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Alexandrine, cette étrange rencontre
28 janvier 2005

Un nouveau départ

Tout en buvant notre café, j’aide Audrey à se faire au système informatique. Elle comprend rapidement, et prend des notes, pour ne pas me demander plusieurs fois la même chose.

Hier au soir pendant le diner, j’ai prévenu Jocelyn que j’avais invité Cécilia, qui se languit du petit. Il a légèrement souri.

…… Bien !

….. Ça t’ennuie ?

….. Non ma douce, tu as eu raison.

J’attends mon amie. Monsieur Brandon est prévenu et Audrey est au courant que je quitte un peu plus tôt.

Ni l’un ni l’autre ne savent que Cécilia quitte avant l’heure, je la couvrirai. Je lui ai conseillé de ne pas badger sortie. Nous avons décidé de nous attendre au métro.

En nous voyant nous nous faisons la bise en riant. Je sens Cécilia un peu tendue, j’essaie de la rassurer

…… Tout va bien !

Un petit sourire timide ….. Oui, oui !

En entrant dans l’appartement, je suis intriguée par le silence qui règne. La porte du bureau est ouverte, je ne vois pas mon mari. Je vais à la cuisine. Danièle m’apprend que monsieur est sorti.

J’entraine Cécilia au salon et lui demande ce qu’elle désire boire. Je demande à Danièle de nous servir deux cafés, et vais chercher Jonathan sans m’occuper de sa nounou

Le visage de Cécilia rosit de plaisir, elle prend le petit dans les bras. Il ouvre ses grands yeux.

…… Il cherche qui tu es.

….. Il a drôlement changé, encore depuis Noël.

….. Oui ça va vite il change de jour en jour.

…… Il est beau, il a ton sourire, et il ressemble beaucoup à Monsieur.

Je hausse les épaules …… Oui c’est ce que tout le monde dit.

Elle sourit ……… Mais il a de toi aussi tu sais.

Un léger bruit me fait tourner la tête. ……. Alors on traine sans moi ?

….. Madame Gaussien de la Maleverne, encore faudrait-il que je puisse vous joindre.

Je me lève pour embrasser mon mari. Cécilia a rougi, et s’est levée aussi. Jocelyn tend les bras pour prendre son fils et sourit à Cécilia

….. Bonsoir Cécilia

….. Bonsoir monsieur.

Jocelyn s’assoit ……..Cécilia, suis-je votre patron ?

….. Heu non, plus maintenant !

….. Alors ce ne sera pas monsieur mais Jocelyn, ça me convient parfaitement ! D’accord ?

D’une voix émue Cécilia répond …… Oui

Jocelyn lui donne l’enfant et se penche vers le meuble, il sort quelques bouteilles, et verres

Tout en servant un martini pour Cécilia et moi, il me raconte son après-midi, il est allé à l’usine pour mettre au point les embauches avec son nouveau DRH.

……. Ce n’est pas Philippe ?

….. Non il sera directeur de service, ça sera parfait.

…. Qui est le nouveau DRH ?

…. Un avocat en droit du travail, ainsi je serai à l’abri

….. D’accord. Et toubib ?

…. Responsable du service médical et de la crèche. Il te souhaite tout un tas de bonnes choses

….. Nous pourrons les inviter un prochain jour ?

Jocelyn sourit ……. Oui nous verrons à lancer quelques invitations.

Le petit commence à s’agiter, je le reprends et l’emmène à la jeune femme pour lui donner son repas.

Dans le salon Cécilia répond rougissante à mon mari, je souri, elle reste mesurée et discrète dans ses réponses.

Je dévie la conversation, jusqu’au repas, ou Cécilia exprime le désir de nous quitter

Jocelyn ……. Il me semblait que vous veniez pour le week-end !

…… Non, ce n’est pas prévu, nous n’avons pas parlé de ça

Jocelyn bon prince ………. Dormez ici, et vous partirez demain, il se fait tard pour les transports

….. Mais oui Cécilia, dors ici, tu ne vas pas rentrer maintenant.

…… Mais je n’ai rien, pas de change

….. Si ce n’est que le seul problème je te prêterai ce qu’il te faut.

Elle finit par se décider et accepte. Je la prends dans mes bras ………. Merci ma belle.

Jocelyn qui n’apprécie jamais ces démonstrations d’affection, demande, bougon si nous passons à table. Je ris en entrainant mon amie

Le repas est détendu, Jocelyn est agréable et fait tout pour mettre Cécilia à l’aise. En la taquinant il demande si un jour nous étions en panne de nurse, accepterait-elle de nous rendre service.

