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Alexandrine, cette étrange rencontre
27 août 2003

Retour à Paris

Nos amis sont partis, la maison est bien calme. Avec Joss, nous avons commandé les dragées, dans une boutique spécialisée à la grande ville. Nous n'avons pas trouvé comme sur internet des petits paniers, mais la dame nous a montré quelque chose qui me plait bien. Elle nous a proposé un A et un J majuscule recouverts de petites bourses en tulle. C'est joli aussi. Pour les non intimes, comme les journalistes, les employés de maison, les collaborateurs de Joss et mes collègues, nous faisons faire des cornets, avec nos initiales et la date imprimée. Nous demandons à être livré le 15 septembre. 

En rentrant nous nous arrêtons chez le fleuriste de notre bourg, commander les fleurs de table, mon bouquet de mariée, les compositions florales décoratives prenons rendez-vous pour le samedi matin qu'ils puissent décorer la voiture.

Joss a pris rendez-vous avec la coiffeuse du grand salon, lui demandant de venir à domicile, précisant qu'il y aurait une dizaine de femmes à coiffer, du coup elles viendront à deux. 

Ces deux jours, ont été occupés aux dernières touches. Demain nous repartons pour Paris. 

En voiture Joss me demande comment je me sens. Il me dit que j'ai super bien travaillé, qu'il est ravi de la manière dont je me suis investie dans les préparatifs. Que nous allons avoir le plus beau mariage, et la plus belle vie.

Il sifflote. Il pousse légèrement ma jupe, pose sa main chaude sur ma cuisse et pianote. Je rigole

......... Ai-je le droit de rire aussi ? 

......... Tu pianotes mal, tu fais des fausses notes.

Il rit à son tour, ce rire qui me donne des frissons.

........ Dis ma belle, as-tu téléphoné à Marie pour connaître tes jours. 

......... Ah oui au fait ! Bah j'ai dix jours pour mon mariage, le directeur part du principe que je fais partie de la catégorie des sous-cadres donc ! sinon c'était que la moitié. 

......... Mais c'est super, ça te fait deux semaines ! 

............ Oui ce sont dix jours travaillés

.......... Bien, alors tu sais ce que tu devrais faire, puisque tu veux reprendre ton travail

....... Non ! Quoi ? 

......... Tu reprends le premier, tu travailles jusqu'au douze, ça te fait deux semaines complètes, tu prends tes dix jours et une semaine de vacances. Tu ne perds rien comme ça. 

......... Ah oui, mais le douze ça ne fait pas juste pour le dix-neuf ? 

......... Non le douze est un vendredi, tu quittes à 15 heures 30, je viens te chercher, nous partons directement et nous avons une semaine devant nous. 

........ Bah d'accord, en espérant qu’après-demain le toubib me laisse reprendre. 

........... Oui ma douce, en espérant.

Je me réveille brusquement, je suis seule dans le lit. J'ouvre grands les yeux et regarde l'heure sur le radio réveil, que Joss a rebranché.

 "Oh non ! Il est huit heures, Joss est déjà parti."

Je me lève contrariée, ça sent le café. Je retrouve Cécilia et Olga dans la cuisine.

Je les salue d’un bonjour 

Elles me répondent bonjour ensemble

Cécilia .... Madame à bien dormi ? 

......... Oui merci Cécilia, Joss est déjà parti ? 

Olga la regarde de travers, je ne la connais pas encore, et elle ne sait pas comment je fonctionne même si Cécilia lui a dit, je pense qu'elle veut se rendre compte par elle-même. Je m'assois à la table et attends qu'elle me serve.

Cécilia. ........... Monsieur est à la salle d'eau. Peut-être vaut-il mieux que je serve Madame à la salle à manger ?
Mon cœur fait un boum, il n'est pas parti. Je suis contente.

.......... Non Cécilia, donnez-moi mon café ici. 

Elle pose mon bol et met une assiette de croissants sur la table. 

......... Monsieur va se fâcher contre moi, Madame.

......... Non Cécilia, ne vous inquiétez pas. 

Je commence à boire mon jus d'orange, quand Joss arrive dans la cuisine. .......... Tu es déjà levée ma douce ! Cécilia servez-moi un café

....... Oui Monsieur. 

En reposant mon bol je demande. ......... Tu vas au bureau ? 

......... Tu as rendez-vous cet après-midi, je ne vais pas y aller aujourd'hui. J'ai aussi quelque chose à te faire part, nous en parlerons tout à l'heure si tu veux bien. 

Je le regarde les sourcils froncés, il me sourit. Bon tout va bien. Il boit son café se lève et tendrement vient embrasser mes lèvres. 

......... Rejoins-moi au bureau quand tu as fini, ma belle !

........ Oui j'arrive. 

Je finis de déjeuner et fume ma précieuse cigarette du matin, je n'arrive pas à m'en passer. Je rejoins Joss dans son bureau, il lève la tête de son écran d'ordinateur. 

......... Ma douce, il nous faudrait choisir un jour ou tu pourras prendre ton après-midi si tu travailles. 

......... Heu oui ça ne devrait pas poser de problèmes, pourquoi faire ? 

......... Je suis dans l'obligation d'annoncer notre mariage chez Gaussien. Il te faudra être là, que je puisse te présenter, et faire un vin d'honneur. Comprends-tu ? 

....... Heu oui bien sûr. Et tu veux quand ?

....... Disons vendredi, il te faudra une robe de cocktail. 

........ Mais je ne pourrais pas me préparer du travail, il vaut mieux que je prenne une journée dans ce cas-là. Et un tailleur ce n'est pas bien ? 

