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Alexandrine, cette étrange rencontre
10 juillet 2010

Cette autre vie.

En chemin je téléphone à mon mari pour lui dire que je rentre. Mes dossiers étant bouclés, je pars assez tôt.

En fin d’après-midi, nous emmenons Jonathan chez mes parents, qui ont refusé de venir à l’appartement. Nous ne nous attardons pas. J’embrasse mon fils et lui fait un gros câlin.

Samedi, avec Joss nous partons sur les coups de dix heures pour Ermenonville. Un chalet tout en bois nous est attribué. Nous ne pourrons pas profiter de la terrasse, le temps ne s’y prête pas.

Après avoir déposé nos affaires, nous nous couvrons chaudement et faisons une promenade dans le parc endormi. Quelques cyclamens sortent de terre, ce qui donne une touche agréable violette et blanche.

En rentrant, nous allons nous délasser dans la vaste piscine chauffée et couverte. Nous chahutons comme des gosses, nous sommes seuls au monde

Le restaurant, n’est pas vraiment de haute gamme. Avec Jocelyn nous rions des plats qui font davantage penser à une cantine, qu’un restaurant de grand hôtel.

Nous montons nous reposer, en nous allongeant sur le lit, nous finissons par nous assoupir. Est-ce la piscine ? Est-ce la tension qui se relâche ? Le plaisir d’être ensemble et de se retrouver ?

Je ne saurais le dire. Certainement un peu des trois

En me réveillant une envie folle de me fondre dans mon mari me prend aux tripes. Je passe la main sous son pull, une main m’arrête. ……. Hum mon ange !

Je ris, et me couche de tout mon long sur mon mari, j’agace son visage du bout de la langue. D’un coup de rein il me retourne et m’embrasse à pleine bouche. Nous partons dans notre monde que nous retrouvons petit à petit.

En fin d’après-midi nous allons nous détendre au sauna

Dimanche et lundi, nous profitons des avantages que nous offre cet espace bien-être, nous nous faisons cocooner avec des soins appropriés, des massages relaxants.

Cette petite escapade vivifiante de remise en forme, nous a fait un immense bien, autant physiquement que moralement.

Dès notre retour lundi soir, nous allons chercher notre petit héritier. Dès qu’il nous voit, il tend les bras. Je le prends et enfouis mon visage dans son petit cou tout chaud. J’hume son odeur, je me repais de sa douceur. Avec mon nez je le chatouille, il rit aux éclats. Je le passe à son père, qui l’embrasse sur le front. Ma mère nous invite à rester diner. De la tête je fais non. J’ai hâte d’être chez nous avec mon fils et mon mari.

Ma mère n’insiste pas. Je remercie mes parents, nous partons.

J’ai encore quelques rancœurs contre ma mère et n’ai pas envie de l’entendre geindre que je suis une mauvaise fille.

Je confie Jonathan à Laure, et lui demande de me prévenir avant de le coucher.

Avec Jocelyn nous passons à table.

Laure. ……. Si madame veut bien venir coucher Jonathan !

Je me lève en demandant ou est le petit ……. Je l’ai laissé à Danielle le temps de vous prévenir.

….. D’accord.

Dans la chambre, je fais sortir les deux femmes, m’installe par terre et prends mon fils contre moi, je l’aide à se relever et lui tiens ses petites mains. Il n’est pas encore bien stable0 sur ses petites jambes et sautille, en fait il a trouvé un nouveau jeu, il plie et tend les genoux, ce qui me fait rire. Du coup il s’en donne à cœur joie.
Joss nous rejoint, et s’assoit à mes côtés, je prends mon petit et le donne à son père. Jonathan pas content du tout, que le jeu s’arrête fait la moue et pousse des petits cris. Nous rions

Joss ……. Dis-donc jeune homme, est-ce une façon de t’exprimer ?

Nous jouons encore un peu avec lui, quand papa décide qu’il est l’heure d’aller au lit.

Main dans la main, nous allons boire notre café au salon, nous sommes fatigués de ces deux jours intenses en activité. Nous ne tardons pas à nous coucher.

En nous réveillant, je me colle à mon mari, j’ai envie de sentir son odeur, j’ai envie qu’il me prenne, qu’il me fasse crier de bonheur qu’il me fasse vibrer.

