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Alexandrine, cette étrange rencontre
26 décembre 2002

Les fêtes de fin d'année.

Nous passons Noël chez mes parents. Malgré l'entente familiale, c'est bien moins bruyant que chez les parents de Phil. Ma mère tout en étant de souche italienne, est expressive aussi, mais pas autant que Mama (sourire)

Jocelyn a emmené un somptueux bouquet de fleurs à ma mère Je lui offre de sa part. Mes frères sont déjà là.

Tout le monde est au salon. Joss demande à mes frères s’ils peuvent venir jusqu'à la voiture. Il leur offre à chacun une caisse de vin. Sébastien prend en charge la caisse de champagne pour le réveillon, Stéph la caisse de vin pour mon père.

A peine assise, Stéph commence à me taquiner

Stéph ........ Ciò ti va bene l'amore Axouille sei placata direbbe ! Si diventerebbe civilizzato ?

"Ça te va bien l'amour Axouille tu es assagie dirait-on !  Deviendrais-tu civilisée ?"

Moi en riant ........ Buono non cominci a prendermi i cavoli e tu fattoria la tua grande bo......

.... "Bon tu ne commences pas à me prendre le chou et tu fermes ta grande gueu ...... "

Je ne finis pas ma phrase, je croise le regard de Jocelyn qui sourit narquois

 ..... Stéph tu peux parler français, Joss comprend très bien l'italien

Stéph étonné le regarde

Sébastien répond pour son jumeau ....... Ah bon tu parles aussi l'italien ?

Pendant le week-end en Normandie, Bryan avait un devoir d'anglais qu'il ne comprenait pas et Jocelyn patiemment lui a expliqué, le guidant dans ses exercices.

Joss en riant ....... Oui je parle aussi l'italien !

J’annonce fièrement ....... Tu peux aller te faire voir Stéph, il parle 5 langues

Stéph siffle entre ses dents, " Bah merde alors ! "

Je ris de bon cœur, la phrase type chez nous c'est " Bah merde alors"

Jocelyn sourit aussi, on est détendu. Le repas se passe dans les rires et la joie. Au champagne Joss fais sa demande officielle à mon père et lui demande ma main.

Il m'offre un magnifique solitaire. Tout le monde nous embrasse, ma mère pleure.

Elle pleure tout le temps quand elle est contente ou émue, et pique des colères quand elle est contrariée. Tiens de qui donc je tiens ? (Sourire)

Mon père...... Sois heureuse ma puce, Jocelyn est un homme très bien !

Mon père, serre la main de Jocelyn.......... Je vous confie la prunelle de mes yeux, prenez en soin, Jocelyn, bienvenue dans la famille.

Jocelyn remercie tout le monde. Nous finissons la soirée en riant des blagues des uns des autres. Les enfants ouvrent leurs paquets.

Nous rentrons il est deux heures du matin, je brosse mes dents et me couche directement. Je suis fatiguée. Joss fait de même, nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre

Le lendemain pour treize heures nous retournons chez mes parents. La journée passe vite et dans une bonne ambiance 

Nous nous quittons en nous disant " A dans huit jours"

La semaine de travail, passe rapidement, avec Marie nous ne discutons que de cette surprise, chez ses beaux-parents. Elle m’explique que sa belle-mère est un amour de femme.

Chez papé et Mama, il y a déjà Marie et Phil avec Laurence. La salle est transformée. Une immense table trône en plein milieu. Dressée magnifiquement. Décorée avec beaucoup de goût.

Marie qui nous a débarrassé de nos manteaux me demande .... Elle est belle la table ? 

.... Ah mais carrément !

 .... Tiens viens voir à la cuisine. 

Je lui emboîte le pas, et là ! Je suis sans voix ! Au beau milieu de la cuisine, ma fille tout sourire me regarde entrer. L’émotion me submerge, j'ai les larmes aux yeux. On se jette dans les bras l'une de l'autre, en pleurant toutes les deux. En nous serrant, nous nous couvrons de bisous. 

....... C'est une surprise hein Mamina ? 

....... C'est pire que ça, ma chérie. Si je m'attendais à te voir ce soir. C'est le plus beau cadeau. Tu es venue avec parrain ? 

........ Oui, Jocelyn a téléphoné à Bernard pour lui demander l'autorisation que je sorte pour le réveillon. Et comme je suis dans les bonnes moyennes, il a dit oui.

..... Bernard ? 

........ C'est le directeur du centre. Mais tu sais Mamina, on s'appelle tous par nos prénoms.

Je souris, l'écarte un peu de moi, pour la regarder et m'enivrer de son image.
....... Oh ! Ma chérie comme tu es belle, tu as bonne mine. Comment tu vas, et l'école ? Combien de temps tu restes ? 

..... L'école c’est super, je m'y plais bien. Je ne reste pas longtemps, je dois être de retour à l'internat le 3 c'est parrain je crois qui me reconduit. 

........ Et tu auras une autre permission quand ? 

......... Normalement en février. Mamina, on pourra parler plus tard, je voudrais aller avec Lolo.

........ Oui ma chérie, va et amuse-toi. 

Même son langage est plus posé.

...... Mamina je te promets, on parlera plus tard.

Je l'attire à moi, et lui plaque deux grosses bises sur les joues. Nous retournons dans la salle. Elle rejoint Laurence.

Je me dirige vers Jocelyn qui me tourne le dos, il est en train de parler avec Papé.

........ Joss ?

Il se retourne ...... Oui ma douce ?