........ Si tu as la possibilité de prendre une journée, ce serait parfait ! Si tu préfères un tailleur, je n'y vois pas d'inconvénient. 

Nous continuons à parler de ce pot d'entreprise et décidons, que j'irai m'acheter une tenue avec Marie un midi. 

Je vais me préparer, la matinée passe rapidement, après manger nous allons à l'hôpital pour ma reprise. Le médecin me trouve fatiguée, mais avec une bonne tension. Il trouve que je n'ai pas repris assez de poids. Je fais des pieds et des mains pour qu'il me donne ma reprise, et lui promets de revenir fin septembre-début octobre. Il me signe enfin mon papier. En sortant je téléphone directement à Marie au bureau, et à mon directeur pour lui annoncer que je serais là lundi. Il m'attend de pied ferme, me dit-il. 

En quittant l’hôpital, nous allons nous promener sur les boulevards. Jocelyn tient à m'offrir ma tenue pour son pot au travail. Nous trouvons une robe noire très chic avec une encolure carrée partant sur les épaules en les dénudant. La robe est évasée à partir des hanches. Une veste légère et courte genre spencer agrémentée d'un biais blanc assez large réhausse cet ensemble, le rendant moins strict. 

.......... Tu es merveilleuse ma douce, prends-le. 

........ Tu as vu le prix ?

Joss a un mouvement d'humeur, je n'insiste pas, en regardant la vendeuse, je dis ok.

Nous rentrons à l'appartement. Je vais à la cuisine demander à Olga des rafraîchissements et rejoins Joss dans le salon.

........ Ma douce, nous partirons, vendredi dans 15 jours, Olga et Cécilia prendront le train pour aller à la propriété. Nous aurons besoin d'elles aussi. J'ai téléphoné à l'organisateur il viendra le lundi, il fera livrer les tables et chaises, la vaisselle, et tout ce qu'il faut. Le jeudi, il s'occupera de l'installation de la salle. Le vendredi nous aurons les fleurs. Je leur amènerai la voiture samedi matin. Nous avons le choix entre faire des tables rondes individuelles de huit personnes, ou des carrées de dix à douze personnes, il y a aussi le U nous serons sur la barre du U avec nos témoins et parents, les invités sur les barres du U

......... Comment ça un U je ne comprends pas. 

Olga amène le plateau, Joss lui demande d'aller chercher la chemise sur son bureau avec le stylo qui se trouve dessus. 

Il me dessine sur un papier un grand U et m'explique comment nous serions installés. 

........ Bah au moins on serait avec tout le monde, parce qu'en table individuelle on ne profite pas des uns des autres. 

....... Ma douce, la tendance est aux tables individuelles, ce que nous pouvons faire c'est une grande table d'honneur et les autres indépendantes. Ceux du fond ne profitent pas plus du milieu ou du début de table. 

....... Bah je n'en sais rien.

Je suis penchée sur le papier de Joss, quand soudain en voulant prendre mon verre, je vois Olga plantée là comme un piquet. ........ Vous voulez quelque chose Olga ? 

…… Non madame.

 ….... Mais oh, réveillez-vous, vous ne le savez pas depuis le temps ? 

Je suis énervée, non mais, depuis le temps elle le sait bien quand même. Je la vois blêmir. Tant pis ! 

......... C'est bon Olga vous pouvez disposer. 

........ Merci Monsieur

Il se tourne vers moi et d'un ton ou perce un peu l'agacement............ Que se passe-t-il ma belle ? 

....... Mais rien, mais depuis un mois elle ne sait pas encore comment on fonctionne ? 

........ Ma douce, ça fait trois jours qu'elle travaille pour toi !

...... Arrête, Cécilia et Flavia l'ont mise au courant quand-même

........ Hum je te sens fatiguée, veux-tu que l'on arrête de parler de ça ? 

........ Non ça va ! On peut regarder sur le net pour les tables ? 

....... Oui bien sûr, je vais chercher ton portable.

Joss revient avec mon pc on cherche différentes manières d'installer les tables, au bout d'une bonne demi-heure enfin nous tombons d'accord. Une table d'honneur et les autres rondes, je trouve que ça fait moins cantine que des rectangulaires. La décoration revient à l'organisateur avec bien sûr nos choix. 
Joss pose le pc fermé sur le côté et me prend dans ses bras, quand j'étouffe un bâillement. 

........ Fatiguée ma douce ? 

....... Oui un peu. Je voudrais bien me détendre

....... Nous allons dîner et tu iras te détendre dans un bon bain. 

Joss se lève et sort du salon. Je me mets en boule sur le canapé et allume la télé. Joss vient s'installer près de moi, nous ne parlons pas. Cécilia vient nous prévenir que le repas est prêt. 

Nous mangeons en silence, chacun dans nos pensées. Au dessert, Cécilia, me dit qu'elle m'a fait couler un bain. Avec un sourire je la remercie.

......... Joss, je vais prendre mon bain, ça t'ennuie si je me couche ? 

........ Non ma douce, j'irais te rejoindre rapidement. 

Je me lève fais le tour de la table et vais l'embrasser. Je me coule dans le bain avec délice. A peine la tête sur l'oreiller, Joss vient me rejoindre, je m'endors dès que je suis dans ses bras. 

 Le mariage est normalement au point. Nous avons tout passé en revue encore ce week-end. Joss a téléphoné à l'organisateur pour lui dire notre choix de table et de déco. Nous verrons ça avec lui le lundi. 

Depuis que nous avions décidé de nous marier mi-septembre, nous n'avions pas reparlé de ce mariage. Je trouve que tout se fait précipitamment. Mais bon avec les employés de maison et l'organisateur, ça devrait aller. Il n'y a pas de raison. 

