'est vraiment immense. Une grande cheminée ou on pourrait mettre un mouton entier. Sur le grand pan de mur face à la porte quatre vieilles gazinières à bois, deux grandes pierres à évier, au milieu une grande table de ferme qui fait au moins trois mètres de long, dessus, des vieilles gamelles, des casseroles en cuivre.

On ressort, à gauche de entrée une double porte avec les poignées à hauteur de poitrine. Une espèce de pièce carrée avec deux doubles portes en face de la porte qu'on vient de passer, et deux doubles portes en face des autres

Nous commençons par la double-porte en face de celle qu'on vient de passer

La blonde ...... Je vous présente Monsieur Gaussien de la Maleverne, la grande salle à manger.

Ah bah pour être grande elle est grande ! Je souris en me disant "Oh putain, dans la cheminée on cuit carrément une vache. Pas de meuble rien, par terre un parquet aussi encrassé que les autres. Je suis sûre qu'on tient au moins à cinquante personnes sans se gêner. La double porte à côté c’est le grand salon.

J'ai trop envie de rire, tout est démesuré dans cette baraque.

On ressort. La fille de l'agence ........Alors là Monsieur Gaussien de la Maleverne, je vous présente le clou de cette visite, la salle de bal

Elle ouvre en grand les doubles portes, on se retrouve dans une pièce de pas moins de 30 m de long sur 5 m de large. Des grandes fenêtres à petits carreaux, donnent sur le parc derrière. La pièce est claire

La blonde est près de Jocelyn, sa main sur son bras.

"Je vais la charter celle-là. Elle commence à me faire chier à le coller comme ça, à lui donner à tout bout de champ du Monsieur Gaussien de la Maleverne. Même pas elle s'occupe de nous, on est inexistants. Elle est là, la bouche ouverte en bouffant Jocelyn du regard. Elle se voit dans ses bras en train de danser ou quoi. ? Elle est cinglée, elle n’a pas la lumière à tous les étages cette conne !"

Marie, s'approche de moi discrètement ........  Alex, reviens avec nous, Jocelyn te parle !

Je tourne mon regard vers Joss, qui croise le mien, il a les sourcils froncés, je lui lance un regard chargé de colère

Il regarde la fille de l'agence et lui dit d'un ton sec. ..........Continuons !
La grognasse se ressaisit et de sa voix de merde......... " Oui bien sûr cher Monsieur Gaussien de la Maleverne"

Alors que je vais pour sortir de la pièce, Phil passe son bras autour de mes épaules. Je le regarde interrogative

Phil ...... Petit chat, oublie ton ressenti, essaie d'être un peu plus avec Jocelyn. Il est tout seul là !

Je souris ironique .... Mais non ! Tu as mal vu, il est avec une blonde qui ne rêve que de se faire allonger ! 

Phil .... Si tu étais au bras de Joss, elle baisserait ses yeux

Il me parle doucement, gentiment.

Je retiens mes larmes......... Inutile, il n’a pas besoin de moi.

Sans me lâcher, Phil m’entraine vers ce grand escalier. Nous montons rejoindre les autres. Ils sont dans une chambre. La blonde me dévisage, un léger sourire aux lèvres, et reporte direct son regard de merde, sur Joss.

La chambre, une pièce aux dimensions normales. Allez, on dit 15 m² avec une porte sur la droite. Elle ouvre la porte du milieu une salle de bains avec un lavabo à colonne, l'émail est tout gris tout vieux. Une baignoire au milieu sur pied qui se finit comme des griffes de lion, sur le mur de gauche comme sur le mur de droite une porte.

Pensée ....... "Oh vachement pratique la femme de la chambre de gauche est dans son bain, le mec de la chambre de droite rentre se raser" Je souris en moi-même, une salle de bains pour deux chambres ! 

La blonde.........Voulez-vous voir toutes les chambres Monsieur Gaussien de la Maleverne ?  

Avant que Jocelyn ait le temps de répondre, elle se dirige à gauche du couloir. Et comme pour bien faire durer le plaisir elle ouvre toutes les portes. C'est moche ça pue le renfermé. Les papiers peints tombent à moitié en lambeaux.

Pfft ça me donne la chair de poule. Au bout du couloir, un autre escalier que l'on descend on se retrouve dans une petite pièce donnant dans la cuisine, qu'on n’a pas vu tout à l'heure.

On sort, et reprenons l'allée du jardin. Enfin je devrais dire du "parc" Arrivée près de la grille, je m'aperçois qu'il y a une ouverture dans les sapins. A droite une petite maison qui pourrait être mignonne, si elle n’avait pas un crépit gris

Je demande........... C'est quoi cette maison ?