Je me hisse sur la pointe des pieds et l'embrasse tendrement, en le remerciant. Il me prend dans ses bras sans rien dire.

Mes parents arrivent avec mes frères et le reste de la tribu. D'un coup ça parle de tous les côtés on fait les présentations

Mama ... Mais je ne saurai jamais qui est Sébastien ou Stéphane

On rit. L'ambiance est chaleureuse. Pierre arrive avec Jacqueline.

Nous passons un réveillon dans le bruit, le chahut verbal et la bonne entente. Les mets sont fins et raffinés. Les vins viennent de chez Jocelyn.

Ma Mère et Mama font connaissance en italien, mon père est avec ses fils, avec Joss partout en même temps comme s’il voulait profiter un max de tout son monde. Jacqueline, ne fait aucune tentative d'approche envers mon fiancé, au contraire elle se tient à distance.

A minuit on s'embrasse tous, on se souhaite une bonne année, plein de bonnes choses. Les anciens, mes parents, Papé et Mama nous demande la date du mariage

Joss ....... Nous n'avons encore rien décidé, je pense après les grandes vacances.

En me regardant ........ Qu'en penses-tu ma douce ?

Je lui dis oui, on verra. Je ne trouve pas vraiment le moment bien choisi pour parler de ça.

Il m'offre un magnifique bracelet en or, qu'il accroche à mon poignet. Le coffret vient de la même bijouterie place Vendôme, que mon collier et mon solitaire. 

En m'attirant il m'embrasse à pleine bouche. Ma mère a sa larme à l'œil.

Heu ! Devant mes parents et mes frères je suis un peu gênée.

Il offre à chacun des enfants une enveloppe à leur prénom. Ils ont tous pareil, sauf Laurence qui reçoit le double. Etant l'aîné de la tribu, et de plus sa filleule.

Les enfants sont comme des dingues, ils viennent tous se pendre à son cou. Merci, merci, merci. 

L'ambiance règne, Joss va voir Phil qui fait oui de la tête. Phil met un slow de Ramazotti, "une histoire importante" 

Joss m'entraine dans la partie salon qui a été dégagée pour qu'on puisse danser

Il me chante dans l'oreille 

Quanta gente ho incontrato io ..............  Combien de gens j'ai rencontré 

Quante storie, quante compagnie ...........Combien d'histoires, combien d'aventures 

Ora voglio di più .................. A présent plus que tout, 

Una storia importante .............. Je veux une histoire importante 

Quello che sei tu forse sei ..tu............. Celle que tu es...peut-être toi....... 

Je lève ma tête sur lui, mes yeux sont pleins de larmes. Des larmes de bonheur. Mon estomac se serre d’une émotion violente. Il se penche et m'embrasse tendrement tout le slow.
Je sais qu'il m'aime, je l'ai lu dans ses yeux. Je sais que nous nous trouvons enfin, que les mauvais souvenirs sont derrières. Rien que le fait, qu'il ait pensé à demander pour que Choupette soit là ce soir. Il ne pouvait m’offrir davantage.

Ma vie, commence à cet instant précis, je me sens aimée, belle, et désirable. J'ai le plus adorable des futurs maris ! Celui que toutes les femmes voudraient. Celui que toutes les femmes, m'envie et me jalouse. 

Comme il est prévu que nous revenions tous le lendemain, avec les routes un peu enneigées, Joss à réservé des chambres d'hôtel pour ceux qui ne dorment pas chez papé et mamé, mes parents, mes frères et belles-sœurs, et une pour Pierre et Jacqueline.

Avec Phil et Marie nous restons, il est décidé que Joss et moi dormirons dans la chambre de Pierre.

Choupette et Laurence dormiront dans le canapé du salon. Mamé veut garder sa petite fille avec elle.

On se sépare il est presque quatre heures du matin. Je suis crevée, je me brosse les dents, prends dans mon sac mon pyjama et me couche, j'ai qu'une hâte c'est dormir.

Joss s'allonge à côté de moi nu. Il ouvre le lit, je me colle à lui. Il commence à déboutonner le haut de mon pyjama, quand je l'arrête

 .......... Oh Joss je suis fatiguée !

Il continue, ma veste est ouverte, laissant apparaître mes seins, il en prend un dans sa grande main, et commence à titiller le mamelon, qui se durcit. J'essaie de lui enlever sa main et lui répète.

..........Oh Joss pas ce soir, je suis naze 

...... J'ai envie de te faire l'amour, et tu ne m'en empêcheras pas. La fatigue et les migraines, je passe au-dessus. 

Le ton est un peu sec

...... Et si moi je n'ai pas envie alors ?

Il descend dans mon pantalon. Va jusqu'à mon intimité, introduit ces doigts, et narquois me dit

 ....... Mais bien sûr ma belle que tu as envie ! Tu es même prête !

Il glisse une main sous mes reins, me soulève à moitié, et de l'autre descend mon pantalon, qu'il enlève complétement.

Il se couche sur moi, avec sa main titille un mamelon, puis l'autre, m'embrasse à pleine bouche, et me prend d'un coup sec, je me raidis, il me regarde les yeux moqueurs, l'air de dire, c'est moi qui décide.

Je ne bouge pas. Quand il met des coups de butoir, de plus en plus fort, ça réveille ma libido, je suis le mouvement de ses reins. Je me donne à fond, nous sommes transportés dans cet autre monde. Il se met sur le côté, glisse ses mains sous sa nuque.

..... Ma douce, je t'aime, je te le prouve tous les jours, ne te refuse jamais à moi !