Ce qu’elle accepte d’emblée, précisant soir ou week-end uniquement. Nous rions

Après diner, Jocelyn prend le café avec nous, se penche sur moi et embrasse mes lèvres, il s’excuse prétextant du travail et va dans son bureau

Je pense plutôt que c’est pour me laisser avec mon amie.

Vers vingt- trois heures, après avoir bien papoté, je l’emmène dans mon dressing choisir un pyjama. Nous pouffons de rire en nous remémorant quelques anecdotes de ses débuts auprès de moi.

Je la serre fort dans mes bras et l’embrasse en lui souhaitant une douce nuit.

Je rejoins mon mari dans son bureau ……….. Tu viens Joss ?

…… J’arrive mon amour.

Notre nuit amoureusement tendre, avec ces petits mots qui font frémir et donnent envie de se fondre dans l’autre.

Après le petit déjeuner, Joss raccompagne Cécilia au RER, lui faisant promettre de revenir voir le petit.

Dès son retour, nous avons bu un café et pris la route. Il a téléphoné à sa sœur qui nous attend avec plaisir

Notre semaine au domaine, n’a été qu’enchantement, j’ai découvert une nouvelle belle-sœur.

Lors d’une balade dans Bordeaux, elle m’a avoué avoir été très malheureuse, après s’être disputée avec Jocelyn, il est venu reprendre le petit, et elle n’a pas pu me donner de nouvelles de mon fils comme elle m’avait promis

Je comprends mieux ce silence. En quelques mots je lui ai expliqué que son frère avait levé la main sur moi, et que je n’avais pas supporté. J’ai tu que c’était récurent chez lui. J’ai tu nos disputes, ses prises de forces.
Elle a retrouvé un frère changé.

Nous avons eu au diner de vendredi soir Garance et Léandre, nous avons beaucoup plaisanté et ri.

Au moment des adieux, j’ai invité Marie Charlotte quelques jours à Paris, elle a applaudi en riant sous cape et accepté avec beaucoup de plaisir.

Je reprends le chemin du bureau avec beaucoup d’entrain. Ma nouvelle vie de femme me donne des ailes, ma nouvelle vie de chef de service me donne confiance en moi. Cette confiance que j’avais perdu.

Je retrouve ma secrétaire avec plaisir, je lui offre un joli paquet de bouchon de Bordeaux. Cette petite friandise très appréciée faite d’un petit four aux amandes, parfumé de raisins macérés à la Fine de Bordeaux.

Elle me remercie chaleureusement en me faisant la bise. Je demande si le café est fait, et l’invite à venir le partager avec moi.

Elle veut ouvrir par politesse son paquet de friandises. ……… Non Audrey garde pour toi.

Tout en buvant notre café, elle me raconte la semaine, les choses importantes qu’elle a notées. Je la remercie et la félicite pour son initiative. En fait elle me met au courant de tout.
Voilà je ne me suis pas trompée sur ma collègue et j’en suis contente

Elle va à son travail, je me plonge dans le mien. Monsieur Brandon m’a laissé plusieurs notes de services. La matinée passe rapidement.
A midi je mange avec mon nouveau DRH. Il m’avoue retrouver une charmante jeune femme aux yeux pleins de bonheur

Je souris sans rien dire, mais je sais qu’il a compris. Je demande malgré moi des nouvelles de Dabarino.
…… Elle traine son dépit comme elle peut.

….. Est-ce du dépit ? Du dépit de quoi ? D’avoir été découverte par mon mari et moi ?

Monsieur Brandon sourit ………. Je pense, ajouté à une certaine rancœur mélangée à la jalousie peut-être.

Je hausse les épaules…… Jalouse ? Je pense qu’elle l’a toujours été, elle me l’a avoué elle-même qu’elle était jalouse de moi, de mon train de vie, de mon mari

….. Et votre mari ?

…. Il ouvre ce matin sa nouvelle société avec pratiquement tout le personnel, à salaire moindre, et du coup Dabarino n’est plus DRH mais simple directeur. La seule chose il n’a pas touché son salaire, il sait que l’internat de leur fille coute, et comme c’est le parrain, il n’a pas voulu que la gamine subisse

Monsieur Brandon hoche la tête ……. Alors ils auront tout perdu

….. Leur faute, enfin pas sa faute à lui, pas vraiment, mais il aurait dû tenir sa gonzesse !

Nous papotons jusqu’au bureau, et nous quittons dans la cour.

Le soir, je m’oblige à quitter à dix-huit heures, Jocelyn arrive très peu de temps après moi. Nous prenons l’habitude de prendre un verre, apéritif ou pas, pour parler de notre journée respective.

