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Alexandrine, cette étrange rencontre
11 décembre 2000

Altercation

Après ce week-end chez mes parents, Jocelyn est redevenu adorable. J'ai retrouvé l’ami de nos débuts.

Stéph lui a dit .......... Tu sais mon pauvre Joss, Axouille a toujours fait ce qu'elle voulait, le père veillait à ce que l'on ne touche pas à sa fi-fille chérie ! La garce, elle nous en faisait voir. Elle élève sa fille pareille et c'est une vraie peste cette gamine !

Avec Jocelyn il discute de moi, de ma fille.  Mais voilà je ne suis pas avec eux pour me défendre et c'est Emelyne qui me rapporte cette conversation. Parait que Jocelyn aurait dit à Stéphane, " Ne t'inquiètes pas mon ami, je gère, elle est calme et commence à mûrir !"

Pensée........ "Va te faire foutre Jocelyn Gaussien de la Maleverne"

Avec ma belle-sœur on rit de bon cœur, elle adore Joss. Très amoureuse de Séb, elle reconnait que Joss, est galant, beau et tout le tintouin.

Si elle savait ! (Sourire)

Jocelyn part quelques jours, je ne sais pas où Il ne dit rien, je ne demande rien.  Il me téléphoné dès son retour, le mardi suivant

On se voit le soir même, on va chez lui, on discute de tout de rien, on mange à sa petite cantine. Il me raccompagne on se promet de se voir en fin de semaine.

Il reste charmant. Moi, toujours égale à moi-même.

Mon côté tantinet ironique, insolente, est toujours-là. Je ne sens pas Jocelyn avec l'idée de me faire sortir de mes gonds. Nos discussions sont animées, je m'emporte gentiment, sans faire éclater les hostilités. Je reste malgré tout très vigilante

De temps en temps il me rappelle à l'ordre. Hop je me calme. Enfin je baisse un peu le ton (sourire)

Non je ne deviens pas docile. Je ne suis pas non plus sous la dictature d'un maître, et je ne suis pas soumise. Je fais ce que je veux. Je ne lui demande pas la permission, nous sommes libres. Libres comme l'air. Et même si je voulais prendre un amant, ce n'est pas lui qui me l’interdirait.  

Ce samedi après-midi, nous discutons dans son salon, assis sur ce grand canapé en demi-cercle.

Notre échange porte sur les hommes les femmes en général. Assise les jambes en tailleur, face à lui. Je suis bien. Il est détendu, les jambes croisées, les bras derrière sa nuque, sa tête tournée vers moi, ce sourire qui me fait craquer.

Mon Dieu comme il est beau. On discute, on examine le caractère entre une femme et un homme.

Joss ......  Il faut reconnaître que vous les femmes vous êtes difficiles à comprendre, vous êtes d'un compliqué ! Nous sommes plus malléables. Avec vous, rien ne va jamais. On fait blanc, il faut noir.

Je l'écoute quelque part il n'a pas tort je le reconnais volontiers je souris, je ris même

....... C'est pour vous compliquer la tâche, sinon la vie serait trop belle pour vous.

Il éclate de rire à son tour. Puis sans raison, il me demande

..... Pourquoi ne te cherches-tu pas quelqu'un pour vivre. Tu ne portes pas ton âge, tu es belle, autonome.  Tu sais ce que tu veux. Tu pourrais aimer un nouvel homme, reconstruire ta vie. Donner un père à ta fille.

....... Ah non ! Pour m'entendre dire à peine rentrer qu'est-ce qu'on mange ?  Pour rendre des comptes parce que je suis encore allée chez le coiffeur. Pour l'entendre gueuler pour un oui pour un non ! Ah non je suis bien toute seule. Et puis je ne suis pas seule, je t'ai toi !

..... Mais non il y a de bons côtés dans la vie à deux. 

.....  Ah bon lesquels ? Me faire engueuler la journée, et me faire sauter le soir ?  Non merci j'ai donné

...... Il n'y a pas que ça dans la vie de couple

Je ne réponds pas, qu'est-ce qu'il veut me faire comprendre ? Il a trouvé quelqu'un et il ne sait pas comment me le dire ?

......  Tu es amoureux ?

Il rit ....... Oui et beaucoup même !

Je me sens blêmir. Merde c'est quoi cette gonzesse qui va me le piquer. Je sens une pointe de jalousie me transpercer. Non c’est impossible, pas maintenant, qu’on s’est retrouvés, qu’on est sur la même longueur d’onde.

Je le vois sourire, petit sourire coquin, il me dévisage pendant que je suis perdue dans mes pensées.

...... C'est qui cette gonzesse, je la connais ?

....... Bien sûr que tu la connais, et même très bien !

Je réfléchis, dans notre entourage, que des femmes mariées ou déjà en couple

........ Et ça fait longtemps que tu la connais ?

....... Oui assez quand même !

Oh merde il me fait tourner bourrique, ou quoi ? Qui ça peut être ? Je ne me sens pas bien. Cette grognasse ne l'aimera jamais comme je l'aime. Il m'appartient, il est à moi. Jamais elle ne le connaîtra comme moi je le connais. Chaque trait de son visage, chaque rictus, chaque regard, chaque mouvement de sa bouche, chaque intonation de sa voix. Je le connais par cœur. Je connais ses goûts vestimentaires, ses goûts culinaires.

Je sens les larmes monter.

Il sourit, ses petites étoiles dansent. Il se moque, j’ai envie de lui taper dessus. Je regarde ce corps athlétique. Non je n'ai pas envie de le perdre.  Je reste calme, je parle d'un ton détaché pendant que mon pouls s’accélère.