La blonde se retourne et d'un air hautain en me fusillant du regard. .......C'est la maison des gardiens !

Elle me répond, comme si j'étais une demeurée. Je sens mon pouls s'accélérer, je pique mon fard, sous le coup de la colère qui monte.  Je sens que je vais me la faire. Je vais lui fermer sa bouche à cette conne.

Marie me prend le bras.  ......... Relax Alex !

Phil me regarde et me fais un petit clin d'œil, je sais qu'il a vu, que là il s'est rendu-compte, que ce n’'est pas moi qui fout la merde. 

La blonde s'adresse à Joss tout en faisant des mimiques en roulant ses yeux en mettant sa bouche en O, en repoussant ses cheveux. Elle s'est prise pour Dalida ou quoi ? 

La blonde ......... Nous allons à l'agence Monsieur de la Maleverne ?

Joss sans se départir de ce ton froid ............ Nous vous suivons !

On remonte en voiture, Joss ne me quitte pas du regard. Je le sens songeur et moitié agacé, je m'en fou. Je regarde la route. On se gare, et entrons dans l'agence

Une fille au téléphone, nous fait un signe de tête avec un grand sourire, la blonde nous emmène dans un bureau elle place deux chaises sur le côté du bureau et replace bien droites deux autres chaises devant. Elle fait le tour, regarde Joss lui prie de s'asseoir et s'aperçoit enfin qu'il y a une femme qui doit aller à côté de lui.

Elle regarde Marie, me regarde, elle ne sait pas à qui elle doit s'adresser. Marie me pousse du coude. J'attends, je ne bouge pas. 

La blonde sourit à Marie, enfin je dirais plutôt qu'elle lui fait un rictus. Au fond de moi, je me marre. Elle est bien dans la merde là. Elle se rend compte qu’accaparer à draguer Joss, elle n'a prêté aucune attention à la femme qui pourrait l'accompagner.  En s'adressant ni à Marie, ni à moi

La blonde ....... Madame Gaussien de la Maleverne, si vous voulez bien prendre place.

Je la regarde bien droit dans les yeux, et en souriant ironiquement.

...... Alors la petite ou la grande ? La blonde ou la brune ?

Ses yeux se posent sur moi, me lancent des éclairs, et sans attendre sa réponse, je vais m'asseoir à côté de Joss. La blonde je ne sais pas ce qu'elle pense, mais en tout cas, elle devient rouge écarlate.

Avec un grand sourire je la toise bien, en enlevant mon manteau. Joss m'aide et le met à cheval sur le dossier de sa chaise. Il fait super chaud dans cette pièce ou alors je suis énervée je n'en sais rien, mais en tout cas je bous.

La blondasse détoure le regard et m'ignore totalement ne s'adressant qu'à Jocelyn

La blonde........ Comme je vous l'ai dit monsieur Gaussien de la Maleverne, toutes les toitures sont neuves, il y a quelques travaux de rafraichissement à faire, je vous l’accorde, mais l'important est de laisser cette maison dans son jus. De lui garder son caractère. La salle de bal est magnifique, n'est-ce pas ? 

Joss, ne s'occupe pas d'elle, il se tourne vers moi et me demande ce que je pense de cette maison.

...... C'est une maison spacieuse, certes, même un peu trop. Mais il y a quand même beaucoup de travaux, rien que le chauffage central, je n'en ai vu nulle part

La blonde avec un ricanement de cruche. .........Oui bien sûr il faudrait installer le chauffage central, si vous voulez y séjourner en hiver.

Je la regarde. Non ! Je la fusille des yeux. En me tournant sur Jocelyn, je demande ironiquement si on l'achète juste pour un mois d'été ?

Il a un sourire moqueur. ..... Ma douce non ! Nous y viendrons certainement au printemps et même en hiver. Que penses-tu de cette maison alors ?

La blonde est en train de prier que je dise oui on la prend. Elle voit sa commission elle se dit " Merde il y a sa bonne femme’’

Elle sait par expérience du métier que souvent c'est femme qui décide. Elle me fait un rictus en guise de sourire.

...... On ne peut pas décider comme ça. Ce n'est pas une baguette de pain. Je pense que ça demande réflexion. A part visiter les dix même chambres, on n’a pas vu ni les dépendances, ni la maison des gardiens, encore moins le parc. A priori ça n’intéressait pas madame de nous les montrer, il était plus captivant de stagner dans la salle de bal ! Je sais qu'il va être l'heure de la fermeture, et que Madame est pressée d’expédier les clients, mais nous ne pouvons pas nous arrêter sur ces considérations !

Je fais exprès de bien peser mes mots. Volontairement je la mets en porte-à-faux. La blondasse pique son fard.

