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Alexandrine, cette étrange rencontre
10 juillet 2002

Altercation

Dans la semaine, Marie me téléphone, je réponds gentiment, me dérobant à ses questions, du coup elle ne fait aucune allusion sur mon absence.

Je la retrouve ce matin, souriante. Nous nous expliquons en fumant une cigarette attendant que le café soit coulé. Le midi je l’invite à notre petit restaurant, pas loin de nos bureaux. Ce petit différend est effacé.

Vendredi Jocelyn me téléphone, savoir si je veux sortir. J’hésite, puis me décide, en lui disant que je rentre chez moi. Il accepte.

Il vient me chercher au travail, nous allons faire quelques pas, avant d’aller manger chez André. Nous discutons, nous nous expliquons, je devrais dire, je le laisse parler. Pour la énième fois, il s’excuse de s’agacer après moi. Je crois en ses belles paroles, je lui donne une chance. Je me persuade qu’il va comprendre que son attitude me le fera quitter définitivement.

Nous nous revoyons régulièrement. La bonne humeur revient, je prends sur moi, Joss aussi, nous faisons des efforts tous les deux. Nos sorties sont plaisantes, nos après-midis chez lui, sont calmes, nous regardons un film, un documentaire, nous en discutons, sans difficulté. L'entente règne, la discorde est passé.    

Je me sens calme, de toute façon, je ne pique plus de colère tout me passe par-dessus la tête. Si on commence à parler qu'il fait exprès de me contredire ou de chercher la petite bête pour savoir si je vais exploser. Il est foutu, je ne dis rien Quand je vois que nous allons nous engueuler et que ça va me retomber sur la tronche, je coupe court. Je ne cherche pas à ergoter, ni à lui donner le fond de ma pensée, je me range à ses idées et acquiesce automatiquement.

Nos conversations du coup n’ont plus le même attrait, elles sont superficielles et sans grand intérêt

Il est prévu cette année que nous passions Choupette et moi trois semaines en juillet chez Phil et Marie. Mes frères ne prennent pas de vacances, ils viennent d'investir dans une nouvelle boutique. En août elle ira avec mes parents en Normandie.

C'était une nouvelle fois, sans compter Jocelyn qui a décidé qu'elle ferait un stage de rattrapage de cours

‘’Hou là, là ! Ma pauvre Choupette, mon bébé à moi, j'espère qu'il ne sera pas trop tyrannique avec toi et que tu ne rentreras pas en pleurs à la maison.

Quand Joss m'en a parlé, je me suis raidie, je lui ai lancé un regard pas très aimable. Nous étions au resto "sa cantine" c'était le 1er juillet et j'étais en vacances le vendredi, en même temps que Marie

Joss........ Dis-moi mon ange, ta fille arrive quand ?

.... Jeudi avec son barda, c'est mon frère Sébastien qui va la chercher

..... Bon ! Je lui laisse quelques jours de liberté, ensuite elle prend des cours avec Victor ! 

....... Laisse lui 2 semaines de liberté avec sa copine. Elle ira en août quand on reviendra de chez Phil et Marie, c'est bien déjà non ?

...... Tts, tts, tts ! Elle a toute la vie devant elle, ses résultats scolaires ne sont pas époustouflants.

Je le regarde bien droit dans les yeux

" Bon tu ne vas pas me prendre la tête avec ma fille ! Que tu gères une partie de ma vie ok, mais tu ne touches pas à ma chair, c'est mon bébé "

La discussion à peine entamée est close, je n'insiste pas, et lui non plus. Pour lui tout est dit.

Ma fille arrive le jeudi. Le soir en rentrant je vois mon appart toujours bien rangé, sans dessus dessous. De la vaisselle dans l'évier, des fringues dans le salon trainent. La salle de bain en dans un désordre total. Et pas de gamine. Je sens la colère m'envahir.

Je me prépare un truc à grignoter et m'installe devant mon pc, voir mes mails. La porte d'entrée s'ouvre, et voilà mon tourbillon qui rentre. Je l’attaque d’emblée

........  Dis donc Choupette c'est quoi tout ce chantier ? Il va falloir ranger, je ne vais pas vivre dans ton bordel toutes les vacances

..........Oh mamina, ne râle pas

......... Mais tu as vu un peu en même pas une journée tu m'as retourné l'appart

Elle en riant, de ce rire juvénile pas encore femme, .............Mais mamina ce n'est pas Hiroshima non plus !

Ce qui bien sûr me fait sourire ....... Demain tu ranges hein ! Nous partons chez Parrain, mais que si tu as tout remis en place sinon nous restons là et le ferons ce week-end, nous partirons après !

Vendredi matin au bureau Marie arrive en riant, elle est d’excellente humeur

........ Alex ça y est nous sommes en vacances. Jean-Marc et Chantal viennent passer le week-end du 14 juillet, nous les avons eus au téléphone

....... Woua ça promet, c’est trop cool.

Il est prévu que nous arrivions le lendemain dans l'après-midi Jocelyn, Choupette et moi.

En rentrant du travail, je vois mon appartement briller comme un diamant. Rien ne traine, elle a tout rangé, tout nettoyé, j'entends le sèche-linge qui tourne. ‘’Sacré gamine !’’

Samedi vers 13h30 Joss arrive. Tout beau dans son pantalon de toile, une chemisette ouverte au col. Il a fait couper légèrement ses cheveux. Nous nous embrassons tendrement lui dans mon cou, moi sur la joue, mais avec tendresse

Choupette peste parce que son sac ne veut pas fermer,

........  Oh mais merde il ne va pas se fermer ce sac à la con ?

Joss en 2 enjambées traverse le salon pour l'aider.