...... Bah dis-moi son nom

Il rit .........Tu veux son nom ? Mais tu es curieuse en plus !

....... Bah oui si je la connais tu peux me dire qui s’est

 ...... Elle s'appelle ma liberté

Et il éclate de rire. De ce rire chaud, ce rire qui sort du cœur, de cette bonne farce qu’il me fait.

Je le regarde de cet air abruti qui ne comprend pas, il se fou de moi, il me cherche ! Je sens ce poids sur mon estomac s'alléger. Je ne sais pas si j'ai bien compris. S’il se moque, s’il est sérieux ?

Et là, toute la peur que j'ai contenue, se déverse. Je ne réfléchis pas, je parle, je parle, je débite. Je ne vois même pas que le signal d'alarme est tiré, Je n'entends pas la sonnette. 

...... T'es trop con franchement ! Je te voyais déjà avec une pétasse qui minauderait autour de toi. Une conne qui n'aurait rien dans la cervelle. Juste parce que voilà tu aurais quelqu'un dans ton lit à ....

Je ne peux pas finir, il ne me laisse pas le temps, il me coupe la parole d'un ton glacial.

...... Tu t'entends parler Alexandrine ?

Je croise ses yeux froncés. Oh merde ! Il a une tête que je n'aime pas. Bon j'essaie de me radoucir. Je ne vais pas déclarer la guerre. Depuis un mois nous sommes en trêve, je ne vais pas tout gâcher.

..... Je m'excuse je me suis emportée. J'ai eu peur. Peur de te perdre, tu comprends ? Si tu as une dinde dans ta vie, ça ne sera plus pareil entre nous.

Il fronce les sourcils ....... Une dinde ?

 .... Tu as suffisamment de gonzesses dans ton lit, t'as pas besoin d'une emmerdeuse dans ta vie

........ Tu surveilles ton langage, ou je te calme ?

Je sens les larmes monter. Des larmes de joie de savoir, qu’il est libre. Libre d’être à moi.

.... Heu oui désolée. Je voudrais me colles à lui.

Je voudrais qu’il me prenne dans ces bras.

...... Même une discussion banale il faut que tu sortes ton irrespect. On ne peut pas discuter tranquillement

Je lève mes yeux larmoyants vers lui et murmure un ‘’Désolée’’

Ses sourcils froncés, ne me rassurent pas.

Vite je réfléchis. Cerveau aide moi. Matière grise où es-tu partie. Au secours ! Au secours ! Je sais, je me suis égarée, et je vais en payer les conséquences. Je pourrais dire n'importe quoi, c'est trop tard. Il me prend en traite. Il ne m'a pas mis de barrière. Il ne m'a pas arrêté avant. Si, il m'a dit surveille ton langage, mais souvent il me le dit, et il ne se met pas en colère pour autant. Depuis la dernière fois, je restais vigilante et lui davantage patient 

Ça se bouscule dans ma tête, je vis à 100 à l'heure, d’un coup j’ai chaud. Je tente un regard souriant. Il est là, il me toise. Ses mâchoires sont serrées. Je les vois bouger il les fait sauter. La lumière rouge, clignote dans ma tête !

Il attend quoi ? Je ne sais pas mais il attend. Je continue de réfléchir, à l'étage au-dessus, là où se trouve ce qui me sert de cerveau toutes les cases sont vides. Toutes les lumières sont éteintes. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il faut faire, de ce qu'il faut dire. Je tente de prendre mes cigarettes. Il m'ordonne de les poser ! Je bloque !

Il est froid ....... C'est ta fessée qui te manque ?

Je fais non de la tête

Mes mains deviennent moites. Je relève mes jambes sous mon menton je me tasse sur moi, je ne le regarde pas.

Pensée ....... "Oh merde de moi.......Pourquoi ? Pourquoi. ? Je ne crois en rien J'implore ce Dieu tout puissant de faire changer Jocelyn d'avis

.........Réponds moi !

Son ton froid m’impressionne, je sens ma gorge se serrer. Mes yeux me piquent

Réponds-moi, réponds-moi ....... Répondre à quoi ? je ne relève pas la tête. Il tapote sur mon bras

..... Réponds-moi Alexandrine !

Toute la tension contenue tombe d’un coup, j’éclate en sanglots que je ne peux endiguer. De longs sanglots comme une plainte.

Il continue de me regarder, je le sais je le sens. Je plonge ma tête dans mes genoux qui sont toujours sous mon menton. Mes mains se crispent autour de mes jambes. 
Il ne bouge pas. Aurait il fait tout ça pour rien ? Est-ce que c'est juste pour me faire peur ?

Bas du formulaire

Ce soir nous sortons c'est programmé, nous devons aller voir un film avec Steven Seagal. Je m'en faisais une joie. J'adore cet acteur, ça ne me dit plus rien d’aller au cinéma. Je voudrais rentrer sous terre. Me fondre dans les coussins du canapé. Me cacher dans un trou de souris.

Il se lève. Je l'entends tirer de l'eau au frigo, s'activer dans la cuisine. Le four sonne. Je n'ose pas bouger.

De la cuisine, il m'appelle, sa voix est redevenue normale

.... Tu viens c'est prêt ma belle ! 

J'ai du mal à me sortir de ma torpeur. Il va me fesser là juste avant de manger dans la cuisine.

Je bouge avant qu'il ne me rappelle. Il a tout préparé. Il sort une quiche du four. Je ne sais pas quelle contenance avoir. Il coupe la quiche, me sert une part

...... Veux-tu un peu de salade avec ou après ?