Je me prépare avec soin. Les derniers jours ont filé très vite. Joss propose de me déposer au travail. J'arrive à neuf heures dix, je passe par le bureau de mon directeur de service. Je frappe le cœur battant

... Entrez !

J'ouvre la porte, il lève la tête, et se lève instantanément, un grand sourire aux lèvres, il vient à ma rencontre. Il me prend dans ses bras, et sans aucune façon me fait la bise.

Mr Brandon ...... Alexandrine, je suis si content de vous revoir, comment allez-vous ? 

........ Bien, merci Monsieur le Directeur.

......... Je vous remercie de votre invitation, bien sûr que je serais présent à vos noces, avec ma femme. 

........ Je vous remercie, vous me faites bien plaisir.

Mr Brandon .... Vous ne vous mariez pas avec le premier venu dites-donc

Je rougis et souris.  Je lui demande s’il me permettrait de faire dans la salle de réunion un pot pour présenter mon futur mari à mes proches collègues

....... Mais tout à fait Alexandrine, sans aucun problème. Vous voulez le faire quand ? 

.... Bah heu, voilà en fait il me faudra une journée pour le faire dans l'entreprise de Jocelyn, et avant ou après je fais ici.

........ Bien, bien, vous me ferez votre feuille

Je fais oui de la tête, et lui explique que je vais travailler deux semaines, prendre trois semaines avec mes jours de mariage. 

........ Vous avez vos 5 semaines de congés, vos deux semaines de mariage, et vous bénéficiez de huit jours de congés différés.

Je ris .... Hou là, là, tout ça !

Nous bavardons un bon moment, enfin je le laisse, le remercie encore, et monte au bureau. Il m'a prévenu qu'une petite jeune avait intégré notre équipe. 

J'arrive au bureau, j'ouvre tout doucement la porte, Marie est penchée sur son boulot, il est déjà 10 heures

Moi .... Woua tu es sage !

Elle ne m'a pas entendu, elle sursaute, j'éclate de rire

Marie ......... Ma chérie, je pensais que tu ne viendrais plus

........ Bah si, c'est aujourd'hui ma reprise

.......... Vu l'heure, j'ai pensé que tu reprenais lundi prochain 

....... Ah ! Ah ! C'est pour mieux te surprendre !

On éclate de rire, en nous embrassant. En me tournant je vois un troisième bureau dans le coin. 

Marie .... Je te présente Cynthia, tu sais la petite jeune je t'en ai parlé, elle a rejoint notre équipe. 

Je lui fais un grand sourire .... Bonjour Cynthia, moi c'est Alex ! Je suis il paraît ta responsable de bureau. 

Je lui fais la bise. Je dis à Marie que je vais saluer les collègues à côté. Je suis reçue avec plein de sourires et de gentils mots. Même Ginette la peste, me fait la bise. Je reste cinq minutes et retourne dans mon bureau.

Je demande. ......... Il y a du café ? 

Marie.... Oui tiens.

Elle me sert, j'allume une clope, quand je demande à la nouvelle si ça ne la gêne pas. Elle me dit non, elle fume aussi.

Avec Marie, nous parlons bien-sûr mariage. Nous bavardons toute la matinée. Je suis contente d'être de retour au bureau, mais j'avoue ne pas avoir envie de me plonger dans un dossier. 

A midi, j'emmène Marie manger à notre petit resto, je lui parle du pot que je vais faire. Mon amie, me dit avoir trouvé un tailleur jupe pour la cérémonie et une robe longue pour le soir. 

......... Woua ma chérie, tu vas être belle alors. 

........ J'ai aussi proposé à Mama, et Jacqueline d'en faire autant. Elles sont ok

.......... Ah ok. Je vais téléphoner à mes frères, sinon mes belles-sœurs risquent de se vexer. Je vais voir avec Séb pour qu'il demande à ma mère si elle veut bien en faire autant. Fais-moi penser tout à l'heure. Au fait c'est Sébastien qui fait mes desserts, je suis trop contente. Et Steph s'occupe de tous les pains spéciaux.

........ C’est gentil, c'est un beau cadeau. 

En rentrant au bureau, nous continuons à papoter, je suis sur un petit nuage. Nous parlerons tout l'après-midi sans faire grand-chose. 

Alors que nous buvons un café, le téléphone sonne. Sans que j'aie le temps de réagir Cynthia décroche, et d'un air peu aimable, réponds qu'il n'y a personne de ce nom-là dans ce bureau. Mon portable sonne c'est Joss. 

Je n'ai pas le temps de demander à cette nouvelle collègue qui était au téléphone. 

.... Allô ? 

...... Ma douce, tu as changé de numéro de téléphone au bureau ? 

........ Heu non pourquoi ? 

  ........ Je viens d'appeler, une personne peu aimable vient de me répondre

Rouge de colère, je regarde Cynthia. 

  .... Attends !

Je me tourne vers elle............ Dis-donc Cynthia, comment se fait-il que tu répondes au téléphone quand Marie ou moi sommes là ? 

 .......... Vous parlez depuis ce matin sans être au boulot. 

Je ne m'occupe pas d'elle 
............ Allô, tu voulais quoi ? 

......... Savoir si ta première journée n'était pas trop dure, si tu avais parlé avec ton chef.

Je lui raconte brièvement et raccroche. 

........... Cynthia, si tu veux ne pas avoir de problème tu t'occupes de ton cul, le téléphone tu ne le décroches que quand je te l'autorise et si je ne suis pas là, c'est Marie qui gère ! C'est compris ? Tu as le droit d'être aimable, tu ne sais pas qui est à l'autre bout du fil !