Nous reposons sur le dos, essayant de reprendre nos esprits. Tout en dessinant des cercles sur sa poitrine, je lui demande comment s’est passé la réouverture de son entreprise.

Il m’en explique les grands traits, me dit avoir recruter pour la plupart tout son personnel. Son DRH est un avocat, connaissance de doc, et d’après Joss il est sûr de pouvoir compter dessus. Doc est passé responsable de tout le service médical et de la mini crèche, qui a subit bien des transformations. Modernisée de couleurs vives et dessins enfantins sur les murs.
Après sondage, les filles sont heureuses de travailler dans ces conditions agréables.

Je lui parle aussi de mon travail, même si ce n’est pas son domaine, il essaie de s’intéresser, comme je m’intéresse au sien.

Cette année a été riche en changement. Je n’ai pas revu le couple Dabarino. Nous n’allons pas chez papé et mamé, ni chez mes parents. Jocelyn a écarté de notre couple, tous les nuisibles, famille ou pas.

Aujourd’hui est un autre jour, Jonathan fête ses un an ce week-end. Nous avons invité sans faire d’impasse. Evidemment la marraine et son mari. Je crains ces retrouvailles, je ne quitterai pas mon mari. Lui seul sait me défendre envers et contre tous, lui seul ne me lâche pas la main.

Mes parents, papé et mamé Jacqueline et Pierre seront présents, mes frères bien sûr, mais aussi nos nouveaux amis. Doc et sa compagne, ils se sont mariés dernièrement. Cécilia aussi fait partie de notre entourage. Bien entendu le parrain et la sœur de Joss sont partie de la fête. Et ma Choupette que Sébastien amènera.

Jocelyn vient me chercher à la sortie du travail. Il est à peine quinze heures trente. Si tout va bien, nous serons à vingt heures à la maison. Je suis contente de retrouver ma grande amie. J’ai tenue a ce qu’elle fasse partie de la fête. Je n’ai pas eu besoin d’insister, mon mari a accédé à ma demande en souriant. Il connait mon attachement à sa nourrice, et je lui ai fait comprendre qu’elle avait remplacé sa mère, en l’aimant sincèrement, comme si c’était son véritable enfant. Elle l’a choyé, protégé, aidé à grandir, en l’aidant à devenir un homme.

Cet homme qu’il est aujourd’hui, sûr de lui, guéri des démons qui lui bouffaient la vie. Cet homme que j’aime par-dessus tout. Cet homme que je découvre de jour en jour.

Blottie dans les bras de mon mari, j’écoute sa respiration tranquille. …… Tu dors mon chat ?

Je tourne la tête vers ce visage aimé. …….. Non mon chéri. On se lève ?

….. Oui on va se lever. J’aimerai te parler d’un futur projet.

….. Heu oui ?

……… L’appartement est trop petit pour recevoir tout le monde, ne voudrais-tu pas qu’on acquière une maison proche de Paris ?

….. Heu j’aime bien l’appartement

Je le vois sourire, sa fossette se creuse ……. Je sais me douce que tu aimes l’appartement, nous pouvons le garder pour la semaine, et le week-end être à la campagne à une centaine de km de Paris. Ce qui serait plus simple pour tout le monde. Regarde les déménagements qu’il faut faire pour fêter une occasion.

J’éclate de rire, sans moquerie non, plutôt par amusement ……….. Encore une maison ? Nous allons les collectionner

Joss sourit …… Vois-tu ma douce ici me rappelle des jours sombres, j’avais idée de nous en séparer, nous avons Bordeaux pour nous ressourcer

Je reste muette, saisie par ses mots ……….. Ah !

Mon cerveau fonctionne à cent à l’heure. Moi non plus je n’aime pas cette maison qui me rappelle tant de mauvais souvenirs, tant de griefs envers tout le monde. Jocelyn n’a pas besoin de palabrer pour me décider. Il est donc prévu qu’en rentrant nous irons faire quelques visites, et mettrons ici en vente.
En riant je dis …….. Bah propose là à Dabarino, elle en était folle de cette maison

Joss sourit ……… Ils n’auront pas les moyens ma douce.

….. Mais et la vente de leur maison, ils n’ont pas placé l’argent ?