Je le regarde stupidement. Je ne comprends pas. Toute cette peur pour rien ? Je commence à me détendre

..... Après s'il te plait

Le repas se passe silencieusement, je ne parle pas, d'abord je ne sais même pas quoi dire. Il me regarde. Me sourit. Bon bah alors il va le faire après manger ! J'ai cette douleur au ventre qui me tiraille. J'ai du mal à déglutir. Je me force. Je jette un œil sur la pendule il est 20h20, la séance est à 21h 45. Dans la cuisine on n'entend que le bruit des fourchettes et des couteaux. Il termine, se lève et va prendre des crèmes sur la desserte, qu'il a sorti du frigo. Il sait que je n'aime pas quand c'est trop froid.

........Veux-tu une crème dessert ?

..... Heu non merci.

 Il est là juste devant moi. Il pose ses pots de crèmes et me regarde. J'ai le cœur qui bat, fort. Je me sens devenir livide. Je me dis ça y est, c'est l'heure. Il reprend ses pots de crème les range. Je débarrasse nos assiettes, ouvre le lave-vaisselle  

..... Va te préparer nous allons partir !

Je ne me le fais pas dire deux fois, je fonce dans ma chambre, enfiler un jeans.

Nous partons au cinéma, il ne me parle plus de fessée, je me sens soulagée. L'orage est passée. 

Nous arrivons sur les Champs, il s'engage dans un parking souterrain, trouve une place au 2em sous-sol, se gare, coupe le contact, et se tourne vers moi 

.... Et si je te la donnais là dans ce parking, cette fessée que tu attends ? 

OH NON ! Je croyais qu'il avait fait l'impasse. Que la trêve était signée. Le répit aura été de courte durée. Je le regarde interloquée, je ne sais plus quoi penser. 

Il enlève les clés du contact, ouvre sa portière, je n'ose pas descendre

"Bon allez tu es en jeans, ce n'est pas facile à enlever, en plus c'est un slim il est serré, il n'osera pas ici. N'importe qui peux venir, une voiture, un piéton qui vient rechercher son véhicule."

Je mets la main sur la poignée quand la porte s'ouvre 

.... Si tu veux bien descendre ! 

Nous remontons à la surface. Je respire une grande bouffée d'air. Nous sommes sur le trottoir, il cherche ma main. Je l'évite. Il vient me la chercher. Nous faisons route jusqu'au cinéma 

Je me plonge dans le film. Puis, mon esprit s'évade, je pense à cette fessée. Va-t-il ? Ne va-t-il pas passer à l'acte ? Je tourne légèrement la tête dans le noir avec les images du grand écran et les petites veilleuses, j'arrive à voir son profil. Il est détendu plongé à fond dans l’histoire. Un petit sourire flotte sur ses lèvres. Il sent que je le regarde il tourne la tête

Il demande doucement ...... Ça te plait ? 

......  Heu oui 

...... Alors suis l'action.

Ma petite voix me dit. " Allez, pas d'inquiétude, c'est un orage, ça va passer.  Regarde Steven comme il est beau et fort, il gagne toujours. "

Je souris intérieurement. Je me range à ce raisonnement. S’il avait dû me fesser il l'aurait fait Elles sont administrées illico, sur le champ, sans délai. Sauf si la fessée vient du fait que nous étions en sortie, et que ça s'est mal passé. Mais là ! On était à la maison tous les deux.

J'essaie de me rassurer comme je peux, sans pour autant être vraiment tranquille. Une fois, je l'ai envoyé sur les roses on était à table, il m'a regardé, et m'a dit tu seras fessée, quand je l'aurai décidé.......  "fini de manger !"

Il l'a fait le lendemain matin après mon café. Je commençais bien la journée.  (Sourire)

Le générique de fin apparaît sur l'écran. Je n'ai pas suivi la moitié du film. Les lumières s'allument, on se lève, Jocelyn me prend la main, on se faufile jusqu'à la sortie.

........Veux-tu aller prendre un verre ?  

....... Heu je ne sais pas !

....... Rentrons, alors.  

Il met son bras autour de mes épaules et me guide jusqu'au parking. Il s'arrête à la borne, paie le stationnement, nous allons à la voiture, et rentrons. 

En arrivant, je suspends mon manteau dans le placard de l'entrée, en me disant bon je fais quoi ? Je me déshabille pour la nuit ? Je vais me coucher ? Je vais dans le salon ?  Joss pend aussi sa veste et son pardessus. Je me dirige vers la salle de bains. Je me démaquille tranquillement. Allez c'est fini la peur est passée. Il est plus de minuit, je vais aller me coucher la fin d'après-midi a été un peu mouvementé. A moi demain de ne pas mettre de l'huile sur le feu ! 

Joss ...... Quand tu es prête tu me rejoins au salon ! 

Bon le ton est neutre, pas de colère dedans, pas de ton sarcastique. Mais je me méfie. J'enfile une petite nuisette un peu courte. Je n'ai pas de gêne. A part les fessées, Joss n'a aucun geste déplacé, il s'en tient à nos accords. Je me sens libérée avec lui. Je peux me permettre de mettre une nuisette sans prendre de risque

..... Oui 

Je me dirige vers le salon, il est assis dans le fauteuil qui fait face au canapé, je reste là. 

........ Viens t'asseoir ! 

Je m'assieds normal les jambes en dehors, toute façon je ne peux pas mettre les jambes en tailleur, habillée comme je suis 

Il me dévisage, je plonge mon regard dans le sien. Je ne vois rien d'alarmant ! ça me rassure

Joss ........ As-tu aimé le film ?  