 "Hé oui ma conne la prochaine fois tu feras attention !"

Joss ....... Oui tu as raison, veux-tu que nous revenions la visiter ?

 ....... Je pense que oui, on ne peut pas tout voir comme ça en deux heures !

Joss se tourne vers la blonde ...........  Programmons une visite avant notre départ de mardi 

La blonde consulte un grand agenda. Avec un sourire en regardant Jocelyn bien dans les yeux. ......... Je peux vous proposer mardi matin, en décalant un autre rendez-vous.

Joss .... Lundi, ce n’est pas possible ?

La blonde. ....... Nous sommes fermés le dimanche et le lundi.

Jocelyn me regarde en fronçant les sourcils ......... Peux-tu poser des jours ?

J’ai envie de rire, je garde mon sérieux et réponds avec une voix mielleuse .... Si pour vendre une telle propriété, madame ne peut pas faire l’effort de travailler lundi, je ne peux pas non plus gâcher mes jours de congés, pour une maison que nous ne pouvons même pas visiter comme on l’entend. C’est nous les clients ou pas ?

Elle est livide, elle sait qu’elle a perdu, que je ne vais pas pousser à l’achat.

Joss enfonce son regard dans celui de la blondasse.  ..... Mettez-nous un rendez-vous lundi matin !

Elle vient de dire qu'ils sont fermés, mais lui il s'en tape comme de sa première chemise, il a décidé, donc faut qu'elle se démerde ! En moi je jubile, bien fait pour ta tronche espèce de blondasse, connasse.

La blonde ......... Oh mais bien sûr cher Monsieur, retrouvons-nous à la propriété lundi matin vers 10h.

J’ai envie de l’emmerder jusqu’au bout, suavement je relève. .......... Si nous venons à 10 heures, ça fera comme cet après-midi, nous ne pourrons pas tout voir.

Joss ....... Oui, tu as raison mon ange.

Se tournant vers la blonde ............ Disons lundi 9 heures

Avec son grand sourire de merde, son rouge à lèvre qui fait vulgaire. Dans sa tête de conne, elle se dit "Oh chouette je vais le revoir lundi "Mais pôv fille, tu crois que je ne serais pas là, que je vais le laisser tout seul avec toi. T'as fumé ou quoi ?’’

La blonde........ Oui Monsieur Gaussien de la Maleverne. C'est noté

Joss se tourne vers moi et me demande doucement ............Ça te va mon amour ?

.........Oui, en espérant voir ce qu’on demande, sans déranger !

Je suis contente de moi. Cette blondasse, elle restera à sa place la prochaine fois. Et surtout elle fera attention aux personnes qu'elle reçoit !

Joss se lève signalant que l'entretien est fini, il m'aide à enfiler mon manteau. La blonde fait le tour de son bureau, nous raccompagne à la porte sert la main de Joss, me sert la main

Pouah sa poignée de main est molle, et avec des grands sourires ............ A lundi, messieurs, mesdames.

On remonte en voiture et retournons chez Phil et Marie. Il est dix-sept heures passées. Joss a toujours les sourcils froncés il me regarde songeur.

Phil remet une bûche dans la cheminée, les gars se mettent au salon, avec Marie nous allons à la cuisine faire du café J’en profite pour fumer une cigarette, elle me sourit, et me dit taquine

........ Oh Alex !

Légèrement énervée je lance un ....... Quoi ? 

........ Tu ne peux pas empêcher les filles de regarder Joss, ça ne sert à rien de faire cette tête !

....... Attends si elle avait pu se pendre à lui, elle ne se serait pas gênée

....... Il regarde mais il ne touche pas, et en plus il ne regarde que toi, ne voit que toi  

Je sors de la cuisine en haussant les épaules. Les gars sont en train de parler de cette maison. Je m'assois à côté de Joss, qui passe direct son bras autour de mes épaules et m'attire près de lui. ........  Tout va bien ?

....... Oui

Phil me regarde en coin, ils ont bien vu que j'étais encore énervée, je prends sur moi, et participe à la conversation en disant qu’elle est moche et triste cette maison

Phil ........ C'est vrai mon p'ti chat, mais comme dit Joss, une fois réaménagée, et modernisée, ça fera une belle demeure.

Je m'évade, je pars je me vois dans cette vieille demeure avec le papier de la chambre qui est en lambeau, la baignoire toute ébréchée, j'ai froid

Joss ......... Qu'en penses-tu ma douce ?

Oh zut, je n'ai rien écouté, je n’ai pas entendu. Marie en face de moi me fait signe avec ses yeux "oui"

 ...... Heu bah oui !

....... Bien on va faire comme ça ! Peux-tu prendre quelques jours, nous reviendrons, et verrons tout ça sur place avec lui !