….. Si bien sûr mais ils n’ont pas la somme, et le salaire de Philippe ne permet pas un si gros prêt.

….. En tant que directeur, tu le sous-paie ?

….. Il n’est pas directeur, désolé juste responsable ! Il n’a plus aucune décision à prendre seul, au-dessus de lui un directeur.

Cette fin de phrase exprimée avec plus de sècheresse me stoppe dans mes questions, je demande juste combien il compte vendre. Le prix qu’il m’avance me laisse pantoise, ça ne se chiffre pas en centaine de mille, non là on parle de millions.

Nous finissons par nous lever et nous préparer pour descendre déjeuner. Tout le monde doit arriver pour midi.
Je vais directement à la cuisine. Joss sur mes talons. J’embrasse mon amie en la serrant fort dans mes bras.

……. Como estas mi pequeno ?                      Comment allez-vous mon petit

…….. Bueno Flavia gracias

Tout en discutant je m’assois là dans la cuisine et attends, Joss un sourire ironique aux lèvres m’imite et demande de ce ton péremptoire le petit déjeuner.
Flavia tout en trottinant dans ce grand espace houspille les pauvres filles. J’ai envie de rire

Nous déjeunons tranquillement. Joss beurre mon petit pain. Il attend que je fume ma cigarette. Il ne dit rien, il sait que j’ai énormément ralenti, qu’il est des jours ou je ne fume même pas à l’appartement

Main dans la main nous allons nous promener dans ce grand parc, avant que la chaleur soit étouffante.

La fête bat son plein. Jonathan passe de bras en bras, amusant son monde. Il marche depuis un mois, et Choupette est ravie de le balader en lui tenant la main. Ils se parlent dans un langage bien à eux. Je souris de ce tableau plein de bonheur entre une sœur et son petit frère.

Et si ce n’est pas Choupette qui s’occupe de Jonathan, alors c’est Marie Astrid. La marraine n’a pas daigné prendre une seule fois le petit, ma mère non plus d’ailleurs.
Pas grave, je m’en moque. Je n’ai besoin ni de l’une ni de l’autre pour être heureuse, ma famille, mon mari mon fils et ma fille me suffisent. Ma belle-sœur qui s’est révélée être un amour sous des airs de femme futile, superficielle, est en réalité est une sœur en or.

Ma Choupette est en tertiaire, elle avance bien, les mauvais souvenirs sont loin. Merci encore une fois à mon mari qui a sauvé ma fille de la vie qu’elle se préparait, faite de squatte et de drogue.

Je me couche vannée mais heureuse. Je m’endors dans les bras de mon mari. Ses bras si rassurants, si puissants.

A la salle à manger, Doc et Evelyne sont présents, je leur fais la bise. Joss sert la main à Alexandre et embrasse Evelyne

En faisant le tour de la table, j’embrasse Marie Astrid et Pierre Henri, puis mes parents. A peine assise, la famille Dabarino arrive. Je ne bouge pas, après tout ce sont eux qui arrivent.

La mine renfrognée de Marie n’incite pas à engager une conversation, Philippe fait un signe de tête à l’assemblée

Doc est plus à l’aise, sachant que Phil n’est plus son DRH, et en plus Doc est plus gradé que Phil, c’est le monde à l’envers, de plus il fait partie de la sphère de nos amis.

Après déjeuner, je sors sur la terrasse fumer une cigarette. Quelle n’est pas ma surprise de me sentir suivie. Je me retourne d’un quart de tour pour voir le couple Dabarino.

Phil ……… Peut-on parler Alex ?

Tout en tirant sur ma cigarette, des yeux je cherche à l’intérieur de la salle, mon mari. Le cœur battant, j’essaie de paraitre naturelle

….. Oui, tu veux parler de quoi ?

….. De ce qui nous arrive

….. Ce qui vous arrive ? Comment ça ?

….. Ce qui nous arrive, à nous quatre Alex, ne fais pas semblant de ne pas comprendre.

Je le regarde droit dans les yeux ………. Effectivement je ne comprends pas ce que tu cherches à me dire

…… Pourquoi avoir mis Marie au placard ? Pourquoi nous avoir tourné le dos ?