Choupette........... 'Ci ' Joss, trop d'la balle !

Je vois Joss froncer les sourcils, intérieurement je souris.

Joss railleur ........Choupette ne peux-tu surveiller ton langage un peu ?

Choupette ....... Rho, ne joue pas ton relou c'est les vacances

Je coupe court avant qu’ils ne se prennent la tête ............. On y va ?

Nous voilà partis sur la route des vacances. Joss repartira lundi matin, les week-ends il reviendra avec nous

En voiture l'ambiance est gaie, Choupette n'arrête pas de discuter dans un langage de jeune. Elle a prévu après de partir avec Christophe un nouveau copain. Heureusement j'ai le décodeur comme dit Marie

Je ne dis rien, je vois Joss soucieux. Gentiment je lui demande si ça va ? il se tourne vers moi et avec un petit clin d'œil me dit.

....... Oui ma toute belle je vais bien

Et de sa main libre, il me prend la main. Nous filons sur l'autoroute, j'ai le cœur remplit de bonheur et de tendresse pour les 2 personnes que j'aime le plus au monde (après mon papa ma maman et mes frères, et bien sûr belles sœurs neveux et nièce) (sourire)

Nous arrivons, Phil est dans le jardin sur un transat en train de se reposer. (Ils sont là depuis ce matin) A notre arrivée il se lève et appelle Marie.

Marie, Laurence qui suit son père, viennent à notre rencontre. On se bise. Les gars s'embrassent aussi, on rigole, on est tous détendus.

Laurence entraîne Choupette. On ne les revoit plus de l'après midi

Nous sortons nos sacs de la voiture, et les mettons dans nos chambres respectives. Il est prévu que les filles dorment comme d'habitude dans la même chambre

Nous sommes sur la terrasse, Marie a préparé de l'orangeade, elle est bien fraiche, il fait chaud !

Phil....... La piscine se remplit, mais elle ne sera pas chauffée avant demain

Joss. ....... Ah oui tiens ! Il y en a qui vont prendre de bons bains

On rit, à ce souvenir, quand je me suis retrouvée toute habillée faisant le grand plongeon.

La fin d’après-midi se passe entre rires et bonne entente. Pour le repas, Phil et Joss préparent un barbecue. Les filles déboulent alors que nous buvons l'apéro 

Laurence...... Maman on mange bientôt ? parce qu'avec Choupette on voudrait allez à la fête

Phil en s'adressant à sa fille d'un ton froid....... S'il te plait il est en vacances ?

Laurence....... S'il te plait maman !

Phil répond avant Marie............Vos affaires sont rangées ?

Choupette........ Bah oui parrain quand même

Je demande quelle fête ?

Marie ......... La fête foraine en bas au village

Phil......... Je vais voir la chambre d'abord, parce que je vous connais !

D'un ton qui n'admet pas de réplique. Phil est un papa sévère.

Ce qui a manqué à ma fille, j’en suis consciente. Elle a toujours été un peu colérique et personne pour essayer de la tenir. Mes parents laxistes comme avec moi. Moi trop accaparée et trop jeune, ne sachant pas m'occuper d'une enfant.

De son pas souple il se dirige vers la chambre, avec Marie nous mettons le couvert sur la grande table de la terrasse Je m'approche de Joss qui surveille le barbecue. Il me prend dans ces bras, effleure mes lèvres d'un doux baiser. Mon cœur s’accélère, de sentir ses lèvres chaudes sur les miennes, je me sens toute chose

Phil............ Les filles, vous vous payer ma tête ou quoi ?

Laurence sur ses gardes...... Non papa pourquoi ?

Phil........ Les chaussures au milieu de la chambre, le maquillage éparpillé sur le bureau, vous vous êtes crues où ?

Je suis toujours dans les bras de Joss. Je lève mon regard à sa hauteur. Nos yeux se croisent et je peux lire ‘’Tu vois ma belle comment va la vie ?’’

Laurence....... Ah oui on a oublié, désolée papa !

Phil........ Alors n'oubliez pas longtemps parce qu'au moment de vous emmener je n'oublierai pas !

Les filles courent, s'envolent en riant vers la chambre. Elles ont compris que Phil venait de dire oui pour la fête !

Nous passons à table, Marie apporte une grande salade de riz, les brochettes grésillent sur la plancha, ça sent bon et j'ai faim.

Marie..........  Les filles servez-vous de la salade de riz !

Laurence sert son amie, sa sœur, elles aiment bien dire qu'elles sont sœurs. Ce qui nous fait rire, Laurence dit toujours, nous n’avons pas le même papa c'est pour ça qu'on n’a pas les mêmes yeux

Ma fille, commence à trier des petits trucs dans son assiette. 

Phil........ Qu'est-ce que tu commences à trier ?

........... Mais parrain il y a du poivron c'est dégueu  

...... Gamine mal élevée !

Elle éclate de rire......... Bah oui parrain c'est de ta faute, c'est toi qui m’as élevée

Phil riant aussi........... Oh que non ! Je ne crois pas. Il faut t'en prendre à ta mère !

...... Ah non mamina elle est trop cool j'la kiffe !

Une vraie gamine. Je me rends compte qu'entre Laurence et elle une grande différence les sépare. Laurence est une jeune fille de presque dix-sept ans, posée, jamais un mot de travers, ma fille est turbulente, et insolente, limite incorrecte.

......... Dis donc Choupette, nous avons à parler tu sais.

Je ris en moi. Je me dis ils ne sont pas potes pour rien ces deux-là !

............ Ah ouais parrain tu veux qu'on parle de quoi ?