.... Heu, oui il y avait de l'action. 

Nous parlons un petit quart d’heure, je reste très vigilante, j’essaie de garder un ton calme. Je le surveille du coin de l’œil. Ne va-t-il pas venir sur le sujet épineux, je devrais même dire brûlant ?

Et d’un coup, sans que rien ne puisse le prévoir, sans que rien ne donne le signal

Son sourire carnassier se dessine ......... Devons-nous reparler de ton langage de cet après-midi ?

Je le regarde avec mon air d’abrutie finie.

Oh non ! Il n’a pas oublié. Il a attendu. C'est quoi ce nouveau truc ? Je baisse mon regard, je sens que les couleurs de mon visage s'effacent. D'un seul coup je suis glacée. 

 ...... T'en souviens-tu ? 

Il joue au chat et à la souris. Comme un chat, il se tapit pour mieux sauter sur sa proie sans défense. Je n'ose pas bouger. J'ose à peine respirer. Je voudrais disparaitre d’un coup de baguette magique.

Son regard ne me quitte pas......... Alors ? 

Silence, je n'ai plus de langue. Je ne peux plus parler. Elle s'est collée à mon palais. Elle fait une tonne. Je n'arrive pas à sortir un son. Mon estomac se bloque. Mon pouls s'accélère 

......... Alex !  

...... Heu.......Je ...... Heu

C'est tout ce que j'arrive à sortir comme mot. Je me sens nulle, idiote. Ce grand froid qui m’envahi, cette douleur dans mon ventre, ça me fait mal, ça me tournicote là-dedans.  

.......Réponds s'il te plait ! 

Dans un soupir je lâche un tout petit ....... Oui 

....... Oui quoi ? 

Oui quoi ?  Je n'en sais rien. Il commence à m'agacer. Bon je cherche un truc qui le satisfera. Il ne faut pas que je m'énerve. 

...... Oui on a un compte 

......... Quelque compte ? 

Il est con ou quoi ? Rho ça commence vraiment à m'énerver là ! Son jeu des questions réponses, n’a jamais de cesse. 

......... Alors dis-moi comment rembourses-tu tes dettes ! 

Quoi comment je rembourse mes dettes ? Je n’ai pas de dettes

.......Bah je n'ai pas de dettes, je paie tout par prélèvements

J'ai dû être blonde dans une vie antérieure, je ne capte pas tout, tout de suite. Il éclate de rire, il ne s'attendait pas à ça comme réponse.

De l'entendre rire, ça me détend, je souris. 

..... Ne profite pas de mes largesses, pour te payer ma tête ! 

Je le regarde, sans comprendre, se pourrait-il que pour une fois on en reste là ?

Aurait-il enfin compris que notre amitié, notre affection n'a pas besoin de ça pour me calmer. Que sa tendresse me suffit largement pour ne pas avoir envie de me disputer avec lui ?  

Il me regarde, me sonde, son sourire légèrement ironique accroché à ses lèvres. 

 ....... Heu, oui

..... Ce n'est pas d'aujourd'hui que je te demande de surveiller ton langage 

Je le dévisage, cherchant le moindre signe qui pourrait le faire changer d'avis 

Joss ... Vrai ou pas ?  

Aucun son ne sort de ma bouche, mon cœur bat à 100 à l'heure, j'ai compris, il attend que j'explose pour tout compte fait assouvir sa pulsion de sadique. Son envie de me punir. 

Joss .... J'attends une réponse ! 

 ... Heu oui ! 

Il se lève, me tend la main, pour qu'à mon tour je me lève du canapé. De son index il lève mon menton. Je suis tellement sur le qui-vive. Tellement à cran, le stress aidant, je sens mes yeux se remplirent de larmes. Il m'attire à lui et se rassied. Je me retrouve couchée en travers de ses genoux, le geste a été si brusque, si surprenant que je manque de souffle

Il remonte bien haut le tout petit bout de tissu qui me sert de nuisette. Je sens son doigt qui se glisse entre ma peau et l'élastique de ma culotte, qu'il fait glisser doucement le long de mes cuisses.

Je serre les fesses, je serre les dents à m'en faire mal aux mâchoires.

Joss ....... Quand vas-tu comprendre que je n’accepte pas ton langage ?

Il attend, mes fesses frémissent de sentir l’air, d’attente, de peur.
..... Quand Alexandrine ?

Intérieurement je l’insulte. C'est plus fort que moi, je lui donne tous les noms impossibles et inimaginables, les plus vulgaires. Je me venge. Mon cerveau marche à toute allure.

D’une voix à peine audible je le supplie .... Ne fais pas ça, Jocelyn. S’il te plait ne le fait pas.

Tout mon corps se raidit, la première claque est tombée au moment où je m'y attendais le moins. Involontairement je mets une main sur ma fesse. Il me la lève dans le haut du dos, et sans la lâcher, continue de claquer.

.... Tu sais que je ne veux pas de tes mains sur tes fesses !

Il ne double pas, ou je n’en sais rien, mais les dernières claques sont données vigoureusement. 

Mes larmes jaillissent, j'essaie de les retenir. 

Joss .... File au lit !

Je ne demande pas mon reste. Dans le couloir, j'éclate en sanglots. Je passe par la salle de bains chercher des mouchoirs en papier, je me mouche, essuie mes yeux, mais les larmes ne se tarissent pas.