…… Ah parce que tu n’es pas au courant ?

…… Au courant de quoi ?

…… Des agissements de ta femme, c’est à elle que tu dois demander des explications !

Je les plante là, sans un regard. Je sais que Marie va simuler un gros chagrin, et quand je vois sa tronche j’ai envie de lui baffer. Je préfère rentrer.
Et ça tombe bien Marie Astrid vient à ma rencontre. Nous ressortons bras dessus bras dessous.

Ce week-end s’est déroulé il y a six ans.

Notre demeure a été vendu très rapidement. D’emblée elle a plu. Le couple n’a même pas discuté le prix.

A part mes affaires personnelles, je n’ai rien emmené. J’ai laissé là tous mes mauvais souvenirs, tous mes affres de douleurs, les tonnes de larmes versées pour les autres.

Cette nouvelle maison à même pas une heure de Paris, est grandiose, c’est en fait un petit château. Avec Joss nous avons fait faire quelques travaux. Je me suis investie pleinement, le résultat est sublime. Tout en gardant l’aspect château les sept chambres sont cossues chaleureuses et accueillantes.

Le grand salon est ouvert sur l’immense salle à manger, par une double porte en chêne qui se fond dans le décor.

La cuisine ultra moderne est le paradis de Flavia. Oui, tout notre personnel nous a suivi, lors de cette décision j’ai pleuré d’émotion. Je serré dans mes bras, les filles une à une en leur déposant une bise sur la joue. Sous l’œil ironique et amusé de leur patron.

Sur la demande de mon mari, j’ai posé une petite semaine de congé pour fêter Noël à Montmorency.

Depuis deux ans, je suis montée à la direction poser un quatre/ cinquième, ce qui m’a été accordé sans aucune difficulté. Du coup ma semaine se déroule du lundi au jeudi, et souvent comme je fais beaucoup d’heures, je peux accoler mon lundi. La haute direction sait que les jours suivants le retard, s’il y a est rattrapé. De plus j’ai une secrétaire hors paire qui me seconde vraiment, et qui souvent prend des décisions ou m’allège de mon travail.
J’ai sous-entendu à Jean-Paul qu’une augmentation serait la bienvenue. De toute façon aux tableaux de fin d’année, je m’arrange toujours pour qu’elle ait sa prime entière, elle est vraiment méritante, et fait tout pour me satisfaire. Son travail est tout simplement irréprochable.

Jean-Paul m’a fait comprendre qu’à son départ à la retraire, l’an prochain, le fauteuil m’est réservé. J’ai versé quelques larmes.
Décidément je ressemble à ma mère qui pleure pour un oui pour un non.

Joss s’est amendé avec le personnel. A l’appartement nous avons récupéré Martha, la jeune Léa est venue lui prêter main forte, trop contente de monter sur la capitale. Les filles ont réintégré l’appartement du cinquième.

Je retrouve mes habitudes avec mes deux employées amies. Je bois le café à la cuisine, je déjeune avec elles, si je suis seule. J’inclus la nurse à notre clan. Elle est agréable et souriante. A nous quatre, nous avons des crises de fou rires interminables.

Enlacée à mon mari, nous finissons cette grille de mots croisés quand un hurlement nous vrille les oreilles.
D’un bond je me lève suivie de Joss. Jonathan tire sa petite sœur par la main, lui parlant de ce ton un peu décidé

………. Viens voir maman Johanna.

Joss de cette voix douce qu’il sait prendre avec ses enfants ……… Que se passe-t-il Jonathan ?

….. Johanna elle est tombée.

….. Ou est Laure ?

…… Dans la chambre de Johanna

Jocelyn se baisse à la hauteur de sa fille ……….. As-tu besoin de hurler comme ça ?

La petite impressionnée par son père fait non de la tête, en mettant son pouce dans la bouche. Joss glisse un doigt sous son menton ………… Regarde-moi quand je te parle.

A son menton qui tremble je sens qu’elle va éclater en sanglots. Pour détourner son esprit je demande si elle a mal quelque-part. Forte de caractère, elle n’avouera jamais

……. Non

….. Alors papa a raison, pourquoi tu hurles ?

….. Parce que Jonathan il n’écoute pas !