J'ai le cœur qui bat, elle me regarde avec un air de dire......... " Ouais c'est ça, tu as raison, tu vas me donner des ordres"

.......... De plus quand tu ne sais pas, tu te renseignes avant de dire que la personne n'est pas dans ce bureau

Cynthia ......... Bah je ne pouvais pas savoir que c'était toi

......... Justement tu demandes. Et tu ne touches plus à ce téléphone, sinon je te le fais enlever !

Marie ... Ne t'énerve pas ma chérie. 

........ Non mais, tu ne lui as pas dit ? Ou quoi ? 

Marie éclate de rire, et me fais les gros yeux. J'allume une cigarette pour essayer de me calmer, et appelle mes frères. 

J'ai Séb, ça tombe bien, il est plus tempérant, Stéph m'aurait agacé avec des boutades, et ce n'est pas le moment. J'explique à Séb pour les tenues de notre mère, et pour Claudine et Emelyne Je lui parle en italien je n'ai pas besoin que l'autre écoute

Séb .... Tiens c'est marrant que tu m'en parles, justement Emelyne m'a fait l'allusion de changement de tenues. Allez Axouille j'en parle à la mère, ne t'inquiètes pas.

Je lui explique que je suis déçue de l'attitude de nos parents, vis à vis de mon mariage. Il tente de me faire comprendre qu'ils ne voyaient pas, ne savaient pas Jocelyn si élevé. Qu'il a lu un article dans un grand magazine et qu'il l'a montré aux parents. Que depuis ils sont époustouflés du renom qu'il a, et se sentent petits. 

.......... Mais Papé et Mama, sont sur leur pied d'égalité et alors ils ne font pas de problèmes. 

..... Ils le connaissent depuis vingt ans Axouille, ce n'est pas comparable. 

Nous parlons encore un peu je l'embrasse fort, lui dis d'embrasser tout le monde et raccroche songeuse. 

Marie ........ Ça va Alex ? 

......... Heu ouais.

....... Ne te tracasse pas pour tes parents, ils s'y feront à ton train de vie ma chérie. 

....... Ouais ! Au fait Joss demande ou vous voulez partir en octobre. 

........ Je ne sais pas, on n’en a pas parlé avec Phil. 

...... Bon tu lui demandes. Allez, il est quatre heures, je me tire. 

La semaine passe vite tout compte fait. Avec Joss c'est l'entente parfaite. Il fait beaucoup d'efforts. Je suis fatiguée, il ne relève pas ou très peu mes "indécences" comme il dit (sourire). Jeudi je fais un buffet au travail, demain on le fera pour son entreprise. 

Joss a tout commandé par traiteur, Monsieur Brandon m'a donné champ libre. Je laisse faire l'équipe des traiteurs à la salle de réunion et retourne au bureau. A onze heures Joss me téléphone sur mon portable, pour que je le fasse rentrer. Le directeur m'a rempli un laisser-passer.

........ Marie, Joss est là, je le fais monter ici ? 

....... Bah oui, il n’est pas midi encore.

Je descends le chercher, donne l'autorisation au gardien qui ouvre le portillon. Nous nous embrassons dans les escaliers, entrons dans le bureau. 

Cynthia lève la tête et bouffe littéralement Joss des yeux. Il embrasse Marie, en la prenant dans ses bras. Je lui présente Cynthia qui s'approche, croyant qu'il va lui faire la bise, en moi je souris. Il lui tend la main. Je les présente.

Joss. ......... Alors les filles, voilà votre antre ? 

Marie. ....... Hé oui ! Là où nous gagnions notre croûte à la sueur de notre front.

Joss rit, de ce rire à faire craquer n'importe qui. Cynthia ne l’a pas quitté des yeux, elle boit littéralement ses paroles. Il se tourne vers elle. Et de ce ton dictatorial.

Joss ........ Alors mademoiselle, est-ce vous qui répondez si plaisamment au téléphone ?

Elle rougit, il la regarde droit dans les yeux et continue sur le même registre.

Joss ......... Dans mon entreprise, une secrétaire qui répond comme ça, est directement mise à pied !

Cynthia .... Ah oui, bah je ne travaille pas pour vous, et je ne suis pas secrétaire !

Joss. ........ Encore heureux, je n’emploie pas de gens irrespectueux !

Rouge écarlate, elle se rassoit à son bureau. Il se détourne d'elle, m'attrape par la taille et d'un ton radouci.......... Ma douce, allons voir ton Directeur.

Je suis soufflée, Marie sourit. 

......... Ok, attends je l'appelle

Il pose une fesse sur le coin du bureau de Marie, et discute avec elle. J'appelle Mr Brandon et lui dis que Joss est là. Je raccroche.

.......... Il nous attend mon chéri.

Mettant sa main dans ma chute de reins, nous descendons, je frappe à la porte du directeur.

Les hommes se serrent la main, heureux de faire la connaissance l'un de l'autre. Mr Brandon lui explique qu'il m'a connu à quinze ans, que j'ai fait bien du chemin en dix ans. Que je suis très compétente ... etc. Je rougis un peu

Je souris pour cacher mon embarras. ......... Monsieur le Directeur, arrêtez vos compliments, il ne va pas vous croire. 

Mr Brandon sourit et rajoute ........ Si ce n'est ce caractère un peu vif
Joss souriant aussi...... Vous avez pleinement raison, je l'avoue. 

Nous sortons, et allons à la salle de réunion voir si tout va bien. Je laisse Joss là pour aller chercher Marie, il va être midi. 

J'ai invité mes collègues proches, l'autre bureau compta de notre étage, puisqu'on travaille en binôme. Monsieur Brandon, le chef de service, deux filles du service secrétariat, que j'aime bien et pour finir Carole la standardiste.