Tant pis j'emmène la boite de mouchoirs dans ma chambre. Je me glisse dans le lit. Je pleure pendant une demie heure. J'ai mal à la tête. J'ai chaud aux fesses. Je n'arrive pas à m'endormir. Je cogite !
Mes larmes sont de dépit. De rage contre lui. Le soulagement, le stress redescendent. Mon pouls se régularise

Je l'entends se coucher. J'attends un peu, me relève, je m'assois sur le canapé, allume une cigarette. 

Je n'arrive plus à penser, bon d'accord des fois sur un ton sec, il me rappelle à l'ordre. C'est la première fois qu'il attend comme ça, ce qui rajoute à mon angoisse. 

J'allume une autre cigarette, pars dans mes pensées.

Non je ne comprends pas ! Je ne comprends pas ses réactions. Je ne sais jamais ce qui mettra le feu aux poudres.  

Cette discussion à la con, chaque fois, qu'on discute, je m'emporte il garde son calme, et ça m'énerve encore plus. Il me fait aller là où il veut que j'aille ! Il fait en sorte que je monte au créneau, pour avoir une bonne raison d’étancher ses instincts primaires.

Je fume une bonne partie de la nuit. Je ne sais plus quoi penser ! Jamais il ne lâche, on dirait que ça l’amuse. C'est ça, il jouit de me déculotter. Il prend plaisir à me rabaisser à cette condition infantile. Il savoure cette situation. Me faire comprendre que quoi que je dise ou fasse, il sera toujours le maître ! 

Je le maudis, le hais. Je n'ai pas de mot pour décrire ce dégoût que j’ai, pour effacer ce que je prends pour de l’injustice. Le pot de fer contre le pot de terre

En me levant, je sens l’odeur du café. Il boit le sien dans la cuisine. Je fais demi-tour, et vais me doucher. Je prends mon temps, je n'ai pas envie de le croiser. 

Je me prépare, fais mon lit. Mon café me manque, mais ça y est je vais aller le boire.

Le cœur battant, je retourne à la cuisine, il n'y est pas. Sa porte de bureau est fermée, il doit être dedans. S’il étudie un dossier je suis tranquille au moins jusqu'à 11heures.

Je vais dans le salon avec mon bouquin. Et là je m'arrête net ! Je ne sais pas si je dois continuer ou repartir dans ma chambre. Il arrive dans le salon. Je ne lève pas la tête de mon bouquin, que je ne lis pas d'ailleurs, il sort.

Il revient avec deux tasses de café fumant, il vient de faire des expressos, il sait que j'aime bien le goût 

Je ne comprends pas ! Il est charmant, galant, tendre, comme il est dur, intraitable, il ne laisse aucune chance à la victime.
Il est blanc et noir, il est pile et face en même temps, il est le jour et la nuit. Lui aussi est fait d’oppositions complètes

....... Tiens ma belle ! 

Perdue dans mes pensées je n'ai pas vu qu'il attendait avec une tasse dans les mains. Je lui prends, sans un mot et la porte à mes lèvres. Je garde la tasse dans les mains, je suis en colère contre lui contre moi, et je ne veux pas exploser. Je ne veux pas m'exposer

Il me prend la tasse des mains pour la mettre sur la petite table. J'ai remis ma tête dans mes genoux 

 ...... Regarde-moi ma belle

Le ton est doux, sans colère, je ne bouge pas. 

Il répète ........... Alex regarde-moi ! 

Je ne bouge pas. J'ai peur de ne pas pouvoir contenir ma colère. Je sens que c'est là au bord de mes lèvres. En plus j'ai beaucoup fumé cette nuit, pas beaucoup dormi. Je suis fatiguée.  Ce matin aussi, j’ai pas mal fumé, depuis que je suis levée. J'ai mal au cœur 

Il tourne ma tête vers lui, et sonde mon regard. Il n'y voit rien, il n'y a rien. Je m'en vais à cent mil lieues d'ici. Faut que je pense à autre chose, qu'il ne pourra pas lire dans mes yeux 

Je pense à ma fille. Je pense à mes parents, à mes frères. Je m'évade de ce salon ! 

...... Alex parle-moi ! 

Je suis dans le jardin de mes parents. Ma fille a deux ans. Nous jouons au ballon, elle crie, elle rit, elle court et tombe. Son petit genou est légèrement écorché. Elle...... 

Joss...... ALEX ! 

Il me réveille de ma torpeur. Il a crié mon prénom. Non il n’a pas crié, il a juste monté un peu le son, il a touché ma main

.... Parle-moi ! Dis-moi quelque chose ?

Je le regarde avec toute la colère que j’ai en moi.

Pensée .......  Te parler ? Te dire quoi ? Tu n’écoutes pas ! Je n’ai rien à dire.

Il me regarde longuement .... Veux-tu débattre d’hier ?
Je croise son regard. Je vois ses lèvres bouger, mais je n'entends rien. Là-haut ça bourdonne. J'ai une nausée. J'ai envie de vomir. 

Je cours aux toilettes. Je rends le café que je viens de boire. Il est là derrière moi. J'ai honte de ce spectacle.

Je suis à genoux devant la cuvette. J'essaie de me relever, il m'aide. Il me prend dans ses bras, me porte jusqu'à mon lit. 

Je pleure, les larmes roulent toutes seules. Il revient avec un grand verre d'eau fraîche. M'aide à me lever un peu, me tient la tête et me fait boire comme un bébé. Il pose le verre sur la table de nuit et s'assoit sur le bord du lit 

...... Pourquoi ne m'as-tu pas prévenu que tu étais enceinte ? 

Je le regarde avec ma tête d'abrutie qui ne comprend pas la langue qu'il parle 

....... Tu es enceinte de combien de semaines ? 