Le ton est froid. J'ai le cœur qui bat, de par nos ébats et de par ce que je viens d'entendre. Je ne bouge pas, je ne sais même pas quoi lui répondre. Il ne m'attire pas dans ses bras, je me sens perdue, j'essaie de me rapprocher, il ne fait pas un mouvement. Je me colle à lui, quand enfin il enlève ses mains de derrière sa tête, vient chercher mon menton et d'une voix radoucie

......... As-tu entendu ce que je t'ai dit ? 

 ...... Oui 

...... Alors j'espère que tu as compris ! 

Il éteint la lumière, me prend dans ses bras. Une envie de pleurer me serre la gorge. Je me retiens le plus possible, et finis par m’endormir

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15 décembre 2002

Demande inattendue

Depuis les explications de Jocelyn, je comprends mieux son caractère renfermé. Je fais de considérables efforts, j’essaie de garder cette quiétude qui s’est installée entre nous.

Trois mois de bonheur complet. Quelques fois la passion d’une discussion me fait monter le ton, Jocelyn me fait redescendre tout de suite. Je me calme et nous reprenons nos débats en riant.
Le week-end du premier novembre, nous avons rejoint ma famille en Normandie, le week-end a été super. Dernier week-end avant que mes parents ferment la maison pour l’hiver.

Je me réveille dans ses bras. La veille au soir me revient à la face comme une décharge électrique, je souris en repensant à cette soirée d’amour, de caresses et d’aveux à mi-mots. Je lève la tête vers son visage, il me sourit. Je sens son désir. Nous nous abandonnons dans la luxure.  

Il va être 10h nous ne sommes pas prêts, il tapote ma fesse.

..... Allez femme de passion ! Va vite te préparer dans une heure nous avons de la visite.

Je fais l'ignorante ............. Ah bon c'est qui ?

........... Tu verras bien !

Je fais mine de me renfrognée, il m'embrasse le bout du nez, et me pousse en dehors du lit. Il fait deux expressos qu'on avale sur le pouce, et filons à la douche chacun de notre côté. Je sors juste de la salle de bains, fin prête quand j'entends le dring de la porte d'en bas. Joss actionne le bouton et ouvre la porte palière. Phil et Marie pénètrent dans l'entrée Joss me regarde taquin.

On s'installe dans le salon, Jocelyn va chercher une bouteille de champagne

Phil....... Bah qu'est-ce qu'on fête frelot ?

....... Mon amour pour Alexandrine, et notre vie commune ! Mon frère !

Je le regarde, on a parlé de tout, de plein de choses mais jamais on n'a parlé de ça. Il me fait un clin d'œil et lance espiègle, les yeux pétillants de malice

.......... N'est-ce pas mon ange ?

Phil et Marie, nous regarde tour à tour. 

Hier au bureau avec Marie en discutant, elle m'a prévenue, que Jocelyn les avait invités pour ce midi. Qu'il voulait me faire une surprise, mais elle n'en savait pas plus.

Phil se ressaisit........ Toutes mes félicitations à vous deux ! Et faut-il attendre encore 3 ans pour le mariage ?

Marie éclate de rire. Joss me regarde avec ce désir dans les yeux que je lui connais maintenant.

.......... Nous n’en n'avons pas encore parlé ni fixé de date !

Je n'ai rien dit de tout cet échange. Je n'arrive même pas à penser. Même pas à répondre, Joss s'approche de moi avec une coupe de champagne, se penche et dépose un baiser sur mes lèvres.

Pour fêter cette annonce, Jocelyn, nous emmène déjeuner dans un grand restaurant. Nous passons un après-midi merveilleux.

Le soir nous passons chez moi chercher mon courrier et des effets personnels.

Les semaines, passent comme dans un rêve. Je suis littéralement sur un petit nuage !

Je me réveille, nue dans ses bras. Hier il m'a fait l'amour, pas sauvagement non, plutôt comme un amant qui n'a pas le temps, qui serait pressé par l'heure. Il m'a prise en râlant de plaisir

Nous pouvons faire l’amour trois fois par jour, ou tous les trois jours, jamais non jamais ce n'est la même manière. L'explosion finale est toujours là, nous partons ensemble vers d'autres cieux. Nous ne savons ni l'un ni l'autre ou nous nous trouvons, jusqu'à ce que Joss roule sur le côté.

J'ai l'impression qu'en un seul homme j'ai plusieurs amants.

Il est tendre, câlin, caressant, aimant, affectueux, sentimental. Comme il peut-être : odieux, avilissant, désagréable, perfide, sévère, sentencieux

Dès qu'il pose une main sur mon moi, je sens l'ivresse inonder mon corps qui appelle son corps. Cette main qui me donne autant de plénitude, de moments d'extase. Cette même main que je haïs de toutes mes forces. Que je méprise, que j'abhorre de tout mon être.

A nous deux nous sommes le noir et le blanc. 

Il est calme, je suis emportée. Il est intraitable, je suis arrangeante, il est courtois, je suis vulgaire

Arriverons-nous à vivre notre passion sans nuage ? A être un jour sur la même longueur d’onde ?

Il me vient cette phrase de Confucius à l'esprit

" L'homme de bien est droit et juste, mais non raide et inflexible. Il sait se plier, mais pas se courber "

Quand je réfléchis, j'ai beau faire le tour de la question. Je ne connais pas de défaut à Jocelyn.

Non ! Non, je ne suis pas hypocrite. Je cherche juste à découvrir l'homme que j'aime. 

Il est calme, mesuré, tempéré, sincère, droit, équilibré. 