Bah tiens on dirait sa mère ! (Sourire)

........ De ton année scolaire que tu as loupée  

Je sens mon cœur de mère s'alourdir. Choupette redouble. Je suis un peu déçue, elle a déjà un an de retard sur le cursus. Et là, elle se traîne dans les études. 

 ..........  Oh parrain ! Pas maintenant, on commence les cance', ne fais pas ton chieur !

......... Justement pour toi c'est fini les vacances. Commence le début du travail !

Je croise le regard de Marie, qui me fait signe de ne rien dire. Joss a un petit sourire narquois, je vois son profil à côté de moi

Ma fille tempête. Je n'ai pas entendu le reste de leur conversation

........... Non je n'irai pas, vous ne pouvez pas m'obliger. Mamina dis-leur. 

Jocelyn qui jusqu'à-là n'avait rien dit, intervient avant moi !

....... Jeune fille, du haut de ta petite personne, tu ne décides pas ! C'est comme ça et il n'y a pas à y revenir. Ton parrain m'a demandé de te faire donner des cours pour rattraper ton retard, et c'est ce qui va se passer ! Ta mère travaille dur, pour te payer tes études, tu t'amuses pendant l'école, tu travailles pendant les vacances !

Je vois ma fille rouge de colère, elle va exploser, c'est sûr. Elle ne pleure que très rarement !

.......... Vous êtes des malades ! J'irais pas, je m'lèverais pas le matin. Vous vous êtes pris pour qui ? Vous avez cru que j'avais 7ans. Vous n’êtes pas mon père ni l'un ni l'autre. 

J'essaie de l'arrêter, avant qu'elle aille trop loin. Mon pouls s’accélère. Je sens la colère monter en moi

........ Calme-toi Choupette, écoute ce qu'ils ont à te dire.

Elle toute rouge et en criant plus fort

.......... Non je ne me calmerais pas. Ils sont dingues ou quoi ?  Vous êtes des vieux relou vous me faites chier !

Et voilà tout est dit ! Je sais que là ça va péter.

Marie me regarde tristement ........ Houlà là elle a pris de l'assurance !

Laurence le nez dans son assiette n’ose pas bouger. Je suis saisie par cette colère de ma fille. Par ses propos. Je m'aperçois que j'ai vraiment loupé quelque chose !

Phil.......... Sais-tu jeune fille que tu n'es pas trop grande pour que je te fesse là tout de suite !

Je regarde Phil ......... C'est bon là !

Phil........... Allez dans votre chambre les filles et n'en bougez pas !

Et voilà la sentence est tombée ! Laurence fait la tête. Ma fille est dans une colère que je ne lui connais pas.

Phil gentiment essaie de me faire voir la situation telle qu’elle est. ........... Ecoute Alex, tu ne l'as pas vu grandir, j'en parlais à Marie, ta fille est une sale gosse, gâtée et capricieuse. Elle n'arrivera à rien, elle loupe ses études elle a redoublé. C'est sa 2em année, et n'a toujours pas le niveau. Tu vas payer combien d'années cet internat ? Je vais la reprendre en main avant qu'il ne soit trop tard. De ce fait j'ai un allié

Joss....... Pas de problème, je vais la remettre sur le droit chemin !

Tristement je regarde mon ami. ......... Je sais Phil ce que je te dois ! Je sais que tu m'as aidé mais laisse-lui sa jeunesse. Elle ne va que sur quatorze ans.

....... Non Alex, ça y est sa jeunesse elle l'a largement dépassé........ Laurence a dix-sept ans, elle vient d'avoir son bac, tu le sais ! Ta fille dans quatre ans, sera toujours au collège !

Je me rends compte qu'il a raison. J'essaie de parler calmement, malgré le tumulte intérieur

Je demande doucement ........ Tu comptes faire quoi ?

C’est Joss qui me répond ...... Je l'ai inscrite pour la rentrée, dans une école privée en internat. Pas de moyenne, pas de sortie mensuelle ! C'est un ami qui en est le directeur !

........ Je n'ai pas vraiment les moyens de lui payer une école privée !

..... Je m'en charge ne t'inquiètes pas !

......... Ça ne vous fait pas chier de gérer ma vie comme ça ? Et en même temps celle de Choupette ?

Je me lève de table d'un bond, je vais me réfugier dans la cuisine. Pour passer mes nerfs je range la cuisine de Marie. Je rempli la machine à vaisselle. J'ai les yeux qui piquent.

Je me faisais une joie de ces vacances et voilà la première soirée est déjà en l'air !

Marie me rejoint. .........Alex tu sais ils n'ont pas tort c'est pour le bien de Choupette ! On en a longuement parlé avec Phil, à treize ans, elle est toujours en sixième, qu’est-ce qu’elle va faire ?

Marie me tend une cigarette, je ne fume pratiquement plus, avec Joss pas moyen.

.......Tu sais on l'aime comme si c'était notre fille, c'est pour t'aider et pour l'aider qu'on fait ça ........

Au fur et à mesure que Marie parle calmement, tout en s'affairant, elle arrive à me convaincre de leur laisser   "les rennes" et de ne pas contredire Phil ou Joss surtout devant ma fille !

Phil nous appelle. On amène la cafetière et les tasses, Joss me regarde longuement sourcils froncés.

Phil....... Bon je vais emmener les filles à leur fête.

Du seuil de la porte il les appelle en élevant la voix. Choupette à l'air d'être calmée. Laurence a pleuré, ça se voit !

Phil......... Laurence va te préparer je t'emmène

Laurence......... Et Choupette papa ?

Avec un sourire en coin, il répond

Phil ....... Non elle est punie pour avoir mal parlé !

Laurence...... Bon je n'y vais pas alors, papa !