Mais de quoi il me parle ? Il est cinglé ? Enceinte de qui ? Ah oui du Saint Esprit. Non mais je ne suis pas la Vierge Marie !

Il sort de la chambre. Je plonge dans mes pensées. Je l'aimais tellement ce frère cet ami. Pourquoi cette rage encore ? 

Depuis chez mes parents, je sens bien que je l'agace. Mon langage s'est quand même amélioré, je fais attention. Je m'emballe vite dans nos conversations, mais c'est le feu de l'action, rien d'autre. Après je redeviens calme.

Je sais, je sens que quand je parlais dans la langue maternelle de ma mère avec mes frères, il écoutait, il essayait de décoder peut-être ! Il me regardait avec ce sourire, mi moqueur, mi railleur ! Et patatras il me dit qu'il parle l'italien, il a tout compris tout entendu des échanges que j'ai eu avec Stéph ! 

Il arrive dans la chambre me coupant dans mes pensées, avec lui un type avec une sacoche 

..... Je t'ai appelé un médecin.

Il ressort en fermant doucement la porte

Le médecin, s’assoit au bord du lit ....... Bonjour madame ! 

..... Bonjour docteur 

Il me pose tout un tas de question, prend ma tension, m’ausculte avec son stéthoscope ....... Pour me dire à la fin 

......  Vous êtes fatiguée et à bout ! Je vais vous prescrire des fortifiants et de quoi dormir

Il veut me donner un arrêt de travail, je refuse, lui promettant de me reposer, de me coucher tôt, de m’alimenter correctement

Il sort de la chambre, je me lève et le suis, dans l'entrée je l'entends parler avec Josselyn 

Joss me rejoint dans le salon, il se met dans le fauteuil en face de moi,

..... Que t'as dit le médecin ma belle ?

..... Rien de spécial !

..... Il ne t’a pas dit d’arrêter la cigarette ?

Merde il a cru que c'était mon mec, et il a dû lui en parler, dire que je fumais trop. Et maintenant il va me galérer la vie

..... Reviens avec moi, ma toute belle

..... Je suis là. 

Il se lève et viens sur le canapé, il me prend dans ses bras, et doucement me dit 

...... Tu auras 2 cigarettes matin midi et soir, je surveillerais et gare à toi, si tu désobéis

Je sens la colère revenir, bon faut que je me calme. Allez ma grande respire à fond, et mesure bien tes paroles 

...... Tu vas jouer au chien de garde maintenant ? 

...... C'est pour ta santé

Je ne peux m’empêcher d’être ironique...... Ah bon tu t'occupes de ma santé ! 

...... Mais oui ma douce pourquoi ? 

..... Et quand tu t'acharnes sur mon cul, tu t'occupes de ma santé ? 

Il pousse un soupir, d'agacement, lève la tête pour que nos yeux se croisent. Je le fixe bien, insolente que je suis 

Je ne vois pas de colère dans les siens, mais des fois ça arrive d'un coup. Il sait se maîtriser jusqu'à ce que je pousse vraiment. Bon là rien, je ne vois rien d'alarmant 

.... Essaie de réfléchir petite tête de linotte, depuis quand je te demande de baisser de ton de modérer tes propos ? 

..... Et alors tu ne peux pas dire que je ne me suis pas améliorée, depuis qu'on se connait. T'as pas encore l'habitude, merde alors ! 

Je le vois sourire...

...... Tu vois une phrase et un, merde fuse  

Il m'embrasse le bout du nez et me demande si je veux aller me promener histoire de prendre l'air. 

.... Non je veux rentrer chez moi !

.... Pourquoi Alex, complique-tu toujours les choses ?

.... Tu n’es pas mon père, ni mon frère, ni mon mari, ni rien de tout ça, alors je ferais comme bon me semble, et si j’ai envie de fumer, je fumerais !

.... D’accord, c’est compris. Sauf qu’ici je te l’interdis !

Sans un mot il se lève, et revient avec mon manteau. Il me raccompagne sans un mot.

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9 décembre 2000

La Normandie

 

Vendredi 9 décembre                     La Normandie

Une semaine passe, il ne m'appelle pas. Je ne l'appelle pas.

J'ai senti qu'il a baissé les bras dimanche devant mon mutisme. Sa tristesse devant mon air buté me fait dire qu’il regrette peut-être son attitude. En route il a dû réfléchir, se rendre compte qu’il avait été trop loin.

Qu'a-t-il à me punir de la sorte ? D'où lui vient cette habitude ? Aurait-il été lui-même un enfant battu ? Je me pose mille questions, je n'ai aucune réponse.

En tout cas, je sais que j'ai perdu cet ami que j'aime tant. Je ne le verrais plus, je dois arrêter cette relation qui me détruit. J'ai perdu mon rire, j'ai perdu ma répartie, j'ai perdu mon caractère de bonne vivante. 

J'ai beaucoup pleuré en me couchant. Pleuré sur qui, sur quoi. Pleuré parce qu’il me faut prendre la résolution de cesser notre relation. Que nos parties de fous rires c'est fini. Que je vais retourner à ma vie de femme seule. Toute la semaine j'ai pensé à lui, à sa voix chaude, à son eau de toilette, à sa manière de prendre mon menton dans ses mains. J’ai la sensation d'être la petite, lui le grand qui va me protéger.

Encore ce sentiment contradictoire, il me manque, je ne veux plus le voir .......... Que dois-je faire ?

Le week-end je reste à la maison. Je nettoie tout de fond en comble pour m'occuper, ne pas penser.