Je suis excessive, coléreuse, impatiente, émotive, nerveuse.

Je souris, d'écrire cette page. Je ne suis pas grande, mince, surtout depuis ma dépression. Il est grand, musclé avec un charisme époustouflant. Dès mon premier regard posé sur lui, mon pouls s’est emballé. Pensais-je à ce moment-là, être pratiquement trois ans plus tard, à partager ma vie, sa vie ? 

Non ! Pour moi c'était inconcevable. Nous ne sommes pas du même monde. Je dirais nous sommes le prince et la petite paysanne.

Et pourtant, je ne me vois plus vivre sans cet homme. Je ne me vois pas continuer ma route sans lui. Je l'ai dans la peau. Il est tatoué dans mon cœur, marqué au fer rouge dans mon esprit.

Les différents qui nous opposent maintenant, c'est bien sûr la cigarette, mais aussi le fait que je ne vais jamais au bout d'une discussion.

Je m'évade, mon cerveau n'arrive pas à soutenir une conversation jusqu'au bout. Je ne sais pas pourquoi. Je suis distraite, il m’est impossible de rester attentive. Déjà petite à l’école, ça me posait problème

Si c'est une discussion importante, alors je sais que je serais fessée. Mais c'est plus fort que moi, un moment ou un autre, je décroche

Comme Joss m'a précisé " Je ne parle pas dans le vide Alexandrine. J'ai la délicatesse et la politesse de t'entendre et de t'écouter, lorsque tu me parles. Tu te dois d'en faire autant ! "

Oui je l'écoute, j'écoute cette voix chaude, que j'aime tant.  Qui chante à mes oreilles et mon esprit vagabonde. 

Mon langage est plus délicat, je pique de moins en moins de colère. Bon ça m'arrive encore, quand le sujet d'une discussion me prend aux tripes, mais elles se font rares.

 ...... A quoi tu penses ma douce ?

 .... A tout à rien

Joss éclate de rire. .......... Ce n'est pas une réponse mon amour

........ On se lève

Joss pose sa main sur mon ventre, un léger baiser sur mon sein. Je sens cette douce chaleur arriver dans mon ventre. Ma respiration s'accélère.

Cet après-midi au bureau, tout en faisant nos mots croisés, avec Marie, nous papotons, je lui demande ce qu’ils font ce week-end. Elle m’apprend qu'ils sont invités chez ses beaux-parents.

..... Et tu n’aimes pas y aller ?

.... Oh si, ils sont adorables.

Elle me parle un peu d’eux. Je ne les connais pas.

Ce soir à table, je demande à Joss, si demain samedi, on pourrait aller chez moi chercher des fringues.  

..... Non j'ai un autre projet, nous sommes invités !

" Bah voilà, il a décidé donc rien à dire, j'ai envie d'aller chez moi, mais non pas possible, alors bien sûr je sais qu'on ira, mais uniquement quand monsieur l'aura décidé ! ‘’ Bon allez, chasse tes idées négatives, sinon tu vas plomber le week-end.’’ J'essaie de lui demander chez qui on va

 ... Ce sont des gens que je veux te présenter.

..... Oh Joss tu sais que je n'aime pas aller chez tes connaissances. Ils me prennent de haut. Croyant que je suis avec toi par intérêt, ça me met mal à l'aise.

........ Ce sont des gens extrêmement simples, ils ne te jugeront pas ainsi.

Je ne réponds pas, il me serre dans ses bras, la télé envoie des images de chanteurs qui bougent dans tous les sens, je suis contrariée de ne pas savoir. Joss tourne ma tête vers lui, essaie de savoir ce que je pense

........ Ne te contrarie pas ma douce, tout se passera bien, allez viens au lit.

Je me réveille, Jocelyn me regarde en souriant.

......... Bonjour ma toute belle

Je souris, et me colle tout contre lui. Nous sommes nus. La chaleur de sa peau réveille mes sens. Je laisse courir mes mains sur ce torse puissant.

D'un geste délicat, Joss arrête ma main ....... Ma douce, il est huit heures et demie, nous partons à onze heures.

Pendant qu'il va faire le café, je me fais couler un bain. La baignoire est tellement grande même sans la remplir, il faut bien un quart d'heure avant d'avoir de quoi se tremper.

En buvant notre café j'essaie de ne pas déclencher d'hostilité, je reste le plus calme possible, malgré ma contrariété procurée par cette journée qui se profile. J'allume ma cigarette du matin

...... C'est pénible Alex ! Tous les matins, on bénéficie de l'odeur de ta cigarette, alors qu'on n’a même pas commencé le déjeuner.

" Rho bon qu'est-ce qu'il a ce matin ? Il y a cinq minutes tout allait bien.’’

Je le regarde beurrer son petit pain. Il a parlé sans lever la tête.

..... Tu veux que j'aille fumer de l'autre côté ?

...... Non je veux que tu déjeunes de pain, de jus d'orange d'un vrai déjeuner et non de café-cigarette, ce n'est pas compliqué !

Je ne comprends pas d'un coup ce ton rageur, je continue de tirer sur ma cigarette, quand il me tend une tartine

Bon allez je vais la prendre sinon il va me faire une chiasse d'un rien. D'une main ma tartine, de l'autre ma clope

...... Eteins-moi cette cigarette et mange !

..... Bon t'as quoi là tout de suite ? Tu vas me galérer la vie aujourd'hui ?

...... Ne commence pas !