Nous sommes une bonne trentaine. Le buffet est très joliment installé. Des salades composées, de la charcuterie fine, de la viande froide. Un grand plateau de fromages, une cascade de fruits semblant tomber d'un tonneau coupé en deux. Et pour finir des pâtisseries, telles que fraisier, fondant au chocolat et un opéra. Il y en a pour tous les goûts. Les vins bien évidemment viennent de chez Joss

L'ambiance est chaleureuse, les filles viennent me féliciter, serrent la main de Jocelyn. Certaines me disent, tiens il ne m'a pas une tête inconnue ton fiancé. Il n’est pas à la télé ? 

Avec Marie on sourit. Vers deux heures, Monsieur Brandon, vient serrer la main de Joss. ............ Je vous remercie Monsieur Gaussien de la Maleverne, avec ma femme, nous sommes heureux de compter parmi vos invités.

....... C'est avec plaisir, Monsieur Brandon. Une chambre d'hôtel vous est réservée. Nous ne pouvons malheureusement loger tout le monde. 

........ Je vous remercie. Quand mon personnel daignera regagner sa place de travail, Alexandrine pourra partir  

Je le remercie. Il retourne au travail. Les filles traînent encore un peu, certaines partent. Joss va dire quelques mots à un des traiteurs qui hoche la tête, et revient vers nous discuter de tout de rien. Les traiteurs commencent à tout ranger, signifiant la fin du banquet (Sourire) Quelques-unes viennent nous remercier et nous saluer

Une heure après, tout est nettoyé, rangé. La salle est nickel. Je monte avec Joss chercher mes affaires. Joss embrasse Marie, fait un signe de tête à Cynthia. 

Joss .... Dis-moi, mon amie, je n'en ai pas parlé à Philippe, mais vous pourriez venir dîner vendredi soir ? 

 .... Bah écoute j'en parle à ton pote et dis ça à Alex. 

 .... A vendredi alors !

Je passe la tête par la porte, et en riant ......... Marie 

...... Oui ? 

.......... A vendredi, tu n'as pas le choix hein !

Elle éclate de rire, je referme la porte. Joss me prend dans ses bras, là dans le couloir, alors que n'importe qui peut passer. Il lève mon menton, dans son regard des petites étoiles dansent.

.......... Ma douce, c'est comme ça, il faut t'y faire.

Je me hisse sur la pointe des pieds et embrasse ses lèvres. Nous rentrons chez nous. 

Ce matin nous nous levons ensemble, déjeunons, et allons, nous préparer. Joss m'emmène à son entreprise que je ne connais toujours pas. 

Je me suis préparée avec grand soin. Hier en rentrant, je suis allée chez le coiffeur, faire couper mes pointes et ma frange. Mes cheveux ont poussé. Ils m'arrivent au milieu du dos. Je les garde comme ça pour le mariage. Je verrais après. 

La coiffeuse m'ayant fait un super brushing, je n'ai qu'un coup de peigne à me donner. 

Avec Joss nous partons il est 10 heures moins le quart. Un peu moins d'une heure après nous arrivons devant de grandes grilles vertes. Joss enclenche une carte magnétique, les grilles s'ouvrent, il roule au pas sur une route goudronnée et s'arrête devant le grand bâtiment blanc. 

Faisant le tour de la voiture, il vient me chercher, sa main comme à son habitude dans le creux de mes reins, il me guide vers les quelques marches. Pousse une porte vitrée. Nous entrons dans un genre de hall, ou derrière un comptoir deux filles, une semble taper sur un clavier, elle a des écouteurs dans les oreilles. Quelques fauteuils, une table basse meublent l'espace. Au sol une moquette épaisse.

Une des filles lève la tête à notre entrée

.... Bonjour Monsieur Gaussien de la Maleverne, Bonjour Mademoiselle

Joss .... Bonjour Déborah.

L'autre fille nous salue aussi. Joss lui répond en l'appelant Sandrine.

Nous suivons un couloir, Joss pousse une porte en verre, un premier bureau avec une fille occupée à taper sur un clavier d'ordinateur, elle lève la tête et salue Joss

............ Bonjour Magalie, rien de spécial ?

.......... Bonjour Monsieur, non juste le courrier à signer si vous avez le temps. 

.... Bien vous me l'apporterez et le ferez partir cet après-midi. 

.... Bien Monsieur !

... Demandez à Monsieur Dabarino de venir.

... Oui Monsieur !

Je la vois décrocher le téléphone et l'entend dire................. Monsieur le Directeur bonjour, Monsieur le Président vous demande.

On traverse ce bureau, Joss ouvre avec une clé, une belle porte en bois sur une vaste pièce. Les grandes fenêtres donnent sur les grilles d'entrée. Une moquette beige épaisse. Les meubles en acajou clair, donnent un aspect chaleureux. La porte capitonnée de cuir bordeaux. L'ensemble est vraiment beau. Une autre porte au fond. Sur le côté un canapé en cuir style anglais, une petite table en verre fumé. Des revues sur l'œnologie sont posées dessus. Et un immense bureau en angle, avec sur le retour un ordinateur.

Joss laisse la porte vitrée ouverte.

Le hall, comme le couloir, comme ce grand bureau, tout est assez luxueux. Joss tire un fauteuil pour que je m'assois, mais je n'ai pas envie. Je reste debout à détailler l'endroit où mon chéri passe ses journées.  

Philippe dans un costume impeccable, chemise, cravate. Je ne l'ai jamais vu ou si rarement en costume, ll est toujours en jeans, que je suis saisie. Je le trouve beau (sourire)

Phil. .......... Alors petit chat, tu te décides à nous rendre visite ? 