Une nouvelle semaine commence. Je me plonge dans le travail. Marie a bien vu que quelque chose n'allait pas. Avec son habituelle discrétion elle ne demande rien.  Elle attend peut-être que je parle.

Je ne parle pas. Je garde ça au fond de moi, comme un terrible et lourd secret

Jeudi matin, il me téléphone, de cette voix, qui me manque tant, il me demande ce que je fais ce week-end. Je lui réponds d’une voix détachée, que je vais en Normandie avec mes parents, j'ai posé mon vendredi. 

.... Veux-tu que je t'accompagne ?

..... Heu je ne sais pas !

Malgré l'envie folle de dire oui, de lui dire dès ce soir, de me blottir dans ces bras, de sentir son odeur, ses mains sur mon visage.  Je me trouble, ne sachant pas quoi répondre.

Je raccroche. Le cœur battant, je téléphone à ma mère, pour lui demander si je viens avec Jocelyn, elle me répond

....... Mais bien sur ma puce, que tu viens avec lui, avec papa on pensait comme ça !

Mes parents l'ont déjà vu deux fois, et tous à l'unanimité l'adore, bien sûr ! Il sait tellement se faire charmant

Je le rappelle au bureau, sa secrétaire prend mon n° et me dit qu'il me rappellera. J'attends, toute la matinée, je me désespère. Mon regard ne quitte pas l'écran du téléphone.

Enfin, en milieu d'après-midi il m'appelle. Je lui dis qu'il peut venir mes parents l’attende. 

Mon père en touchant l'héritage de ses parents, a acheté cette belle maison à colombages normands, j'adore y aller, me ressourcer au milieu de ma famille.
Dans la grange, mes frères on fait des chambres, et quand nous sommes tous réunis en vacances, ils dorment dedans, moi j’ai ma chambre dans la maison.

L'après-midi à 15h30 Jocelyn, m'attend. Il prend mon sac de voyage, que j'ai emmené ce matin au boulot, le met dans le coffre.  

...... L'adresse de tes parents ma toute belle. 

Je lui donne, il l'entre sur son ordinateur de bord, la route s'affiche tout de suite. Allez c'est parti pour 282 kms, un peu plus de 3 heures.

Joss s'engage vers la porte Maillot, se faufile habilement, emprunte l'autoroute A 13. Nous filons. Je ne parle pas, j’attends qu'il entame un semblant de dialogue, ce qui ne tarde pas

..... Comment vas-tu ma belle ?

... Bien merci

Je suis un peu sur la réserve, quoique chez mes parents, il ne peut pas m'arriver grand-chose, mais bon on ne sait jamais ! Il y a le retour.

Il essaie de détendre l'atmosphère, je ne réponds que par monosyllabes, en faisant bien attention aux mots que j'emploie. Pour ne pas me tromper je dis oui, non, sans entrer dans un dialogue

A peine trois heures plus tard, nous arrivons, il s'engage dans l'allée, gare la voiture sur l'emplacement réservé, il y a déjà la voiture de Stéph, et celle de mon père.

Nous entrons dans la grande cuisine. Ma belle-sœur Claudine est là avec ma mère elles discutent devant une tasse de café

 Ma mère ........ Oh ma puce, vous êtes déjà là, bonjour Jocelyn, vous avez fait bonne route ?

Mes parents n'arrivent pas à tutoyer Joss, alors qu'ils tutoyaient le peu d’amants que j'emmenais. Bon faut dire que Jocelyn en impose partout où il passe.

On s'embrasse. Je demande où sont mon père et mon frère Stéphane

Claudine ........ Il est avec Sébastien et ton père, chercher du cidre à la ferme

 ..... Ah ok, et Emelyne ?

Claudine ...... Elle finit les lits, nous on vient de préparer le repas avec ta mère

Au même moment on entend la voiture de mon autre frère. Voilà les trois hommes de ma vie.

On s'embrasse, J'aide mes belles sœurs à dresser le couvert. Papa sort quelques bouteilles d'apéro, on se met directement à table.

Je suis au milieu de mes frères, Jocelyn en face de moi avec de chaque côté mes belles sœurs.

Tout le monde parle, on a plein de choses à se raconter. Séb pose des questions à Jocelyn sur sa voiture

Stéph comme d'habitude me cherche. Me taquine. Ce qui commence à m'énerver. J'ai envie de l'envoyer sur les roses mais voilà Joss est en face de moi. Je sais qu'il ne va pas perdre une miette de cet échange entre mon frère et moi.  Il me regarde en levant son sourcil, je rougis un peu ce qui n'échappe pas à Stéph.

En colère je l’envoie sur les roses .... Stéph ferme ta bouche un peu, et lâche moi

Ce qui le fait rire, il me dit .......... Je te trouve bien polie, Axouille !

Il parle bas, mais je sais que les autres entendent, et d'un coup je clash et me lâche en italien. 

Moi ....... Vai mi lascio, fa' non defecare, dopo egli mi risalgo le bretelle ---- (Vas-y lâche moi, fais pas chier, après il me remonte les bretelles)

...... Oh oh, questo è che egli arriverebbe a domart ---- (oh, oh, c'est y qu'il arriverait à te dompter)

 ..... Buono fermo là ti dico ---- (bon ferme là je te dis)

Je regarde mon père et lui dis ..........   Di lasciarmi e di chiudere la sua grande bocca ---- (papa dit à Stéph de me lâcher et de fermer sa grande gueule)

Mon père........  Fous la paix à ta sœur, ne commence pas

Mon père lui parle un peu sèchement. Il ne faut surtout pas toucher à sa pu-puce (sourire).