Il m’explique que l’ouverture a été assez facile, Philippe est venu le voir demandant quelques explications sur son nouveau statut. Jocelyn lui aurait répondu que la société étant nouvelle, le personnel est nouveau, et ne retrouve pas obligatoirement son ancien statut. Sauf sa secrétaire personnelle.

Philippe aurait quitté le bureau sans un mot.

….. Tu vas faire quoi ?

….. Rien, c’est à prendre ou à laisser !

Je n’insiste pas au risque de gâcher cette soirée. Après tout ce ne sont pas mes affaires.

Ce week-end n’est pas vraiment engageant pour sortir, nous allons samedi soir manger à sa petite cantine, dimanche nous restons tranquillement à l’appartement.

La semaine passe vite, les jours se suivent sans se ressembler. A ce poste il n’y a pas de routine, et ça, ça me plait bien.

Chaque jour est un nouveau jour avec son travail différent de la veille.

Alors que je rentre de déjeuner, monsieur Brandon me fait appeler.

Il me propose un café que j’accepte avec plaisir. La conversation qu’il entame n’est pas pour me plaire.

….. Alexandrine, vous n’êtes pas sans savoir, qu’il y a des grincements de dents. On saura inévitablement que vous êtes non pas à l’origine de la réunion, mais parfaitement d’accord sans avoir chercher à protéger vos collègues.

…… Monsieur Brandon, vous et la direction, vous ne m’avez pas placée sur ce fauteuil, pour que je fasse du sentiment. Mon mari dit toujours …… Un PDG ne doit pas faire de sentiment, sinon il met la clé sous la porte’’ Et il a raison. Si je commence à m’appesantir sur des considérations à la Gaudin, alors je n’ai rien à faire à cette place.

Mon DRH éclate de rire. ……. Alexandrine, vous n’avez rien à voir avec l’ancien chef de service !

Je souris aussi.

Il reprend son air sérieux pour m’expliquer que certaines filles seraient montées à la haute direction demander des comptes, à savoir pourquoi après avoir été autant absente j’avais ce poste de chef de service, pourquoi j’étais toujours dans le bureau de Brandon.

Mon pouls s’accélère, je lui coupe la parole ………. Monsieur Brandon, pas des filles, appelez un chat un chat, je sais qui est monté, je sais qui a posé ces questions inadmissibles. C’est tout simplement Dabarino. Figurez-vous qu’elle a sous-entendu à mon mari que si j’étais arrivée si vite à cette place c’est que notre relation était certainement très étroitement liée. Mon mari m’a rassuré, me jurant qu’il avait toute confiance en moi. Voyez !!

Le visage du DRH est passé de pâle à exsangue ……. Vous auriez dû m’en parler avant.

….. Je l’ai su après la réunion, c’était trop tard pour la mettre au placard.

….. Je vais prendre mes dispositions ! Il va falloir qu’elle cesse de faire du mal, sous ses airs de gentille calme, c’est une calamité et je ne veux pas de discorde entre les équipes

Je souris amèrement. Il me demande si j’ai mes affaires

…… Mes affaires ?

…… Votre sac à main, votre écharpe, que sais-je

….. Ah oui dans mon bureau

….. Alors rentrez chez vous, passez un bon week-end et revenez en forme lundi. Je vous attends de pied ferme

Je lui souris ………. Merci monsieur Brandon.

Nous nous séparons sur une franche poignée de main

En prenant le métro, je repense à ce que m’a dit mon directeur. Des grincements de dents ? Alors là je m’en tape complètement. J’ai placé mes deux copines, je dirais même les trois, en comptant Evelyne qui devient responsable d’un groupe, et Cécilia en seconde, Audrey que j’apprécie beaucoup avec moi. Elle m’a prouvé à plusieurs reprises qu’elle était un bon élément. Jamais de récrimination, jamais de refus de faire quoique ce soit, et pendant mon congé mater elle en a bavé sans que Marie prenne sa défense, alors que c’est une gentille collègue.

En chemin je téléphone à mon chéri pour lui dire que je rentre. 

Le mois de février se terminé sans fausse note, mars est déjà bien entamé.

En arrivant je vais voir le DRH pour lui demander de quitter demain à quinze heures, j’ai rendez-vous chez le notaire pour signer la vente et l’achat de ma nouvelle maison, pour simplifier nous faisons les deux actes chez le même notaire

Il accepte en souriant et me demande des éclaircissements. Je lui donne les renseignements, lui expliquant qu’ayant quitté mon mari, j’avais mis ma petite maison en vente pour en acheter une autre, ou il n’aurait pas eu l’adresse.

….. Et maintenant ?