Magalie entre avec un genre de chemise cartonnée, qu'elle tend à Joss assis à son bureau.

Je vais embrasser Phil en riant. .......... Mon chéri cachait cet endroit, tu sais bien. 

Phil rit. Magali paraît d'un coup intimidé. Pendant que Joss signe le courrier sans oublier de tout relire, de tout vérifier, la fille droite comme un I attend, je croise son regard et lui fait un sourire. Elle me sourit timidement. 

Joss lui tend l'espèce de classeur sans un mot. Elle le remercie et repart en fermant la porte. 

Nous papotons quelques instants quand Joss me demande si je veux visiter. 

 .......... Oh oui bien sûr. 

Nous reprenons le couloir, tournons à droit un long couloir avec plusieurs bureaux, des vitres les séparent du couloir. Des filles tapent sur des claviers, classent des commandes, bref bossent dur !

Au fond de ce couloir une grande porte vitrée que Joss pousse, quelques marches, nous nous retrouvons dans un immense entrepôt. Des camions à cul, attendent des chargements devant des genres de portes en caoutchouc noir.

C'est un vrai hall de gare. Ça court ça marche, ça se croisent, ça crie. Le bruit des chariots, des caisses. Hou là, là je n'en reviens pas de l'effervescence.

Quelques types viennent serrer la main de Joss en l'appelant Monsieur Gaussien ou Patron, serrent la main à Phil en l'appelant Monsieur le Directeur. Je regarde Phil. Il me sourit. 

Nous repartons, sortons carrément dehors, et allons vers un bâtiment blanc. Une porte encore vitrée, fait office d'entrée. Elle est ouverte sur le dehors. En face un escalier, Joss me précise que c'est la mini crèche.

Un petit hall avec un comptoir, sur la gauche une demi-douzaine de portes de cabine. Quelques fauteuils une petite table avec des revues. Sur la droite du comptoir un couloir. 

La fille derrière le comptoir se lève pour saluer les deux hommes qui m'accompagne. Et me dit bonjour. 

Joss demande si le docteur Dumain est arrivé. La fille lui répond, oui je vous l'appelle.

Joss .... Inutile, nous y allons !

La fille ... Bien Monsieur.

Je la vois décrocher son téléphone, je souris, je pense qu'elle est en train de le prévenir. 

Joss et Phil m'emmène dans ce couloir à la moquette bleue, et frappe à une porte.

...... Entrez !

Joss ouvre la porte .et me laisse passer.  Et là ! Je vois mon toubib assis derrière un bureau. Je suis toute contente.

Toubib .... Bonjour Madame, bonjour Monsieur Gaussien de la Maleverne, bonjour Monsieur Dabarino

Les hommes lui serrent la main, j'ai envie de lui faire la bise mais je ne sais pas si ça se fait 

 ........... Oh bonjour toubib, je peux vous faire la bise ? 

Il regarde Joss, qui lui dit oui, nous rions en nous embrassant. 

Toubib... Je vois que vous êtes en forme, vous avez repris bien des couleurs. 

Nous papotons quelques instants. Nous repartons, traversons la cour. Les hommes m'emmènent dans une vaste pièce claire, qui semble être la cantine. Un grand buffet est installé. Il y a des victuailles à n'en plus finir. Des tonnelets de vins avec l'étiquette "Domaine Gaussien"

Je comprends que là se passe le gueuleton. Un type s'avance vers Joss, et lui demande d'essayer un micro. Phil m'explique que ne pouvant pas recevoir tous les employés d'un coup, ils sont 298 en comptant tous les services, qu'à l'annexe ils sont une trentaine. Joss a fait installer des hauts parleurs pour le discours. Que les employés viendront à tour de rôles par groupes. J'opine de la tête. Je suis impressionnée par l'ampleur de son travail. Je comprends que bien des fois, il soit fatigué et pas toujours enclin à discuter. 

Quelques hommes costume-cravate, viennent nous saluer. La salle se remplie de plus en plus. Joss vient me chercher, et sa main dans le creux de mes reins, de l'autre il prend le micro et fait un discours qui me touche

.... Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs, chers collaborateurs, et employés. "Se tournant vers Phil"

.......... Cher ami. A vous tous, qui sans votre présence et votre ardeur au travail, cette entreprise ne serait rien. Je tiens tout particulièrement en ce jour à vous remercier, en vous informant de ma prochaine union avec Mademoiselle. Nous vous convions tous autant que vous êtes. Sans distinction, que vous soyez directeur ou femme de ménage, à ce lunch préparé spécialement pour vous. Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs, je vous souhaite bon appétit.

Environ quatre-vingt personnes sont attentives aux paroles de Joss, nous sommes face à eux. Je vois les premiers rangs qui se sont formés pour être au plus près. Quand d'un coup, un tonnerre d'applaudissements crépitent dans la salle. Des mains de toute part, viennent serrer la mienne. Des meilleurs vœux de bonheur, fusent de partout. Je ne sais plus où en donner de la tête. Joss m'a lâché. Je me retrouve un peu perdue. Je souris, dis merci mécaniquement. Quand enfin un visage connu arrive. Phil m'amène un verre de champagne. J'essaie de me faufiler vers Joss, j'ai l'impression que le nombre d'employés, a doublé. Un brouhaha se fait dans mes oreilles. Je respire un grand coup. Phil me demande si ça va. Je fais oui de la tête. 

Les uns sortent, d'autres arrivent. Ce va et vient durera pratiquement trois heures. Les plats vides sont immédiatement remplacés par des pleins. Je n'en reviens pas de cette organisation, ni de cet énorme buffet. Tout est bien orchestré. Des hommes en tablier blanc et toques servent les venus. 