Je cache mon envie de rire ……… Dis donc chipie, c’est à Jonathan d’écouter Johanna, ou le contraire ?

Elle tape du pied et fronce les sourcils en élevant la voix ………… Mais il ne fait pas comme je dis

Joss l’arrête tout de suite dans la colère qu’il sent arriver, et d’un ton froid la somme………… Va te calmer dans ta chambre, et méfies-toi Johanna !

C’est en pleurant qu’elle fait demi-tour. J’emmène mon fils dans le salon pour avoir le fin mot de l’histoire. Jonathan ne voulant pas jouer à la poupée avec sa sœur, elle a pris ses petites voitures et les jetait dans tous les sens au travers de la salle de jeux, de colère Jonathan a poussé sa sœur qui est tombée et s’est mise à hurler.

Pour la forme je fais la morale à mon grand…… Tu ne peux pas la pousser mon cœur, elle pourrait tomber et s’ouvrir la tête ou se faire très mal. Comprends-tu ? Tu dois venir nous voir ou en parler à Laure

…… Maman, Laure donne toujours raison à Johanna et je finis dans ma chambre, parce qu’elle dit que je fais crier ma sœur.

Mon cœur se serre, la nurse serait injuste ? Je vais surveiller. Il n’est pas question de faire des préférences entre mes enfants. J’essaie de le détendre en lui expliquant que sa sœur étant plus petite, il est presque normal que lui le grand fasse attention.

Jonathan ressemble tant à son père. Le même sourire, la même fossette, les mêmes yeux. Et en plus le même caractère. Calme il cède souvent à cette petite sœur capricieuse et braillarde.

Me ressemblerait -elle ? En mon for intérieur je souris

Choupette est dingue de cette fratrie, à la naissance de Johanna, elle m’a remercié en me prenant dans ses bras

…… Oh mamounette je vous adore, mon père et toi. J’ai une belle famille. Je suis fière de dire que j’ai un petit frère et une petite sœur. Je suis fière de dire que je m’appelle Gaussien de la Maleverne.

Je l’avais serré tendrement sur mon cœur. Jocelyn l’a adopté à la naissance de la petite. Il m’a dit, je veux que mes enfants portent mon nom, tous sans exception.
Je m’étais jetée dans ses bras en pleurant, le cœur débordant d’amour pour cet homme.

Ma Choupette est presqu’une femme du haut de ses vingt et un ans. Elle fréquente un charmant jeune homme que j’adore, en la personne de Pierre Jean le fils de Pierre Henri et Marie Astrid.

Ma belle-sœur est enchantée de sa futur belle-fille, elle n’a de cesse de l’encenser. Et Choupette par ci, et Choupette par là. Et Choupette est adorable, et Choupette est super.

Je souris, avec Joss et Choupette, nous avons pour principe de ne pas parler de la jeunesse un peu tumultueuse de ma grande fille.

Nous attendons nos invités pour fêter Noël dans cette belle demeure. Philippe et Marie, n’ont pas répondu à notre invitation. Nous les voyons de moins en moins, et je ne m’en porte pas plus mal. Au travail je ne la vois pas du tout.

Jonathan âgé de sept ans est un petit garçon calme, et studieux. Il traverse le salon donnant la main à sa petite sœur qui crie, comme à son habitude. Johanna du haut de ses presque cinq ans mène tout son monde selon le vent qui tourne. 

Au début j’ai culpabilisé, pensant être responsable du caractère introverti de mon grand. C’est un petit garçon qui sait chanter, rire ou jouer. Il pleure rarement, et semble silencieux, observant son monde du haut de son jeune âge.

Une fois j’en ai parlé à doc, qui a sourit ………. Non Alexandrine, vous n’êtes en rien responsable, Jonathan a tout simplement le caractère de son père, Johanna ressemble davantage à sa maman, et de plus une fille est souvent plus impatiente.

 Leur père me fait souvent remarquer que si notre fils lui ressemble, je ne peux pas renier ma fille. Ce qui nous fait rire. Je sais ne pas être assez sévère mais je sais aussi que Jocelyn leur donne une très bonne éducation, sachant doser sévérité et tendresse.