J'éteins ma clope toute façon elle est pratiquement finie, mords dans le petit pain, qui a du mal à passer, je ne déjeune jamais ou si rarement. Le matin, je bois deux cafés au lait et basta.

D'un coup je me rappelle que le bain coule.

Je me lève précipitamment et fonce vers la salle de bains, il était temps l'eau est au trop plein.

Oh merde de toi ! Toute cette flotte pour rien, au moins 300 litres

Joss est sur mes talons. Il ferme les robinets et actionne le truc rond pour vider une partie de la flotte. J'attends là comme une conne

Il se retourne je vois son regard en colère. Il me lance d'un ton sec ........ Ne t'ai-je pas déjà dit, de ne pas faire plusieurs choses en même temps ?

..... C'était pour pas perdre de temps

..... Et une baignoire qui déborde ça t'en fera gagner du temps ?

...... Bon écoute je ne sais pas ce que tu as depuis qu'on est levé, mais ça commence à me faire chier ta mauvaise humeur

..... Ta cigarette m'empoissonne la vie dès le matin, il me semble te l'avoir déjà dit !

Je ne réponds pas, attends qu'il sorte, ferme la porte derrière lui et me glisse dans le bain. J'essaie de réfléchir ce n'est tout de même pas ma clope qui l'a mis en colère. Est-ce cette invitation chez ces gens que je ne connais pas ?  Bon allez je me tiendrais bien, je ne suis quand même pas quelqu'un qui met ses doigts dans son nez ou qui rote à table (Sourire)

La porte s'ouvre sur Jocelyn, il attrape mon peignoir et me le donne, je sors, il m'aide à l'enfiler pour que je m'essuie

 ..... Ça y est tu es calmé ?

..... Reconnais que c'est pénible ta cigarette, tu ne peux pas attendre la fin du déjeuner ?

Il ouvre un pan de mon peignoir, pose sa main sur mon sein et m'embrasse tendrement, il m'attire vers la chambre m'allonge sur le lit et s'assoit près de moi, il promène ses mains sur mon corps, ses doigts s'aventurent en moi, il me regarde avec ses yeux gourmands, il sait que je suis prête. Il me pénètre doucement en délicatesse, je mets mes bras autour de sa taille et le serre fort

Ses coups de reins deviennent plus précis, plus fort, je râle de plaisir, quand je sens qu'il se retire

....... Non Joss viens, j'ai trop envie

...... Oui mon amour

Il pose sa bouche sur mon bas ventre, donne des petits coups de langue, ses mains caressent mon corps. Pendant qu'un orgasme m'envahit, il se remet en moi. Je crie de plaisir. Explosant au paroxysme de la jouissance.

Mon cœur s'affole.  Jocelyn, roule sur le côté, j'ose à peine respirer, je voudrais que ça ne s'arrête pas, je suis en transe. Il se retourne sur moi ses yeux sont pleins d'amour. Je me mets sur lui de tout mon long. Je vais chercher sa bouche. On s'embrasse d'un long baiser plein de tendresse et d'amour

.... Il faut se préparer ma douce

....... Heu ! Je serais prête si un voyou ne m'avait détourné de la salle de bains

Il éclate de rire. .........Hum ! Hum ! tu te fais détourner à ton âge ?

........ Oui tu sais ce grand type à qui je ne peux pas résister et rien refuser

Mi sérieux, mi taquin, il badine ...... Bien sûr que tu peux refuser ! A toi d'en assumer les conséquences après 

..... Ah ouais ! Je peux refuser certains trucs ?

....... Mais oui ma belle !

...... Alors les fessées je peux les refuser ?

Rieur, en posant sa main sur mon sein ....... La fessée est inéluctable. C'est comme l'air que tu respires ! Tu ne peux pas passer au travers 

Je lui fais un bisou sur la bouche. Je ramasse le peignoir et m'enroule dedans.

....... Je ne sais même pas comment me fringuer !

....... Mets-toi en jeans ça ira très bien !

Je m’habille de mon jeans noir neuf d'un pull bleu ciel avec un grand col roulé qui retombe sur le devant. Une fois maquillée, peignée, et fin prête, je rejoins Jocelyn dans le salon qui m’attend, une revue automobile dans les mains, beau comme je l'aime. Il est en jeans et sweat

.... Tu es prête mon ange ?

..... Oui plus qu'à mettre mes pompes

Il se lève, nous allons dans l'entrée, il m'aide à enfiler mon manteau, enfile son blouson de cuir, nous voilà en route

Il prend la direction de la banlieue, s'engage sur la Francilienne, je regarde les panneaux, les noms me disent quelque chose, mais sans plus. Il sort, emprunte des rues, (enfin ici elles sont appelées avenue) s'arrête devant un grand fleuriste.

..... Tu viens ma douce ?

...... Heu oui mais je ne connais pas le goût des gens.
Il met sa main dans le bas de mon dos et me guide jusqu'à la boutique

Une jeune femme nous reçoit …… B'jour m’sieur-dame

Joss ne m'a pas lâché, la vendeuse le bouffe des yeux. Elle le détaille de la tête et pied. Bon je commence à m'énerver. Je la regarde ironiquement Jocelyn la toise, elle se met à rougir légèrement

La vendeuse. ......... Vous désirez ?

 ...... Un bouquet de fleurs coupées dans les tons clairs

La vendeuse ........ Oui pour quel budget ?

...... Il n'y a pas de budget ! Je veux un ensemble harmonieux et élégant !