….. Si je vais quand même l’acheter, pour ma fille. Malheureusement elle n’aura pas d’héritage comme son frère. Mon mari n’est pas son père, et je veux lui laisser quelque chose.

Je ne traine pas dans son bureau, j’ai un dossier que je veux boucler avant ce soir.

Contente, je termine cet après-midi en priant Audrey de monter ce dossier à la haute direction.

Ce matin je survole les pointages, je jette un œil aux jours posés, je vérifie les mails savoir si mon DRH m’a laissé quelques consignes.

Hier il m’a fait sourire, il m’a recommandé de l’appeler par son prénom. Ce qui me parait difficile, d’un coup de l’appeler Jean-Paul.

J’attends Cécilia au métro, je ne voulais pas qu’on nous voit partir ensemble. Je souris en la voyant arriver. Je glisse mon bras sous le sien, nous descendons le grand escalator pour rejoindre la rame qui nous emmènera chez le notaire.

Une jeune femme un dossier sous le bras, nous emmène à l’étude notariale qui n’est pas très loin. Mes jeunes acheteurs, sont déjà arrivés, nous nous serrons la main et passons dans le bureau de la négociatrice et du notaire. La transaction est rapide. Nous paraphons nous datons, nous signons et voilà c’est fait ! Ma maison est vendue, avec un serrement au cœur, je l’aimais tellement ma petite maison, j’en avais fait une jolie bonbonnière. Quel de gâchis

Gentiment les jeunes m’offrent le temps de déménager, ils ont leur appartement jusqu’à la fin du mois, ils aimeraient emménager le dernier week-end de mars, ce qui nous donne pratiquement deux semaines. Je leur promets que la maison sera libre avant.

Nous nous serrons la main en nous souhaitant respectivement plein de bonnes choses.

Nous retournons dans la salle d’attente, je sors sur le trottoir et allume une cigarette. Les vendeurs de la maison que j’achète arrivent en pressant le pas. Je leur souris et leur serre la main.

Comme précédemment, je paraphe, je date je signe une nouvelle fois. Et voilà, je suis nouvelle propriétaire d’une maison ou je ne vais même pas m’investir.

Avec Cécilia nous allons à la maison, la mienne, mon ancienne maintenant.

Allez, je me secoue. Cécilia me fait un café, nous nous asseyons au salon. Je remarque que tout est rangé et propre. La maison sent bon la lavande.

….. Samedi tu es là ?

….. Oui bien sûr.

….. Je vais prendre des déménageurs pour samedi si possible. Tu emballes tes affaires et quand les déménageurs sont là, tu vas à l’autre maison réceptionner. Je ne suis pas sûre de pouvoir venir samedi, il me faudrait expliquer à Joss.

….. Oui bien sûr je comprends

…. Bon de toute façon je te tiens au courant, parce que pour samedi, je crains que les déménageurs ne soient pas libres. Sinon une journée en semaine, ce qui après tout serait plus facile pour moi. Tu peux poser une journée ?

….. Oui bien sûr, je demanderai à Evelyne

….. Alors on va faire comme ça. Je vais te quitter, ma bichette il me faut rentrer

Nous nous faisons la bise, je lui laisse les actes notariés et lui demande de me les amener demain au bureau

Je presse le pas jusqu’au RER, il est déjà presque dix-sept heures.

En arrivant au bureau, je téléphone tout de suite à deux entreprise de déménagement, une me dit pas avant début avril, l’autre me propose lundi 21. Je prends rendez-vous, il est prévu qu’ils viennent évaluer le transport une semaine avant, c’est-à-dire ce lundi.

Je préviens tout de suite Cécilia par téléphone. Elle me conseille de ne pas m’inquiéter, qu’elle posera une journée.

Ce midi je mange avec Jean-Paul. Je lui parle du déménagement de Cécilia, de l’achat de cette nouvelle maison, des quelques travaux envisagés. Il me propose un frère à sa femme, qui a une société de BTP. Je le remercie.

Il m’informe que Cécilia déménageant a droit à deux jours de congés qu’elle peut accoler à un week-end et une journée ou deux de congés, ce qui peut lui donner une semaine pour s’installer.

En rentrant de déjeuner j’appelle tout de suite mon amie, et la met au parfum pour le déménagement. Je lui suggère de prendre le lundi 21 et mardi 22 mars en JD et de poser mercredi, jeudi et vendredi en congés, dimanche étant Pâques elle aura le lundi en plus. Ce qui lui fait un total de dix jours.

Je lui fais signer la feuille et lui conseille de prévenir Evelyne de son absence.

Nous nous faisons la bise. Je lui promets d’être à ses côtés, qu’elle ne s’inquiète pas.

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