....... Mais tu crois quoi ? Tu crois que ça me gêne ? Je m'en fou royal de ta kermesse de ploucs

Phil toise ma fille......... Choupette, je pense qu'une remise à niveau va être nécessaire ! Tu vas à la fête ce soir, mais après tu vas avoir la vie dure !

Il lui parle d'un ton très sec. Ce ton qu'il n'emploie qu'avec Laurence !

....... Merci papa

Pas de merci de ma fille ! Rien ! Phil se lève et les emmène, à son retour Marie demande à quelle heure il va les rechercher

......... Onze heures pas plus !

Nous finissons la soirée en discutant je me sens un peu tendue, angoissée.

Je n'ai pas trop bien dormi. Je me lève contrariée de la soirée d'hier. Marie vient juste de se lever. Elle prépare un plateau pour déjeuner sur la terrasse je l'aide. Nous buvons un café et fumons une cigarette, la discussion vient sur Choupette

Marie......... Les hommes ont réfléchi, le matin elle va être tenue de faire des devoirs !

Je regarde Marie avec un grand sourire, oui ce programme me plait mieux ! Je rallume une cigarette, je suis en train de la savourer, quand je vois Jocelyn en train de me regarder dans l'encadrement de la porte il sort de la douche.

Oh merde ! Il m'a vu en allumer une, derrière l'autre de si bon matin. Bon je l'écrase ? Je continue ? Marie me regarde elle tourne le dos à Joss.  Elle a vu ma tête changer, muettement elle me demande ce que j’ai.

Il approche à grands pas. Fait la bise à Marie, vient m'embrasser, et m'enlève la clope de mes doigts pour l'écraser dans le cendrier. Marie éclate de rire. J'ai un air tout déconfit. Avec Marie nous allons nous préparer nous voulons faire un tour au grand marché. Phil nous rejoint et se sert un café

Nous retrouvons les hommes. Ils ont rangé les effets du petit déjeuner, Les filles sont toujours au lit. Il est à peine 9h. Nous partons tous les quatre au marché bras dessus bras dessous, et rentrons vers 11h.

Laurence sur la terrasse un bouquin de droit dans les mains fait bronzer ses jolies jambes. Elle se lève pour nous embrasser

Joss......... Où es Choupette ?

Laurence........ Elle dort encore, parrain !

Joss fronce les sourcils et rentre dans la maison. Marie et moi emmenons les paniers dans la cuisine. Tout d'un coup on entend la voix de Choupette.

....... Mais ééééééééé me prends pas la tête comme ça au réveil t'es naze ou quoi ?

.....  Ecoute jeune fille, ne m'agace pas, sinon ton séjour va devenir un enfer !

Je m'apprête à y aller quand Marie me retient par le bras.

.... Non Alex ! Ça va te retomber dessus. Je sais que Joss peut ne pas être très tendre si tu le mets en colère.

Je rougis. Que sait- elle ?

J'entends ma fille vociférer. Elle arrive dans la cuisine, ‘’Ss'lut man, s'lut ta. ‘’

Elle sort un bol du placard. Joss qui la suivi lui ordonne sèchement

.......... Range ce bol immédiatement ! C'est l'heure du déjeuner pas du petit déjeuner, tu n'es pas à l'hôtel ici !

Phil arrive tout sourire. Je sens la colère monter en ma fille qui devient rouge. 

Phil....... Oh ma Choupette, tu es tombée sur plus rigide que moi ! Tu vas comprendre ce qu'est la sévérité !

Il sourit, ma fille sort de la cuisine en claquant la porte avec violence. ……. Bande de connards.

 Marie et moi sommes comme des statues au milieu de la cuisine. Joss va chercher ma fille il la tient par le bras

........... Tu me fais mal, lâche-moi espèce de con !

...... Tu vas apprendre à fermer les portes sans les claquer ! Et tu vas apprendre à baisser d'un ton avec moi je ne suis pas ta mère !

Elle répond effrontément.......... Bah heureusement !

Phil ne dit rien mais je le sens bouillir aussi.

Elle ressort de la cuisine en re claquant la porte pour bien montrer sa colère.  Joss et Phil se regarde Marie et moi aussi, et là je me dis ça va éclater. Phil en deux enjambées la rejoint, on entend le bruit d'une gifle et une porte qui claque

Joss prend le plateau, Marie à mis des verres dessus. Nous nous dirigeons sur la terrasse.  Phil ouvre le parasol et commence en s'adressant particulièrement à moi. Jocelyn s'est mis à l'écart il est au téléphone, il ne me quitte pas du regard.

......... Ecoute Alex, nous n'allons pas la laisser gâcher les vacances. Il va falloir agir et vite même, là c'est déjà presque trop tard !

Marie assiste son mari ......... C'est vrai Alex, tu ne lui rends pas service, tu l'aimes ta fille c'est normal mais nous aussi on l'aime, et elle est en train de mal tourner. 

Je ne dis rien, Jocelyn me regarde toujours je vois ses lèvres bouger sans entendre ce qu'il dit

Je ne sais plus quoi penser. Elle est en pleine révolte, et je suis impuissante !

J’essaie de minimiser...... C'est la crise de la pré-adolescente ça va lui passer

Phil........ Laurence a tenté de nous faire sa crise d'adolescente. Je lui ai administré une telle correction qu'elle s'en rappelle encore ! Depuis on est tranquille.

Jocelyn a fini de téléphoner il nous rejoint à la table.

Phil ....... Alors frelot ?

......... Je ne vais pas l'envoyer chez Victor, elle va mettre la révolution, il n'en viendra pas à bout. Il n'est pas question, qu'elle ait cette attitude.