Quelques tables et chaises sont là. Joss m'emmène à une table ou un petit carton trône au milieu avec dessus Mrs Gaussien Dabarino, Damien et deux autres types que Joss me présente comme des directeurs de services, se joignent à nous.

Nous partons aux alentours de dix-huit heures. Je suis vannée. 

.... .... Bah dis donc, c'était un sacré buffet. Je suis naze, et je n'ai pas faim.

........ Je ne pouvais pas faire moins ma douce. Oui je me doute que tu sois fatiguée, mets-toi au bain en rentrant si tu veux. 

........ Oui je verrais. En fin de compte ils t'aiment bien tes employés. 

Joss sourit. ............. Oui ma belle, mais ils savent aussi que je suis intransigeant. 

Je rigole carrément .............Ah bon ! Toi intransigeant, oh si peu mon chéri. 

........... Tu vois bien qu'avec une si grande entreprise, je ne peux me permettre de laisser la moindre erreur passer. C'est comme ton directeur, ma belle. La moindre faute peut avoir des conséquences importantes.

.......... Bah je sais bien. 

Je cale ma tête sur le repose-tête et ferme les yeux. J'ai un début de migraine. 

Joss me secoue doucement ......... Nous sommes arrivés ma douce. 

J'ouvre péniblement les yeux, mes tempes me martèlent. Nous montons, je vais directement me démaquiller, à la cuisine je prends un verre d'eau et avale deux aspirines, j'enfile un caleçon et un tee-shirt, m'allonge sur le lit. Et m'endors. 

Cette deuxième et dernière semaine de travail avant le jour J se termine. Avec Marie nous papotons plus que nous travaillons. J’ai du mal à me remettre dans le bain. Nous nous rattraperons quand je reviendrai après le mariage. 

Marie m'a fait rire, un midi en me racontant que Cynthia ne m'aime pas, et que mon connard de mec ne se prend pas pour de la merde. 

Il va être l'heure pour moi, de partir, je téléphone au Directeur de service.

........ Monsieur Brandon, je m'en vais, nous comptons sur vous hein ?

.......... Oui Alexandrine, nous arriverons vendredi soir.

....... Super, nous vous attendons pour le dîner. Je vous remercie beaucoup, ça me fait plaisir

Le directeur .... C'est moi qui vous remercie. Bonne route à vous Alexandrine à vendredi prochain.
Je raccroche, Cynthia me regarde comme si je descendais de mars

Marie .... Alors prête pour le grand saut ma chérie ? 

..... ... Pour l'instant il y a l'effervescence, et puis ça ne change pas grand-chose, nous vivons déjà ensemble. 

......... Oui mais la bague au doigt est importante ma chérie. 

....... Oui c'est vrai, et je vais avoir un nom à rallonge

Nous éclatons de rire. Je me lève et vais l'embrasser, j'attrape mon sac quand le téléphone du bureau sonne, je fais signe à Marie de prendre la communication, je n'ai pas le temps.

Marie .... Allô ? 

.........

Marie. .......... Oui heureux fiancé, elle arrive. 

...........

Marie éclate de rire ........ Ok je lui dis. 

Elle raccroche, j'attends qu'elle me parle, je pense que c'est Jocelyn

Marie ... Bon je dois te dire que Monsieur est en bas, et qu'il s'impatiente.

 ...... ... Oh merde bah il aurait dû appeler avant alors

 ......... Mais non je plaisante, il vient juste d'arriver, il est garé en double file 

Je ris........ Bah comme d'hab 

Je lui fais une grosse bise, lui dit à jeudi soir, elle a pris son vendredi, Phil pareil et leur lundi. Je fais un coucou de la main à Cynthia, depuis que Marie m'a parlé je ne lui fais même pas la bise, elle va se faire voir. D'où elle me juge sans me connaître celle-là. ? 

Joss m’appelle........... Ma douce nous sommes arrivés. 

J'ouvre les yeux quand nous franchissons les grands portails. Il arrête la voiture à ras de la terrasse de devant. Paul arrive et m'ouvre la portière

Moi .... Bonsoir Paul

Paul .... Bonsoir Mademoiselle, bonsoir Monsieur Gaussien de la Maleverne.

Joss .... Bonsoir Paul, il y a des bagages dans le coffre

Paul .... Bien Monsieur 

Jocelyn attrape ma main, Pauline nous ouvre la porte et nous salue. Je laisse Joss lui répondre et en lui souriant je lui demande si elle va bien. Flavia arrive dans le hall. 

Flavia .... Bonsoir Madame, vous avez fait bonne route ? Bonsoir Monsieur

Joss .... Bonsoir Flavia, et moi on ne me demande pas si j'ai fait bonne route ? 

Moi .... Bonsoir Flavia, oui je vous remercie, vous allez bien ? 

Joss .... Et voilà, je ne compte pas dans cette maison ! Madame dort tout le voyage, on ne s'enquiert même pas de ma santé

Avec Flavia nous rions, et Flavia de sa voix chantante........... Je sais parfaitement que Monsieur a fait bon voyage, je connais Monsieur qui a l'air de l'oublier !

Flavia a pris quelques aises, maintenant quand elle s'adresse à Joss, comme je dis, elle l'a élevé, il ne faut pas pousser. 

Joss. ........... Flavia, vous êtes sous le secret du silence, alors attention ! Vous avez prêté serment.

Moi .... Ah bon, pour être embauché ici il faut signer, c'est pire que le serment d'Hippocrate 

Joss m'attrape par derrière la tête en me secouant gentiment ............ Oh toi ! Je vais te croquer. 