Se tournant vers Marie ......... Et toi ma grande ? 

Marie en riant........ Hou-là-là faut que je demande à ma responsable de bureau !

......... T'es bête !

Marie sourit ......... Du coup vu l'heure, je ne sais pas ce que je vais vous faire à dîner

Joss ...... Téléphone à l'auberge, ou sur le port et retiens une table

Phil se lève va chercher son portable, et téléphone, il regarde Joss et lui demande pour quelle heure, Joss regarde sa montre

Joss..........  Vingt heures, ça nous laisse encore un peu de temps !

Et voilà Dieu a parlé, a décidé, même Philippe lui demande et attend les ordres du grand manitou. Lui la grande gueule pour me foutre des baffes dans la bouche. J'ai trop envie de rire !

Au restaurant, les conversations ne tournent qu’autour de cette baraque. Nous rentrons, vers vingt-trois heures. Cette journée m’a épuisé.

Je passe vite fait à la salle d'eau, enfile ma nuisette, me glisse dans les draps, j'ai moitié mal au crâne

Jocelyn arrive, il est en caleçon, torse nu. Il me prend dans ses bras. ........ Ma douce ?

 ....... Oui ?

..... Il n'y a pas suffisamment de place dans mon lit !

Je ne comprends pas pourquoi il me dit ça ............ Pourquoi ?

....... Pour y mettre toutes ces femmes qui posent leur regard sur moi !

..... Pourquoi tu me dis ça ?

Moqueur il m’explique...... Si tu avais pu arracher les yeux de cette pauvre fille, tu l'aurais fait.

.........Attends on est quatre, elle voit que toi.

...... Je reconnais, qu'elle a manqué de professionnalisme, elle aurait du s’enquérir de qui m’accompagnait

En parlant il caresse mon ventre, monte au sein, descend à la naissance de mon intimité

...... Oh Joss non je voudrais dormir, j'ai moitié mal au crâne.

Je vois qu'il s'assombrit, d'un coup ses mâchoires se crispent.

 " Merde qu'est-ce que j'ai dit ? "

Quand brutalement il me prend d’un coup. J'ai une crispation, il me fait mal en me pénétrant. Je ne comprends rien. Son mouvement est brusque, ses coups de reins sont profonds, une douleur me vrille le bas du ventre. J'essaie de le repousser mais je n'ai pas assez de force. Il se vide en moi, roule sur le côté, éteint la lumière, met ses mains sous sa nuque, et ne bouge pas

J'ai les larmes aux yeux, je suis en colère, et sans réfléchir, sans prendre le temps de peser mes mots

........ T'es qu'un pauvre connard

Il rallume la lumière, se met sur un coude, la tête dans sa main, de l'autre main, me force à me tourner vers lui, il attrape mes cheveux m'oblige à le regarder dans les yeux

....... Sache, que tu ne te refuseras pas à moi. Et même si après une fessée, j'ai envie de toi, nous ferons l'amour. Je t'informe pour la énième fois, que je n'accepte pas tes insultes à mon encontre. Le connard te fessera en rentrant lundi soir

Il me lâche, éteint la lumière, et se remet sur le dos, Je me tourne au bord du lit, mes larmes coulent en silence, je m'endors comme ça.

Dimanche j'évite Jocelyn le plus possible, je ne parle presque pas, je suis sur mes gardes, Marie voit bien que quelque chose ne tourne pas rond. Chaque fois que mon regard se pose sur Joss, j'ai les yeux pleins de colère.

Le lundi nous revisitons, la blondasse est bien évidemment collée à Joss. Au milieu du hall d'entrée, il m'attrape par les épaules et ne me lâche plus durant toute la visite Je sens sa main sur le haut de mon bras qui me serre, pour ne pas que je me dégage.

La maison du gardien est un beau et grand trois pièces, il y a un grand cabinet de toilette, un lavabo sur colonne et un bidet même pas de douche ou de baignoire

Pensée ...... Bah c'est bien la peine qu'elle soit si grande cette salle de bain, s’il n’y a rien pour se laver ! Dedans c'est vieux et ça pue aussi. Le parc est immense et envahi de hautes herbes.

En rentrant nous grignotons de charcuterie, fromage et fruits.

Les gars parlent de travaux, d'aménagement, Marie prend part aussi à la conversation, je m'évade ailleurs, nulle part en fait. Je repense à la nuit de samedi. J'entends vaguement parler de Michel, je me demande ce qu'il vient faire dans cette conversation.

Joss me regarde interrogateur, vois que je ne réponds pas, il continue sa conversation avec Phil et Marie

Nous repartons pour Paris dans une ambiance tendue

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