Elle commence à prendre des roses rouges, Joss lui dit non, elle met son doigt sur plusieurs grands pots et attend qu'il fasse oui ou non

Elle a une brassée de fleurs dans les bras, des oiseaux du paradis, des fleurs jaunes, des fleurs oranges quelques roses jaunes elle va derrière faire le bouquet on l'entend parler, elle revient avec une fille un peu plus jeune qui à son tour détaille Jocelyn et me regarde.

La vendeuse. .........Ça vous fait ........(Je trouve le prix exorbitant pour un bouquet de fleurs) il sort son portefeuille et paie

La vendeuse me tend le bouquet qu'elle a arrangé magnifiquement, Joss remet sa main dans mes reins, se penche dépose un léger baiser sur ma joue. Pour sortir, la vendeuse nous ouvre la porte et nous regarde partir, la plus jeune.

........ Oh bah dis donc comment il est canon celui-là !

Je sais que Joss a entendu comme moi, je lève un regard vers lui, il est impassible

Nous nous arrêtons dans une avenue ou tout plein de pavillons sont alignés un jardin autour. Joss me tend le bouquet

 ....... Tiens ma belle, tu l'offriras à la maîtresse de maison.

Dans le coffre il prend une caisse de champagne. Je lui emboîte le pas. Sur le trottoir un peu plus loin une voiture grise m'interpelle

‘’Tien on dirait la voiture de Marie.’’ Je n'ai pas le temps de regarder la plaque, pensant qu’il n’y a pas qu’eux qui ont cette voiture

Joss ouvre le petit portail en bois. On monte quelques marches il cogne à la porte vitrée, tout en l'ouvrant de sa main libre, tenant la caisse de l’autre main, la bloquant sur sa hanche.

Sans attendre il pousse la porte. Nous entrons dans un couloir. D'une pièce sur la droite une femme blonde sort. Belle femme la soixantaine, assez grande, une figure joviale en faisant de grands gestes

......... Mio figlio oh dolce jesus mio figlio          (mon fils, doux Jésus, mon fils)

‘’ Merde des ritals’’ ça me fait sourire. Jocelyn a posé la caisse de champagne et prend cette belle femme dans ses bras

........ Mamma come ti porti tu (mama comment te portes tu ?)

...... Non sono contenta, ti vedo così raramente (je ne suis pas contente je te vois si rarement)

Joss éclate de rire........... Ma mamma sono guardo là (Mama, je suis là)

 ........ Da quando non sei venuto a vedere mama ? (Depuis quand tu n'es pas venu voir mama ?)

Joss lui fait deux grosses bises sur les joues et lui dit quelque chose en italien que je ne comprends pas

Elle se dégage des bras de Joss me prend une main me fait tourner sur moi-même, me regarde droit dans les yeux, je lui souris intimidée. Elle est la gentillesse même ça se voit dans ses yeux doux. Elle regarde Joss et tout en souriant elle l’abreuve d’un discours

Bah merde ! C'est de l'italien et je ne comprends pas ce qu'ils disent, juste quelques mots par ci par là, en plus elle parle très vite et Jocelyn aussi.

J'ai compris matrimonio, bambino

Elle n’est pas bien, il n’a jamais été question d'abord qu'on se marie et encore moins que j'ai un môme.

Joss me regarde et me fait un petit clin d'œil. Elle me regarde en souriant et dit encore quelque chose comme bella sposa

Elle me prend dans ses bras et m'embrasse comme une mère embrasse sa fille. Je lui offre le bouquet de fleurs. 

Nous rentrons dans cette pièce d'où elle est sortie, c'est un salon-salle à manger, une belle grande pièce claire avec une baie vitrée qui donne sur le jardin arrière. Et là stupeur !

Je reste saisie. Sans voix.  Phil et Marie sont pliés en deux de rire.  Marie à les larmes aux yeux, un grand monsieur la soixantaine se tient près d'eux

Phil ...... Je te présente mes parents p'ti chat

Je le regarde avec mon air d'abrutie qui ne comprend rien, Joss sa main dans le creux de mes reins embrasse le vieux monsieur Marie et Phil.  L’homme me prend dans ses bras et dans un français parfait avec juste un petit accent

........ Bienvenue dans notre famille Alexandrine

La maman en italien baragouine un truc, le papa fait celui qui se fâche ...........AH NON Angéla on parle français il n'y a pas que Joss ici !

Tiens, il l'appelle Joss !

La mère ..........Così così Joss parlano italiani questo è mio figlio

J'ai compris elle a dit ............. " Si, si, mon fils parle italien "

Je regarde Phil qui sourit, a t'il compris ? il ne se vexe pas.

Le père nous dirige vers une grande table ovale, super bien dressée avec nappe blanche et serviettes en coton impeccablement repassées. Il nous fait asseoir au milieu de la table. Joss et moi en face de Phil et Marie. Je regarde à droite deux couverts et en face aussi. ‘’ Tiens il y a quelqu'un d'autre qui vient aussi’’

Jocelyn se lève va chercher la caisse de champagne restée dans l'entrée, il se dirige avec le père de Philippe à la cuisine, en lui disant quelque chose tout bas que je n'entends pas.

Marie ........ Alors c'est une surprise hein !

Je ris de bon cœur, et lui murmure. ......... Saloperie !

Marie........... Je te préviens, tu as intérêt à manger parce que Mama ne rigole pas.

Nous sommes en pleine conversation, quand d'un coup j'entends une voix que je reconnais immédiatement, Joss qui revient de la cuisine, voit que j'ai changé de couleur. Marie et Phil aussi l'ont vu. 

Phil .... Ça va aller p'ti chat !