Flavia repart en riant. Joss s'est un peu détendu avec le personnel, et il s'est aperçu que ça marchait tout aussi bien. Avec Flavia, il a bien moins de retenue. 

Nous allons à la salle à manger, la table est dressée pour nous deux. Pff cette grande salle à manger avec sa table ou on peut tenir facilement à 16 personnes sans se serrer. 

Moi .... Joss je voudrais aller dire bonjour aux cuisines. 

 .... Oui ma douce allons-y

Le personnel nous reçoit gentiment, Martha nous souhaite bon appétit nous allons dîner il est 21 heures 30 

Je sens que j'ai faim, mais aussi je suis fatiguée, à table à plusieurs reprises je baille discrètement.

.......... Tu es fatiguée ma douce ? 

......... Oui, je suis désolée, mais c'est vrai je suis fatiguée.

........ Allons-nous coucher, il faut que tu te reposes mon ange. 

Je ne vois pas la semaine passer, tant de choses nous occupent. Je me fatigue vite, Joss m'oblige à m'allonger l'après-midi au moins deux heures. 

Le samedi après-midi, Flavia m'emmène dans son appartement, elle a réceptionné ma robe de mariée, et celles des demoiselles d'honneur, les larmes aux yeux, elle me les montre. Elle les a rangées soigneusement. Je l'embrasse et lui recommande de ne pas la montrer à Jocelyn. 

Lundi l'organisateur est arrivé à huit heures du matin. Toute la journée nous avons passé en revue les différentes décorations, installations et couleurs de la salle de bal. Le mardi matin avec Joss nous faisons les plans de tables. Marie Astrid, Pierre Henri, Garance et son mari plus un couple que j'ai rencontré au domaine. Mes parents avec Papé, mama. Une autre avec mes belles-sœurs, Phil son frère, Jacqueline. Les enfants sont réunis sur une table de 8, les ados aussi. Toutes les tables se font au fur et à mesure. A notre table mes deux frères, sa sœur et Marie, nos témoins. Choupette et Laurence, nos demoiselles d’honneur. Je me bagarre un peu pour avoir Flavia, mais Joss ne cède pas. Comme il me dit, alors nos parents doivent être à notre table aussi dans ces cas-là ! Je finis par me ranger à son avis et nous la casons à la table de nos parents. Nous essayons de faire au mieux, en plaçant les gens par relationnel et connaissance. Mon Directeur et sa femme seront avec le couple toubib. Nous sommes contents de notre matinée, ça n'a pas été sans mal, nous n'étions pas toujours d'accord. Je prenais sur moi pour ne pas m'énerver.

Les 28 tables plus la nôtre sont faites. Ouf !

Et voilà nous sommes déjà vendredi, veille du grand jour. L'organisateur est arrivé à neuf heures du matin avec son équipe, Ils ont installé toutes les tables et chaises, la salle est décorée de toute beauté.

Encadrant notre table, une arche composée de centaines de ballons blancs avec nos initiales couleur or. En plein centre du plafond un drapé fait de tulle blanc, garni de lumières scintillantes. Sur le devant de notre table, un drapé fait de tissu blanc en surimpression de roses entrelacées, un gros nœud beige-rosé orne le milieu. L'entrée de la salle de bal est décorée de voilages blancs et doubles-rideaux en satin beige-rosé, retenus par des embrases en petites roses fraîches blanches. Quelques roses sont piquées dans les doubles-rideaux. 

Ils ont recouvert la centaine de chaises avec des housses blanches, un gros nœud beige-rosé attaché à l'arrière. Les nappes sont d'un blanc immaculé, au milieu et retombant de chaque côté un centre de table fait du même tissu et de même couleur que les nœuds des chaises. Sur les tables les préparations florales que le fleuriste a livré le midi. Elles se composent de petites roses blanches et beiges tenant sur leurs tiges. 

J'en ai le souffle coupé, tellement c'est beau. 

Joss me prend par les épaules, et en souriant ........... Dites-donc jeune demoiselle, vous n'avez rien à faire ici !

Je me tourne et l'embrasse, les larmes aux yeux tellement je suis émue. Au même moment Flavia vient nous annoncer que Monsieur et Madame Dabarino sont arrivés avec les demoiselles.

Suivra un vrai défilé, les uns derrière les autres arriveront après Phil Marie et les filles, mes frères, belles-sœurs, les enfants mes parents. Puis Pierre et Jacqueline avec Papé et Mama. La maison d'un coup prend de l'effervescence. Joss ferme les portes de la salle de bal. 

Nous nous rendons tous sur la terrasse prendre l'apéritif et déjeuner. Les enfants hurlent de joie quand ils voient la piscine. Ils l'envahiront l'après-midi avec Françoise, comme surveillante de la baignade. Je lui propose gentiment d'inviter sa fille à se baigner aussi avec les jeunes. 

Nous passons l'après-midi à nous reposer sur la terrasse. Mes frères envahissent la cuisine pour leurs préparations. Dans l'après-midi nous montrons les chambres à nos invités. 

En fin d'après-midi, arrivent Toubib et sa femme, mon directeur arrivera un peu plus tard. Je fais la connaissance de sa femme. Marie Astrid et Pierre Henri avec ses enfants, Garance et Léandre.

Le soir, avec Joss nous nous habillons pour le repas, j'enfile une robe longue toute fluide. Le repas est animé, tout le monde faisant connaissance. Jacqueline se tient loin de Joss et j'en suis contente. Martha et Olga sur les ordres de Flavia nous ont concocté un repas sublime. Vers vingt-deux heures trente, les gens commencent à partir. Nous donnons rendez-vous à ceux qui couchent chez Marie et Phil pour le lendemain dans la matinée, les autres à la mairie directement.

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