Phil et Joss se font un signe de la tête.  Joss continue d’un ton sans appel

...... Elle rentre lundi à l'école privée, c'est un internat, ceux qui n'ont pas réussi leur année scolaire sont retenus en juillet sans sortie.

Je proteste......... Non mais vous ne pouvez pas faire ça, il en est hors de question !

Je commence à sentir la colère m'envahir à mon tour

Phil très gentiment......... Alex marche avec nous c'est pour elle, elle nous remerciera plus tard, elle tourne mal. Ecoute Laurence m'a dit que ta fille fumait

..... Bah je sais qu'elle fume des fois.

.... Mais elle n’a que treize ans Alex.

 .... Mais elle fume pour rire.

...... Ah pour rire, à son âge ? Et sais-tu au moins ce qu'elle fume ?

........ Bah évidemment puisqu'elle prend mes cigarettes !

Phil insiste ........ Et sais-tu ce qu'elle met dedans ?

Je les regarde tour à tour, sans comprendre, Marie opine de la tête, un sourire triste aux lèvres. Et là tout mon univers s'écroule. Toutes ces années ou j'ai trimé pour lui offrir tout le confort, est anéanti en 2 minutes. Je sens les larmes montées. Non ce n'est pas possible pas ma fille. ! Pas à son âge.

Je regarde Marie qui me fait oui de la tête. Je me sens devenir livide. Une colère s’empare de moi. Colère contre ma fille, contre l’inacceptable.

Je bois mon verre de martini d’un coup sec, il faut que je me réveille de ce cauchemar. Non je ne peux pas y croire !

Marie appelle les filles, nous déjeunons en silence. Choupette a cet air boudeur en colère. Laurence ne dit pas un mot. Les hommes discutent de tout de rien. Je suis dans mes pensées !

Après manger Les filles vont à la piscine.  Joss m'emmène en balade à travers la campagne il me tient la main.

Je ne desserre pas les dents. Je suis terrassée de savoir que ma fille touche à l'interdit !

Il m'entraine vers un tronc d'arbre on s'assied dessus il me tient dans ses bras. Je pleure à chaud de larmes, il ne dit rien attend que je me calme. Me tend un mouchoir. Je me mouche essuie mes yeux et entre deux hoquets

....... Oh Joss ce n'est pas possible, pas elle quand même ! C'est un bébé encore

..... Si ma douce, elle aussi ! Nous allons la sortir de là. Je m'en suis douté la dernière fois. J'en ai parlé à Philippe, j'ai essayé de t'avertir mais tu ne voulais pas écouter. 

Je me rappelle de cette discussion que nous avons eu à propos des jeunes qui fumaient cette merde. Mais pour moi il était inconcevable que ma fille soit tombée dedans ! Toutes à mes pensées je n'écoute pas Joss. Je le regarde les yeux encore mouillés et lui dit sans peur

......... Je n'ai pas entendu, je suis désolée

..... Je te disais, laisse-nous faire avec Philippe, tu ne fais plus le poids face à cette gamine !

....... Elle va se braquer vous n'obtiendrez rien

...... Tant pis pour elle ! Tu sais ce qui se passe ma douce aux jeunes filles pas sages.

Souriant de toutes ses dents. De ce sourire qui me réchauffe

....... Non Joss, tu ne peux pas, tu n'as pas le droit. Si tu touches un de ces cheveux, je te quitte. Tu ne me verras plus jamais.

Il éclate de rire .......... Non ma belle, ne t'inquiètes pas. Ce traitement de faveur t'est exclusivement réservé !

OUF ! Je pousse un soupir de soulagement, je sais que je peux lui faire entièrement confiance, il n'a qu'une parole

A travers mes larmes, je lui souris.

Joss....... Il y a d'autres moyens. Lundi elle va à l'internat pour étudier. C'est comme ça, tu n'y peux plus rien !

Je ne dis rien, je me range de leur côté, ils sont trois contre moi, je ne fais pas le poids.

Le week-end se termine, dans un calme approximatif. On fait semblant.

Lundi matin, vers huit heures Joss et Choupette partent, elle fait une de ces têtes, j'en ai mal au cœur. Joss m'enlace tendrement en me susurrant à l'oreille. ......... Ça va aller ma douce, ne t'inquiètes pas !

Je fais signe de la main jusqu'à la disparition totale de la voiture. Phil et Marie ont essayé de me détendre tout au long de cette journée. Laurence m'a emmené au bord de la piscine, et pour rire m'a poussé dedans. A son tour elle a plongé, nous avons joué et rit ensemble comme j'aurai voulu le faire avec ma fille.

Le lendemain dans la matinée Jocelyn m'a appelé sur mon portable pour me rassurer. Malgré tout, je sentais de l'agacement dans sa voix. 

La semaine est passée agréablement, entre piscine et balade. Nous sommes vendredi, je sais qu'ils vont arriver pour midi, je suis de trop bonne humeur, je ris, je plaisante avec Phil. Je taquine Laurence l'ambiance est au beau fixe. 

Treize heures, j'entends la voiture. Une vive émotion m’étreint. Je vais pouvoir serrer ma Choupette. J'ai pensé toute la semaine à la conversation que j'allais avoir avec elle. Je sais comment la prendre, je connais les mots qu'il faut pour la toucher ! 

Jocelyn est seul ! je ne comprends pas. Il embrasse Marie et Phil, m'enlace, petit bisou dans le cou, puis sur mes lèvres. 

.........  Bah elle est où Choupette ? 

...... Mais ma douce dans sa nouvelle école ! 

....... Mais non. Mais et le week-end elle ne sort pas ? 

....... Hé non ma belle ! Elle est consignée tout le mois ! 

Je sens mon cœur s'accélérer.  Marie me regarde et me fais les gros yeux. Je passe outre. 