Je me tourne vers Stéph et avec un grand sourire --- ....  Fa bene per la tua bocca (bien fait pour ta gueule)

Stéph éclate de rire et continue en italien.

Hum spero che Joss durerà più degli un poco altri nella tua vita, mi ha molto molto bene l'aria questo uomo, ha il merito di calmarti

(Hum j'espère que Joss durera un peu plus que les autres dans ta vie, il m'a l'air très, très, bien cet homme, il a le mérite de te calmer)

Jocelyn me regarde avec dans les yeux un sourire comme qui dirait ironique. M'en fou, je sais qu'il ne comprend pas l'italien

Séb qui a suivi l'échange sans broncher, dit doucement à Stéph.

Vai lì Stéph fermo vai a fare partire lei in live il paternostro vai a gridare ancora

(Vas-y Stéph arrête tu vas la faire partir en live le pater va encore gueuler)

Le père remet une tournée d'apéro, je parle avec mes belles sœurs

Mon père me demande si mon travail ça va ? quand d'un coup on entend Alysson et Bryan s'engueuler. Les enfants de Stéphane et Claudine
Stéph d'un air sévère les regarde, et leur dit sèchement ....... Prenez vos assiettes et dans la cuisine, que je ne vous entende pas !

Les mômes têtes basses sortent de table. Claudine ne dit rien.
Séb est en pleine conversation, avec Joss qui ne me quitte pas des yeux. Je le regarde et lui souris. Son regard veux me dire quelque chose mais je ne comprends pas. De toute façon je n'ai rien dit qui puisse le mettre en colère en tout cas en français, j'ai la conscience tranquille !

Je me tourne vers Steph et lui dis ....... Pfft c'est le week-end tu pourrais leur foutre la paix à tes mômes

Il éclate de rire.......  Pour qu'ils deviennent des emmerdeurs comme toi

Je reprends l’italien. ...... Ti infastidisco --- (je t'emmerde)

....... Se il paternostro ti avesse un poco raddrizzare le quote ogni tanto saresti una vera signorina e non una megera

(Si le pater t'avait un peu redressé les côtes de temps en temps tu serais une vraie demoiselle et pas une chipie)

Ma mère intervient....... Allons les enfants, calmez-vous ! Les filles et Jocelyn ne parlent pas italien, ce n'est pas bien pour eux.

Je hausse les épaules et laisse tomber. Stéph c'est plus fort que lui, faut qu'il me taquine, pourtant on s'adore. Mais, il est chiant ! Sébastien est beaucoup plus calme.

On va se coucher vers minuit. Ma mère a préparé ma chambre, ne sachant pas comment je vis avec Joss. On va se brosser les dents, avant de nous glisser dans les draps. Joss me prend dans ses bras. Je me laisse aller.
..... Tu parles italien ma toute belle ?

.... Bah oui depuis toute petite, ma mère nous l'a appris, mon père ne maîtrise pas trop mais mes frères et moi ça va !

Il me fait un bisou sur le front en me souhaitant bonne nuit. Je ne fais pas plus attention que ça, à sa remarque.

 Au matin, je suis toujours dans les bras de Joss. Il me sourit, de ce sourire qui me fait vibrer. Je réponds à son sourire. Il me plaque un bisou sur le nez.

On se lève tranquillement, la moitié de la maisonnée est déjà debout, les enfants jouent dans le salon à des jeux de société. Bryan est assis sur le canapé, il fait la tête.

Je demande à Claudine ce qu'il a

 .... Il vient de prendre une engueulade par ton frère

 .... Pfft il est trop nul

Je vais faire un bisou à mon neveu. Avec Joss on va dans la salle à manger, les petits déjeuners sont prêts. Mon père lit son journal, en bout de table. Je lui fais un gros bisou, Jocelyn lui sert la main.

Mon père ........ Vous avez bien dormi les amoureux ?

 ..... Rho p'pa, fais pas chié !

Mon père sourit ...... Quand on partage un lit ce n'est pas pour rien

Comment dire à mes parents ce qu'il y a entre Joss et moi ?  

Joss sourit, met sa main dans mon dos, et m'entraine vers une chaise, qu'il tire pour que je prenne place. Mon père le regarde avec un sourire dans les yeux.

Dans la matinée, les jumeaux vont avec Joss essayer sa voiture. Ils reviennent ravis, parlent de voiture jusqu'au repas

Ces trois jours sont agréables, je suis baignée dans l’atmosphère familiale. Mes frères me taquinent, je les taquine aussi. On s'insulte en italien pour rire. Ce qui met ma mère en rage et fait sourire mon père. Toute façon il ne pige pas la moitié de ce que je dis à mes frangins.

Le dimanche après-midi, on se quitte, on ferme la maison jusqu'au prochain week-end qui sera maintenant au printemps.

Ça m'a fait du bien d'être avec ma famille. J’ai oublié la rancœur que j'ai envers Jocelyn. Ces trois jours il a été un amour avec moi. Mais en rentrant quelle sera son attitude ?

Il avait emmené une caisse de grand cru à mon père et une à chacun de mes frères. Du champagne que nous avons bu le samedi soir.

Au retour dans la voiture nous discutons, et tout de go comme ça, sans que je m’y attende il me dit

......Hum ! Hum ! Pas très châtié ton italien ma toute belle !

Je me sens rougir, et lui demande s'il comprend l'italien ?

..... Je le comprends et le parle couramment.

Il éclate de rire du coup moi aussi. 

Joss me dépose chez moi. On s'embrasse.

....... Je te téléphone dans la semaine ma douce

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