Marie. ........Alex ressaisis toi, on est là !

Ils arrivent dans la salle à manger. Tout le monde se lève pour leur dire bonjour, on se fait la bise, Jacqueline m'ignore complétement, je suis transparente pour elle, elle se précipite sur Jocelyn

Jacqueline .........Oh Jocelyn contente de te revoir, comment vas-tu depuis cet été ?

" Bah elle n’est pas gonflée celle-là ! "

Je suis rouge de colère, mon pouls s’accélère. J’essaie de respirer. Je ne veux pas provoquer un tsunami dans cette maison. J’ai la main qui me démange. J’ai envie de lui balancer une grosse gifle dans sa face de rat.

Marie s'approche de moi et doucement .........N'explose pas Alex, reste calme, respire tu es toute rouge.

On se rassoit et bien évidemment cette dinde vient se mettre à côté de Joss, du coup je suis à sa gauche et elle à sa droite. Mon pouls s’accélère, ma tension va exploser.

Je vois Marie faire un signe à Jocelyn qui se tourne vers moi avec dans les yeux une lueur moqueuse

....... Tout va bien ma douce ?

..... Bah oui pourquoi ?

...... Je te sens agacée.

...... Mais non tout va bien ne t'inquiète pas pour moi, occupe- toi de ta voisine elle n’attend que ça !

Je réponds d'un ton froid, plus froid que je ne l'aurai voulu. La maman qui arrive de la cuisine, me voit toute rouge, elle demande en Italien ce qui m'arrive. Joss lui parle à une telle vitesse que je ne peux rien intercepter de leurs échanges

La maman regarde Jacqueline et d'un ton peu aimable lui dit ........ Ah non à côté de mio figlio c'est io tu vai à côté de tuo marito

(Ah non à côté de mon fils, c’est moi, tu vas à côté de ton mari)   

Elle se lève en pinçant les lèvres, Pierre a vu il a un air malheureux le pauvre. Le papa amène plusieurs bouteilles d'apéro, Joss me précise que le martini est le même que lui.

Le repas se passe dans les rires et la joie, je ne m’occupe pas de l’ot dinde, je ne la regarde pas une seule fois. La maman me parle italien mais je ne comprends pas grand-chose, Joss lui explique que je parle le traditionnel, alors qu'elle parle le piémontais. Voilà pourquoi je ne comprends pas tout.

Du coup elle me parle en traditionnel, et nous rions toutes les deux. Tout le monde est détendu je suis trop bien. C'est une famille chaleureuse et dynamique. Quoique j'ai remarqué qu'il y a une certaine tension entre la maman et Jacqueline. Le repas est hyper copieux je suis gavée comme une oie.

Je vois Marie se lever, je me lève et l'aide à débarrasser la table nous emmenons tout dans la cuisine. Evidemment culotte de cheval ne daigne pas nous aider. Marie pose sur la table je fais pareil. Je lui demande si on fait la vaisselle

....... Oh tu es folle, on va se faire étriper si on touche à la vaisselle. 

On sort de la cuisine en riant. Quand je vois Jocelyn avec des éclairs de colère dans les yeux, je regarde Phil qui me fait signe en direction de Jacqueline qui est toute rouge, les lèvres pincées. Muettement je demande à Phil, il me fait un froncement de sourcils et fait non de la tête.

La maman arrive de la cuisine et fait d'un ton comique ............Allez, allez, oust, oust ! Dehors !

Marie me regarde, nous sortons fumer notre cigarette, dans la maison il fait bien chaud du coup on est sorties sans nos manteaux mais ça caille. Je demande à Marie ce qui s'est passé à table avec Jocelyn et Jacqueline

....... Bah je ne sais pas j’étais avec toi dans la cuisine. Je demanderais à Phil

On fume une première cigarette, on discute de cette surprise, c'est vrai, depuis que je connais Phil et Marie, ils m’ont présenté Pierre et sa grosse à la campagne, mais je n’avais encore jamais rencontré ses parents. Je crois que je vais les adorer, ils sont vraiment très, très, gentils. La maman est volubile comme les italiennes, le papa est bien plus calme.

Phil et Joss nous rejoignent. Phil donne le manteau à Marie, Joss m'aide à enfiler le mien.

"J'adore Phil mais c'est vrai qu'à côté de Joss, il n’y a pas photo, Joss est si prévenant, galant " Je souris en moi-même.

Nous discutons tranquillement. Avec Marie on rallume une cigarette, je regarde Joss, il sourit ouf tout va bien ! Il s'est ressaisi.

Pierre et sa dinde nous rejoignent à leur tour, elle se tient près de Pierre, et n'essaie pas d'approcher Jocelyn, je pousse un soupir de soulagement.

Je me tourne vers Joss lui sourit et mets ma bouche en cul de poule (sourire) lui faisant comprendre que je veux un bisou, il se penche effleure mes lèvres, en m'attirant plus près de lui.

On rentre Marie et Phil restent un peu en arrière, parlant tout doucement.

Sur la table il y a des assiettes à dessert des tasses à café et des flûtes à champage. Je regarde Marie

..... Mais Marie, je vais exploser !

Marie rit de bon cœur. .......... Ici tu manges et tu te tais, sinon mama se fâche !

La maman amène un grand plateau avec dessus, coupés en parts individuelles une forêt noire et un bavarois caramel. Elle pose le plateau au milieu de la table, le papa amène deux bouteilles de champagne et les tend à Joss qui en ouvre une. Il en verse dans mon verre, dans le sien et repose la bouteille. Il regarde tout le monde, un silence religieux se fait. On entend que le tic-tac de la grande pendule. 