...... Mais tu es dingue ou quoi ? 

Phil regarde Laurence et lui ordonne d'aller dans sa chambre, elle me sourit et file sans un mot. 

Phil........  Tu vois Laurence obéit. Tant qu'elle sera sous mon toit ça sera comme ça. C'est moi qui commande ici ! Elle fera ce qu'elle veut chez elle !

Il m'a parlé d'un ton sévère comme s’il engueulait sa fille

........ Ta fille a un père. Je n'ai pas vu la mienne grandir. Tu sais pourquoi j'ai été obligé de la mettre en internat ? C’est toi qui m’as dit que c’était mieux. Tu m’as fait reprendre mes études et je n'arrivais pas à tout concilier. Comment aurais-je pu me douter. Laurence est une jeune fille bien sous tous les rapports, tant mieux pour toi ! Les jeunes ne sont pas tous du même acabit, ce n'est pas la peine de me faire chier maintenant. Merde ! J'ai fait ce que j'ai pu et cru le mieux !

Je rentre dans la maison. Je suis en colère, contre Jocelyn, contre Philippe qui vient me rejoindre

......... Alex, sois raisonnable, ne gâche pas tout. De toute façon elle n'aurait pas passé ses vacances avec toi. Elle est bien où elle est ! Elle n'est pas en prison ! Pas pour l'instant, mais c'est ce qui arrivera si on ne la reprend pas ! 

Pensée...........  "Oui possible. Il faut que je me raisonne."

Phil me prend dans ses bras tout en continuant à me convaincre. J'opine de la tête. Mais voilà, ma colère est encore là et c'est contre Jocelyn que je vais la retourner

Bah oui hein faut bien que quelqu'un soit responsable de mon malheur (Oh la mauvaise foi) 

Au cours du déjeuner. On discute en évitant soigneusement le sujet Choupette. A la fin du repas j’allume une cigarette 

Phil......... Une balade au port cet après-midi, ça vous dit les jeunes ?

...... Oui pourquoi pas ! Qu'en dis-tu ma douce ? 

......... Ah bon ! Maintenant tu me demandes mon avis ! 

....... Mais ma belle, je te le demande toujours ! 

........ Oui, bien sûr ! Sauf quand tu oublies !

Froncement de sourcils, éclat de rire de Marie suivit de Phil. Laurence débarrasse la table, pour me calmer je me lève pour l'aider.

Phil me fait tts, tts, tts. ......,.. Elle est peut-être en vacances, mais sa mère aussi ! Son rôle est de débarrasser la table et ranger la cuisine. C'est tout ce qu'elle a à faire dans sa journée ! 

Je me rassois en regardant Laurence qui me sourit gentiment en ayant l'air de dire. " Ne t'inquiète pas tata tout va bien" 

Phil revient à la charge avec sa balade au port. J'allume une cigarette, en même temps que Marie. Jocelyn assis à côté de moi, me l'enlève et la jette dans le cendrier.

Et là ! Toute la colère retenue explose   

....... Après avoir fait chier ma fille, tu vas me faire chier aussi ? Tu n'es bon qu'à ça emmerder les gens ou quoi ?  

Phil me regarde, regarde son pote. Marie fait de gros yeux ronds en pensant mais elle est folle ou quoi ? 

D'un geste rageur j'attrape mon paquet de cigarettes et me dirige vers la piscine. Je m'assois en tailleur sur les pierres chaudes

Je fume 2 clopes coup sur coup, j'ai besoin de me calmer. J'entends son pas. Je le vois arriver, il est là debout, les mains dans les poches de son pantalon. Il me toise, je ne lève pas les yeux. Un poids pèse sur mon estomac 

.......  Je m'aperçois que tu n'es toujours pas assagie, la colère et la trivialité sont ta deuxième peau ! 

Et là je sais. Mon caractère emporté a pris le dessus sans que j'y prenne garde, et j’ai perdu encore une fois.

Il se baisse à ma hauteur et relève mon menton. Je le regarde avec toute l'insolence que je peux. Ses sourcils sont froncés, sa bouche marque le mécontentement, ses mâchoires se contractent ! 

Tout en parlant doucement, il me jette froidement. ........ Nous allons revenir aux bonnes et anciennes méthodes Alexandrine ! 

Il m’examine ........ Ta fille à gâché le début de vos vacances, je suis là pour 3 semaines, tu ne vas pas à ton tour contre carré mon séjour, je te le dis de suite ! 

...... Ben je vais rentrer à Paris comme ça je ne vous ferais pas chier ! 

..... Modère ton langage, sinon je te fesse là tout de suite, ce n'est pas ton short ni nos amis qui vont m'arrêter ! 

Je détourne le regard hause les épaules en faisant pff ! Je retourne sur la terrasse.  Marie et Phil sirotent un café, je me sers. Marie sert Joss. Elle me regarde et sourit

Marie ........ Oh toi alors !

Phil en rigolant ........... On sait de qui Choupette tient son caractère !

Joss arrive et rétorque mi-figue mi-raisin.........C'est comme tout, ça se gère

Les hommes papotent pendant qu'avec Marie nous allons nous préparer. Laurence reçoit des copines pour l'après midi

Nous voilà partis, Jocelyn prend sa voiture, je me retrouve derrière avec Marie, il ne me quitte pratiquement pas du regard dans le rétro. Je ne desserre pas les dents. 

Marie me prend par le bras et nous voilà partis dans les petites ruelles. Les gars marchent derrière tout en discutant à voix basse. 

....... Alex détends toi. Il fait beau nous sommes bien. Arrête de penser à ta fille. De toute façon elle ne serait pas restée. Elle serait partie avec une bande de voyous et les vrais ennuis auraient commencés ! Elle n'a que 13 ans ma chérie.  