Avec Jocelyn nous avons vendu l'appartement pour en acquérir un bien plus grand dans un magnifique immeuble toujours dans le même quartier, que je chéris tant. La semaine nous sommes à l’appartement dès le week-end nous allons à Montmorency dans notre belle demeure, à une heure à peine de Paris.

La nouvelle société de Jocelyn fonctionne bien, elle est repartie de plus belle. Il est devenu un patron plus dur qu’avant, il n’a pas admis ce qui nous est arrivé, et si même Philippe n’est pas responsable Jocelyn lui en veut, en veut à sa femme. La donne est changée, nous avons perdu nos meilleurs amis, son frère et ma sœur, mais ils ont perdu bien plus que nous.

Cécilia fait maintenant partie de notre vie. Elle est radieuse elle fréquente un jeune homme de la comptabilité. Un jour je l'ai convoqué dans mon bureau et lui ai demandé de ne pas jouer avec mon amie. Il m'a juré les grands Dieux l'aimer par-dessus tout. Il cherche une maison à acheter pour abriter leur bonheur. Je lui ai proposé ma maison.

Je leur ai vendu au minimum que je pouvais légalement. Cécilia attend avec bonheur un heureux évènement.

C'est le jour de l'emménagement dans cette fameuse maison, que j'ai retrouvé ce petit cahier. Je l'ai soigneusement rangé dans mon bureau au travail.

Ce printemps s’annonce sous les meilleurs auspices. Tant de choses ont changé dans ma vie tumultueuse.

Aujourd'hui nous sommes en fête, ce sont les fiançailles de Choupette avec Pierre-Jean. 
Ma belle-sœur est au comble de sa joie, me répétant inlassablement que jamais elle n'aurait pu trouver meilleure belle-fille.

Choupette est une belle jeune-femme qui a fini ses études et travaille pour Jocelyn. Elle est calme et pondérée. Patiente et douce. Tout mon contraire à son âge.

Choupette et Pierre-Jean sont le parrain et la marraine de notre puce. J'en suis à me demander qui sera le parrain et la marraine de ce petit qui pousse en moi.
Je n'ai pas encore prévenu Jocelyn qu'il va être papa pour la troisième fois. Sera-t-il heureux ? Nous avions décidé de ne pas avoir d'autres enfants, ayant un garçon et une fille.

Les sourcils froncés, Jocelyn s’approche de moi. ……… Tout va bien ma douce ?

Je souris et m’accroche à son cou……… Oui mon amour. Ne t’inquiète pas.
Un soir après dîner j'ai fini par dire à mot couverts à mon tendre époux, qu'il allait à nouveau être papa.

J'ai vu ses yeux s'illuminer. Il m'a serré très fort dans ses bras, en prononçant simplement. Oh ma douce !

Pas un mot de plus, nous n'en avons pas besoin, nous n’en avons plus besoin.

Cette nouvelle petite fille est arrivée au printemps par une belle journée ensoleillée. Elle ressemble tellement à Jonathan à sa naissance. Mon cœur de mère est attendri.

Au retour de mon congé maternité, monsieur Brandon prenant sa retraite, la direction m'a offert le poste de directrice de service. J'ai accepté à la seule condition, que je garde mon 4/5. Demande accordée.

La leçon que j'en retiens, en me relisant c'est que mon mari est un être merveilleux, mais je n’ai pas su le voir. Je n’ai pas su écouter mon cœur. Au lieu de ça j’ai cru en une amitié qui petit à petit me détruisait.
Alors oui j’ai des torts, alors oui je n’ai pas toujours été au top, mais suis-je responsable de tout ? Non je ne crois pas

Il nous aura fallu du temps, bien des déboires, des larmes et des peurs de se perdre l'un l'autre, mais nous y sommes arrivés. Nous formons une belle famille emplie de bonheur, d’amour et de joie.
Nous avons traversés le désert, nous avons enfin trouvé le chemin. Notre chemin, celui de cette belle famille que nous formons.

Les débuts tumultueux de notre vie, sont effacés, oubliés, il ne reste que nous. Nous et nos enfants, nos quatre enfants

Jonathan, Johanna, Jade, Choupette et son fiancé.

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Je remercie particulièrement mes lecteurs et lectrices qui m'ont adressé des petits commentaires très gentils et qui m'ont encouragé à continuer ces écrits.

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