Il se lève un verre à la main, se tourne vers moi, prend ma main et me fait lever en me tendant le verre, il prend l'autre sur la table

Joss ....... Ma douce, ma tendre, mon amour, veux tu m'épouser ?

Je le regarde avec mon air d'abrutie qui tombe de je ne sais quelle planète et qui ne comprends pas les mots qu’il prononce. Je ne réalise même pas qu'il me parle, tous les regards sont sur moi, je rougis

......Quoi ?

...... Mon amour veux-tu devenir ma femme ?

..... Heu ! bah heu ! bah oui ! Heu oui ! oui !

D'un coup tout le monde pousse des cris de joie, tout le monde rit, Joss m'attire de sa main libre et m'embrasse à pleine bouche devant tout le monde qui applaudit.

On s'embrasse tous, la maman me dit .... Faut m'appeler mama comme tout le monde.

Le papa me prend dans ses bras. .......Soyez heureux Joss mérite le bonheur.

Phrase qui me trouble un peu. Même Jacqueline vient me faire la bise.......... Félicitations Alexandrine, tu as tiré le bon numéro

Je suis sur un nuage, je flotte, elle peut dire ce qu’elle veut, m'appeler comme elle veut je m'en tape.

Marie vient m'embrasser et me dit dans l'oreille ........" Je t'expliquerais pour tout à l'heure"

Je ne sais pas de quoi elle parle, je lui souris, d'ailleurs je fais que ça sourire, je suis sur ma planète

Le calme revient. On se rassoit. Jocelyn m'offre un écrin rectangulaire. Je le regarde béatement. Il l'ouvre pour moi. Un magnifique ras-du coup en perles fines trône. Délicatement il l'accroche autour de mon cou. Je me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser amoureusement.

Nous nous attablons, pour manger les gâteaux et boire le champagne.

Les quatre hommes se mettent sur le bout de la grande table, et entament une partie de cartes, ils sont déchainés ça rit, ça crie. Ils font ceux qui s'engueulent. Avec Marie on sort fumer

Marie...... Tu sais ce qui s'est passé à la fin du repas ?

 ...... Bah non j'étais avec toi

....... En fait aussitôt que tu t'es levée, Jacqueline est venue s'asseoir à côté de Joss, et il l'a envoyé chier grave 

...... Ah ok, et qu'est-ce qu'il lui a dit ?

........Quelque chose comme, Cette chaise est à Alex et tu es priée de retourner à ta place auprès de ton mari, il y a des limites dans l'incorrection. Je vais demander Alexandrine en mariage. Je te préviens, si jamais tu fais un faux pas, la famille ne m'arrêtera pas. Je te le ferais regretter ! tiens-le-toi pour dit ! Je t'avertis, que dans ton intérêt, tu respecteras ma future femme, auquel cas tu le paieras cher. Je suis rarement en colère, mais quand elle est là, rien ne m'arrête !

 ...... Oh merde ! tu m'étonnes, qu'elle faisait la gueule

Marie ...... Oui parait que tout le monde était à table sauf nous deux, nous étions dans la cuisine, il a parlé doucement c'est pour ça qu'on n’a pas entendu, mais d'après Phil il était très en colère. Personne n'a osé dire quelque chose, même pas Mama (Marie sourit) Phil lui a simplement dit, zen frelot. Et du coup Joss s'est ressaisit.

.... Ah d’accord. Bah remarque, elle n’a pas honte devant son mari. Tu sais ce qu’elle m’a dit ?

…. Non quoi ?

J’éclate de rire …… Que j’avais tiré le gros lot

Marie sourit et m’offre une cigarette, nous changeons de sujet.   

Le soir Mama a remis le couvert. Ça été dur pour moi d'avaler quoique ce soit. J'avais encore le repas du midi sur l'estomac. Nous avons dîner de charcuterie italienne, de la salade et des gâteaux du midi qui restaient. Ouf ! Ce n'était pas trop copieux. A table la conversation est très animée, il est prévu que nous passions le jour de l'an avec les parents de Phil en invitant mes parents, pour faire connaissance avec Papé et Mama. Le dialogue entre Mama et Joss est un peu houleux.

Joss se fâche contre Mama, il veut prendre un traiteur et mama veut faire le repas toute seule. 

........ Ecoute nous serons 20 personnes, il n'est pas question que tu sois à la cuisine !

...... J'ai toujours fait mes repas tu ne me feras pas prendre un étranger. 

...... Alors nous irons tous au restaurant, puisque tu es obstinée 

S'ensuit en italien une dispute pas méchante, non ! C’est à celui qui aura le dernier mot.

Marie me sourit ........... Tu croirais vraiment la mère et le fils, ils sont aussi entêtés l'un que l'autre. 

....... Qui c'est qui va gagner ? 

Elle rit ......... Devine ?

J'éclate de rire aussi.  "Putain il fait vraiment plier tout le monde ! " 

Le père s'en mêle, et Mama capitule.

Nous rions, nous nous embrassons en nous serrant dans les bras. Mama me dit en italien

......... Mio figlio ha mise il tempo ma egli scelto molto, sei una buona piccola. Dammi rapidamente un bambino

(Mon fils a mis le temps mais il a bien choisi, tu es une bonne petite. Donne-moi vite un bébé)

Je lui souris, et la prends dans mes bras pour l'embrasser chaleureusement. Nous nous disons tous au revoir

Je suis enchantée de ma journée.

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