....... Oui je sais je l'ai bien compris, ce n'est pas ça ! C'est le fait que les mecs décident et m'en parlent après 

........ Tu aurais objecté s’ils t'en avaient parlé avant. C'est Phil qui en a parlé à Joss. Lui-même ne savait pas quoi faire il a été dépassé quand il a su qu'elle fumait. 

..... Mais comment il l'a su ? 

Marie sourit. ..... Laurence sentait la cigarette et tu sais qu'elle ne fume pas. Son père lui a fait avouer, avec beaucoup de mal elle a couvert ta fille le plus possible. Et elle a fini par tout déballer. Tu connais Phil !  

Dépitée je lâche un ....... Ah ok ! 

....... Ce que tu ne sais pas c'est que depuis les vacances de février elle allait de moins en moins à l'école et depuis Pâques plus du tout. Elle est dans un squat avec des petits voyous. 

....... Ah bon mais ce n'est pas possible ! Pourquoi ne pas me l'avoir dit avant ? Je n'aurai pas fait tout ce tapage !

Et là ! la colère monte. Une colère dévastatrice contre ma fille.

‘’Je crois que si elle était devant moi, je serais capable de la tuer !’’

....... Phil m'a dit, non n'en parle pas à Alex, ça va lui faire trop de mal ! Mais je trouve normal que tu sois au courant. 

 .......Mais alors le chèque que je lui envoie tous les mois ? 

........Oui tu as tout compris, c'est pour acheter ça et entretenir son bon à rien de copain ! 

Je ne suis même pas anéantie, c'est pire, je suis vidée, dégoûtée. Il n'y a pas de mots ! Je suis dans mes pensées jusqu'à ce que les hommes nous proposent une glace. J'en suis arrivée à me dire. Bien fait pour elle, elle a trahi ma confiance. C'est trop grave. Alors que les mecs la prennent en main je baisse les bras !

Mes vacances commencent enfin ! 

Nous nous baladons une bonne partie de l'après-midi, Joss me donne la main. Nous rions tous ensembles Je suis calme, il n'y a plus de Choupette entre nous, ni dans ma tête. J'oublie tout !

Nous rentrons détendus, quelques jeunes filles sont à la piscine avec Laurence, Joss me dit d'aller mettre mon maillot de bains, je file, vers ma chambre. En sortant je l'aperçois qui m'attend, à mon oreille il murmure

 ......... Si tu n'as pas de mémoire, essaie de te rappeler que moi j'en ai !

Il me prend par la main et m'entraîne vers la piscine

Je réfléchis, je ne comprends pas ce qu'il a voulu me dire. Je le regarde plonger. Ce corps athlétique. Comme il est beau. Il ressort la tête de l'eau, s'ébroue et me fait signe.

....... Allez viens ma belle !

Je saute à mon tour et le rejoins en 3 mouvements impeccables

Marie et Phil nous rejoignent. Nous chahutons comme des gosses. Les jeunes nous ont laissés la place.

Nous sortons de l’eau après une baignade d’une bonne heure. Phil, nous dit d'aller nous préparer.  Ce soir resto on laisse la maison à la jeunesse.

Avec Marie comme des gamines nous courons nous habiller. J''enfile une jupe fleurie en voile toute légère avec le court caraco assorti, des sandales et hop, je suis prête. Je vais voir Marie qui est presque prête. Je toc à sa porte ‘' rentre !’'

........ Ah Alex ! Je préfère te voir comme ça.

En me faisant un bisou sur la joue que je lui rends. Elle me sourit en ajustant une ceinture à la taille pour serrer sa robe

.... Oui j'ai réalisé là que ma fille a été trop loin !

....... Tu sais tu ne devrais pas t'en prendre à Jocelyn. Je crois que tu ne l'as jamais vu en colère !

Je souris ....... Si ! T'inquiètes

........ Une fois nous avons assisté à une scène avec son ex et je te promets que je n'aurai pas voulu être à sa place. Même Phil est resté comme un con !

Je la regarde sans répondre. Elle ne sait pas ! Elle ne sait rien. Elle ne sait même pas que nous ne couchons pas ensemble. D'ailleurs ça ne lui a même pas traversé l'esprit. Nous ne couchons même pas dans la même chambre ! Elle pense que nous sommes très discrets. Comment lui dire ? Comment lui faire comprendre sans qu'elle me juge ? Je la regarde, elle me sourit en ayant l'air de dire

" Ne t'inquiète pas c'est ta vie tu en parles que si tu veux. ‘’

‘’Oh Marie ! Tout comme Phil je vous adore.........VOUS qui ne jugez pas !’’

La soirée au restaurant est sublime, je me sens bien, aucune ombre au-dessus de ma tête. En rentrant Jocelyn, dit à Phil j'emmène Alex en balade. 

Phil...... Oui frelot, prenez du bon temps !

Il me conseille de prendre une petite veste. Je vais chercher mon gilet. Il me demande si je veux boire quelque chose. On s'installe en terrasse, il commande 2 cocktails

Joss.......... Tu vas bien ?

Paresseusement je souris en le regardant .......  Hum ! oui 

...... Je t'ai emmené ici pour m'entretenir avec toi !

Tiens, il ne dit pas discuter. Il n'y a pas de colère dans sa voix !  Bon allez tout va bien !

..... Oui ?

Nos cocktails arrivent, j'allume une cigarette, il me regarde, ne dis rien, suivant mes gestes, quand il croise mon regard

...... Je n'ai pas du tout apprécié tes manières de ce midi. Chaque fois qu’on essaie de te faire comprendre les choses, tu montes au créneau, tu es agaçante à la fin.

.... Je ne savais pas !

... Et donc au lieu de demander, tu préfères insulter les gens ?

.... Mais non ce n’est pas ça

.... Je ne ferais pas d’impasse Alex, tu dois apprendre à te contrôler. Tu connais donc la sentence !

Oh non ! Pas ça ! Je sens mon ventre se contracter. D'un mouvement de tête il me fait signe qu'il attend une réponse.

....... Alexandrine ? Tu sais ce qu'il va-t'en coûter !

Lâche-t-il de sa voix doucereuse que je n'aime pas. De cette voix, qui me dit " Tu as encore perdu"

........ Heu !  Mais non Joss, j'étais énervée

..... Il me semble t'avoir déjà dit, que même agacé je ne m'en prends pas aux autres. Ce midi tu as été incorrecte à la table de nos amis !

....... Je suis désolée Joss, s'il te plait ne gâche pas tout.

..... Je sais que tu es désolée. Comme chaque fois ! Mais tu n'y couperas pas, je n'accepte pas ta manière de t'adresser à moi !

..... Joss attends on en parle. Je te demande pardon

... Oui tu vas me demander pardon. Bien sûr ! Et tu vas toi-même me demander de te fesser !

........ Mais non ! oh merde !

J’attrape une clope. Un regard froid me stoppe net. 

Mon cœur bat à toute allure, mon ventre se réveille de plus en plus. Je rougis, mes mains deviennent moites. Je repose ma cigarette, et me plonge dans mon verre.

Il se dirige vers le bar, paie les consommations et sans autre formalité me dit. ....... On y va !

Je pensais qu’on rentrait directement. Il s'arrête dans un chemin en bordure de forêt et descend.  Oh merde ! Mon ventre recommence à me tortiller. Il me fait comprendre que c'est l'heure. Mon cœur s'emballe. Mes mains sont glacées, malgré la chaleur lourde de cette fin de journée.

Il ouvre ma portière me fait descendre et m'appuie contre la carrosserie de la voiture. Il se tient si près de moi, que je respire son eau de toilette.  Il fait encore un peu jour. La nuit noire, n'est pas tombée. 

......... Qu'as-tu à dire pour ce midi ?

....... Je te l'ai dit j'étais énervée......

...... Mauvais argument ! J’en ai assez Alexandrine, je ne supporte plus ton attitude de gamine mal embouchée ! Demande-moi ta punition !

Et là je sais que je vais prendre. Que c'est une fessée punitive j'ai mal au bide, mon estomac se soulève. 

....... T'as fumé ou quoi ? tu crois que je vais te demander de me pu........

Je n'ai pas le temps de finir il me plaque contre lui. Je me trouve collé à son torse. Il me penche en avant. Je suis coincé sous son bras, il soulève ma jupe.

.......  Non attends Joss..........

Pendant qu'il descend ma culotte, ......Mais attends Jos …….

Sans s'occuper de ma demande. Il claque. Je reçois une fessée courte mais bien sentie, ça chauffe tout de suite. Il remonte ma culotte et me libère

Joss. ....... Celle-ci c'est pour ta courtoisie ! Maintenant j'attends !

Je sens les larmes monter. Je frotte mes fesses. Il me regarde et sourit de ce sourire de merde. Je ne bouge pas, ne bronche pas.

...... Je vais être clair Alexandrine, tu vas finir par comprendre que je ne suis pas ton chien, et que j’en ai assez que tu t’adresses aux gens avec cet irrespect qui te caractérise !

Il a parlé avec une colère contenue dans la voix, il maintient mon menton, je suis obligée de croiser son regard qui lance des éclairs

Il ouvre la portière de la voiture, met son pied sur le rebord du montant et me couche sur sa cuisse relevée. Il descend ma culotte pratiquement jusqu'aux genoux. Je me raidis. Il tape bien au milieu des fesses, fort très fort. Le bruit des claques se résonne dans la nuit. J'ai mal je me dandine, pour essayer de parer les coups. Il continue de taper. C'est insoutenable. Il m'administre une fessée magistrale. Je ne sens plus rien tellement c’est douloureux. J'ai l’estomac au bord des lèvres. Je vais m'évanouir.

Il me lâche. Ma culotte m'entrave, je n'ose pas bouger. Je baisse la tête, quelques secondes passent.

Secondes qui semblent durer des heures. Il m'observe sans un mot. J'ai le derrière en feu. Mes larmes coulent je suis pleine de sanglots. Il prend dans le vide poche un paquet de mouchoirs qu'il me tend. Je l'ignore et continue à renifler. Il essuie mes larmes, me fait moucher comme une petite fille

Il attend que mes sanglots soient calmés. Les larmes ruissellent en silence. J'ai mal, si mal ! Je voudrais remonter ma culotte. Allez, je me risque. Il continue de m'observer, il ne dit rien.

...... As-tu entendu ce que je t'ai dit ?

........ Heu non ! J'ai mal, en plus mon maillot est tout petit

..... Tu assumes !

Il relève mon visage ruisselant .... J’espère que ça va te calmer le reste des vacances !

Je lève la tête pour croiser son regard

.........Rentrons !

En voiture, il me rappelle, que je n'ai que ce que je mérite. Il me parle bien, j'en fais autant, sinon je paie. Qu'il ne se laissera pas insulter de la sorte, que chaque fois, il m'en coûtera. Que je vais finir par comprendre. 

On approche de chez nos amis, j’essaie de me calmer. La maison est éteinte, nous ne faisons pas de bruit, devant ma porte de chambre il veut m'embrasser, je le repousse et entre dans la mienne, fermant la porte brusquement.

Il sourit .......... Bonne nuit ma belle ! 

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